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25 Avril 1999
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Mardi 13 avril 1999
Je suis en congé depuis midi, mais pas Christine. Je prends un
premier contact avec le Printemps 99 à 15h30 en ville. Les rues et la place Séraucourt commencent
lentement à s'animer. En rentrant je rencontre Mustapha et "Fernand" qui se rendent à un
ultime briefing.
Quand Christine rentre, à 16h00, nous conduisons la Vectra au garage
pour une vidange, mais surtout pour la mettre à l'abri pendant la semaine.
A 17h00 première balade avec Christine dans les allées du parc
Saint-Paul, jusqu'à 17h30 où nous allons récupérer nos cartes. Cette année elles
sont attachées par un cordon "Les Ailes Bleues", sponsor oblige...
Nous retrouvons
des personnes familières, que nous voyons pour la plupart seulement pendant cette période. En particulier
Stéphane J. et Benoît R., que nous reviendrons voir souvent pour déguster un verre de vin avec
eux sur le stand de la Région Centre.
Nous tentons d'aller dire bonjour aux frères Thorel, de Musique
Pro, au 4ème étage de la Maison de la Culture mais, comme l'entrée est limitée
aux porteurs de carte et de billet, il faut leur téléphoner pour qu'ils débloquent l'ascenseur.
Nous appelons plusieurs fois, sans succès. J'apprendrai plus tard que leur portable était éteint
pour cause d'enregistrement "live".
En revenant à la maison, vers 18h30, nous croisons François
et Anne, de Musique Pro, qui nous donnent le numéro de téléphone
direct de la salle où ils travaillent pour le journal en ligne du Réseau
Printemps.
Nous rentrons nous préparer pour la Nuit
du Zapping qui débutera à 21h00 : vêtements chauds, nourriture et boisson.
A 19h00 nous commençons la queue. Les portes s'ouvrent à 20h00,
nous sommes bien placés, sur les gradins juste au milieu. Des jeunes gens distribuent des ballons et des
bulletins de participation pour un jeu pour lequel 3 gagnants (seulement !) seront tirés au sort à
la seconde pause. L'animateur est le même qu'en 1998, et l'ambiance promet d'être chaude.
Le déroulement est le même que l'an dernier : des périodes
d'environ 2 heures de zapping, entrecoupées de pauses de 30 minutes, pendant lesquelles lumières
et musique techno dopent les spectateurs. Des bonbons, des préservatifs et du café sont distribués
à volonté.
Mais finalement, nous serons déçus par rapport à la
soirée de l'an dernier. D'abord parce que la sono est mal adaptée à la parole et il est souvent
difficile de comprendre les dialogues. Ensuite parce que l'animateur du début sera remplacé par une
jeune femme, charmante sans doute, mais incapable de capter l'attention du public, disant son texte sans beaucoup
de conviction, et ne permettant pas à l'ambiance de se réchauffer pendant les pauses. Enfin il y
a eu beaucoup trop de football à notre goût. J'accepte volontiers que les buts de la finale et quelques
moments "off" soient présentés, mais pas l'intégralité des buts, depuis le
premier tour. Cela n'a rien d'insolite ou de marquant, franchement.
Le spectacle se termine à 4h15. Nous sortons avec la foule, par la
rue Edmond Jongleux, ce qui nous oblige à faire un long détour pour rentrer chez nous, d'autant plus
que le parc Saint-Paul est fermé à cette heure.
Extinction des feux vers 5h00.
Mercredi 14 avril 1999
Christine travaille jusqu'à midi, je l'attends tranquillement à
la maison.
Quand elle
est revenue, on va dire bonjour à l'équipe de Musique Pro
à 13h00. Cette fois, je peux les joindre par téléphone, et Philippe vient nous chercher au
3ème avec l'ascenseur. Ca fait plaisir de les revoir. Laurent a les cheveux courts. Cette année
ils ont un partenariat avec Apple, qui leur prête des IMac (un par couleur) et un serveur G3. Par contre
ils n'ont pas de photographe attitré, et c'est Laurent qui doit se charger des prises de vue. Il a troqué
son superbe appareil photo numérique de l'an dernier contre une caméra numérique non moins
superbe, qui remplit les deux fonctions.
Balade dans les allées du Printemps en attendant le concert de "rock
celtique". Il fait un froid glacial, accentué par un fort vent.
A 15h30 nous nous dirigeons
vers l'Igloo pour le concert de Armens, Blankass et Matmatah.
Nous sommes assis presque au même endroit qu'hier.
Le concert a lieu de 17h00 à 21h00. Armens
et Blankass nous laissent un peu froid : c'est du bon rock, mais classique. Par contre Matmatah
nous plaît bien. Malgré des instruments rock classiques (batterie, guitare et basse) ils arrivent
à produire des sons de styles très différents : celtique, reggae, rock, etc. Ils joueront
même des airs de générique TV ("Tom Sawyer" et "30 millions d'amis"), et
finiront en rappelant Armens et Blankass pour une sarabande délirante
sur l'air des "Blues Brothers" ! Les trois groupes créent rapidement une ambiance très
chaude, ce fut un très bon concert. Avant le début du concert, nous avions aperçu Martial
et Marie, et je vais leur dire bonjour pendant une pause.
Après le concert, nous passons par l'accueil pro, où il y
a presque encore autant de monde que pendant la journée. Florence, l'assistante de Tina, nous dit que Matmatah sera peut-être au Magic Mirrors après minuit.
Nous rentrons nous reposer un peu jusqu'à l'ouverture du Magic Mirrors,
à minuit. N'ayant pas revu Martial et Marie après le concert, je laisse un message sur leur répondeur
pour leur proposer de nous accompagner (l'entrée est réservée aux porteurs de carte, et à
leurs invités). Quand ils me rappellent, nous nous donnons rendez-vous à 23h45. A l'ouverture il
n'y a pas foule. Ils découvrent l'intérieur du Magic Mirrors pour la première fois. Après
un verre et beaucoup de musique (trop) forte, ils s'en vont à 1h30, et nous à 2h15, sans avoir vu
Matmatah.
Jeudi 15 avril 1999
A 11h00, après avoir fait poinçonner nos cartes comme chaque
jour, nous allons à l'ouverture de l'espace Tam-Tam. Rien de bien nouveau en apparence, une batterie d'ordinateurs
multimédias en libre-service, des stands de pays différents, disposant chacun d'un lecteur de CD
portable pour faire écouter les disques promotionnels aux visiteurs. Sur le stand du Québec, nous
demandons des nouvelles du groupe Lili Fatale (rencontré l'an dernier),
mais aucune des personnes présentes sur le stand ne peut nous dire quoi que ce soit.
De midi à 13h00 Sylvie C. nous rejoint et nous lui faisons visiter
l'Espace Pro et le Magic Mirrors. Nous rencontrons Anne, de Musique Pro,
qui se "plaint" de ne plus avoir de vin blanc. Message enregistré, nous ferons le nécessaire.
Nous
croisons aussi Arnaud Méthivier (qui jouera aux Découvertes demain) et Guillaume Ledoux, du groupe
Blankass.
Passage
à la maison de 14h15 à 14h45. Nous passons donner une bouteille de Pouilly à l'équipe
de Musique Pro, en coup de vent car à cette heure-là ils
sont en plein boulot.
De 15h00 à 15h30 nous voyons Sawa, groupe des Découvertes
à la Hune. C'est du raï électronique, avec un chanteur littéralement habité par
ses chansons, et une jolie danseuse du ventre, accompagnés par un guitariste, un bassiste et un "scratcheur"
aux platines.
A l'Espace Pro, nous demandons à Florence s'il reste des places pour
la conférence de presse de Matmatah, à l'hôtel
Bourbon. A priori, non, mais elle nous conseille d'y aller quand même, au cas où nous puissions rentrer
en surnombre. Elle ajoute que, si nous ne pouvons pas y assister, ils seront à 19h15 à l'Espace Jeunes,
sous le Pavillon.
Nouveau passage rapide par la maison (il faut bien boire et manger un peu)
et à 16h45 nous nous pointons à l'hôtel Bourbon : aucune difficulté pour entrer, il
n'y a pas de contrôle particulier. Le salon dévolu aux conférences de presse est loin d'être
plein. Nous assistons au dernier quart d'heure de la conférence de presse de Pierpoljak.
Enfin, à
17h15, les membres de Matmatah arrivent, très décontractés.
D'emblée, je fais signer au premier arrivé (Stan) la photo de l'an dernier, prise à l'Espace
Pro en compagnie de Christine.
Durant une heure, ils répondront longuement aux questions des journalistes.
Je prends quelques notes et quelques photos. J'ose même leur demander s'ils ont déjà utilisé
sur scène des instruments traditionnels bretons, ou s'ils envisagent de le faire. Avant de partir, je fais
signer les autres membres du groupe, et je donne ma carte de visite web à leur manager, en lui demandant
l'autorisation de mettre un court extrait d'une de leurs chansons sur mon site.
Retour à la maison, avant d'aller à l'Espace Jeunes retrouver
Matmatah, qui sont effectivement là, finissant une interview
pour Radio France Berry Sud.
Pour
m'occuper, je vais visiter le site non officiel qui leur est
consacré sur Internet, qui m'amène à leur site
officiel. Là, je constate que le concert de Bourges n'est pas dans l'agenda des concerts et je commence
un message pour le signaler au webmaster, quand j'entend une voix derrière moi : "Si tu veux me poser
une question, fais-le en direct, je suis là". En fait, celui qui a dit ça est leur comptable,
qui supervise aussi le site. En discutant, il me dit regretter
que le site officiel ne soit pas dans les moteurs de recherche, au contraire du site alternatif. Je lui propose
de le faire pour lui, et en 10 minutes je référence le site dans les moteurs les plus connus. Cette
entrée en matière nous permet de discuter avec eux un bon moment, avant de les voir partir dans un
karaoké improvisé sur les airs du dessin animé Goldorak, un verre de Pouilly à la main
!
Retour à l'Espace Pro, où nous croisons Pierre-Michel F. qui
fait l'homme sandwich pour vendre des places. Je suis abordé par quelqu'un de Zinzoline (Ludovic, je crois),
qui me cherche depuis 2 jours pour me donner quelques documents de la part de Vincent, le graphiste qui est à
l'origine du visuel à la marguerite de cette année. La conversation se poursuit avec le responsable
de la communication de la Région centre, à propos de mon site.
Ensuite nous allons écouter Elmo
Williams à la Soute, mais sans plaisir, ce n'est pas un style de musique qui nous plaît. Puis
nous retrouvons Pierre-Michel à Germinal pour écouter Cornelius,
la star japonaise du punk-rock. Il paraît que dans son pays il joue dans des stades pleins : ici ça
le change, la salle est à moitié remplie, ce qui représente peut-être 200 personnes.
Les musiciens jouent de manière synchronisée avec des vidéo-montages, c'est original.
Nous terminons la soirée au Magic Mirrors, jusqu'à 2h45.
Vendredi 16 avril 1999
Repos
le matin. Nous commençons par écouter Arnaud Méthivier (Découverte) à la Hune,
à 13h00. C'est un accordéoniste qui a l'habitude d'accompagner des chanteurs connus, et qui débute
seul sur scène accompagné par un guitariste (qui joue aussi d'une étrange batterie rétro)
et un joueur de trombone. Voix diaphane, humour à froid, textes mélancoliques, il est plaisant à
écouter.
Nous déambulons entre la place Séraucourt et l'Espace Pro en
attendant l'arrivée des parents de Christine. Au passage, nous achetons des yoyos lumineux pour Solène
et Benjamin. Ils arrivent à 16h00. Le temps de boire un coup et de discuter un peu, nous repartons ensemble
nous promener, d'un rythme plus calme que lorsque nous sommes seuls, Christine et moi.
Michel nous invite à dîner à la crêperie, il a
réservé pour 18h45.
Après le repas, Christine et Micheline vont faire la queue à
la cathédrale pour le concert d'Hector
Zazou, tandis que Michel et moi rentrons à la maison.
Je ressors seul à 22h00 pour aller écouter Sinsemilia,
Tryo et Femi
Kuti.
Le décor pour Tryo est
superbe : des dizaines de plantes vertes envahissent la scène, simulant une jungle, et chacun des 3 guitaristes
est sous un immense parasol, éclairé par dessous. Le batteur est caché dans la verdure.
Alors que l'ambiance dans la salle semble plutôt à la fête,
je remarque que à l'extérieur c'est plutôt tendu : CRS, vigiles et maîtres-chiens font
la chasse aux provocateurs rôdant à l'extérieur et entre les salles de concert.
Je découvre la musique de Femi
Kuti ("african beat") avec grand plaisir. Il y a 11 musiciens et 3 danseuses autour de lui sur scène,
les instruments vont des tambours africains aux cuivres et guitares électriques. La musique est tellement
entraînante que je quitte mon siège pour m'approcher de la scène et bouger avec tout le monde.
Dans les coulisses, j'aperçois tous les techniciens qui remuent aussi sur la musique !
Je rentre à 2h00, après le concert. A la maison, je trouve
Jean-François et Greg, arrivés de Paris à 23h00, et Christine. Elle et moi repartons au Magic
Mirrors, jusqu'à la fermeture, à 4h00. A posteriori, je suis furieux contre moi-même car nous
avons passé 1 heure et demie à la table de Lhasa.
sans le savoir, car je ne l'avais jamais vue, et, logiquement, je ne pouvais la reconnaître. Quand nous entrons
dans le Magic Mirrors, il est déjà bondé et nous trouvons une petite place à une table
occupée par 3 personnes, du genre musicien ou "roadie". A peine assis, une jeune femme revient
de la piste et, en s'asseyant, renverse sa flûte de champagne sur Christine. Elle s'excuse, en Français,
en souriant, et repart danser. Plusieurs fois dans la soirée, nous avons échangé quelques
mots polis et, après leur départ, je trouve sur la table une carte d'accès à la scène
: celle de Lhasa ! C'était donc bien elle, ce que j'ai vérifié
en cherchant une photo sur Internet une fois de retour à la maison.
Samedi 17 avril 1999
Jean-François étant presque tombé du lit (à
11h00 quand même), nous allons avec lui et Greg à l'Espace Pro, puis au Magic Mirrors, où Jean-François
invite Christine et Greg à déjeuner.
Nous
arrivons en même temps que Catherine Trautman, Frédérique Bredin et leur suite, Enrico Macias
et Daniel Colling, Serge Lepeltier, maire de Bourges, ainsi que Mustapha, Tina, et plusieurs artistes et personnalités
que je ne connais pas.
Je
prends des photos, puis m'éclipse pour aller ravitailler en Pouilly Anne, François et les frères
Thorel.
Je profite d'être à la Maison de la Culture pour aller écouter
2 découvertes : High Tone, de Rhône-Alpes, et Wild Shores, du Limousin. En quittant la Hune, une jeune
fille me donne son adresse pour que je lui envoie les photos que j'ai prises. Je lui dit qu'elle ne se fasse pas
d'illusion car mon appareil numérique fait piètre figure pour les photos d'intérieur, en particulier
sur scène.
A 14h30 je
retrouve Christine devant la billetterie. Nous allons acheter des pellicules photo et prendre un goûter à
Pacman, en passant dire bonjour à Jérôme A. à sa boutique.
En retournant à l'Espace Pro, un des revendeurs de places de concert
qui font commerce devant la Maison de la Culture se fait prendre en photo avec mon appareil numérique, et
me donne aussi son adresse pour que je lui envoie sa photo. Pendant qu'il l'écrit, 3 CRS s'approchent et
lui demandent ses papiers, pensant, à tort, que nous faisions une transaction de billets.
Nous retrouvons Martial, Marie, et leurs amis Dominique et Guilène
à l'Espace Pro. Catherine Trautman est encore là, toujours avec Frédérique Bredin et,
en plus, François Hollande.
Soudain, nous sommes abordés par une dame qui semble nous connaître
: c'est Geneviève G., qui a reconnu Christine d'après ses photos et moi d'après la description
que je lui avais faite de moi. Geneviève a conçu le tout premier logo du Printemps de Bourges et,
pendant quelques années, toute la signalétique. Nous nous étions donné rendez-vous
pendant le Printemps, mais sans plus de précision.
Malheureusement, nous n'avons pas le temps de bavarder longtemps car j'avais
rendez-vous avec Vincent, de Zinzoline, qui arrive avec son équipe pour réaliser une interview, et
qui a peu de temps libre. Nous bavardons un moment, à propos de sa création (la signalétique
à la marguerite de cette année) et de mon site.
Nous rencontrons
aussi des religieuses d'un genre très particulier, en fait des travestis, qui distribuent des préservatifs
dans le cadre de la lutte contre le sida.
Retour à la maison à 17h00 pour un moment de repos.
Nous ressortons à 19h30 pour un dernier tour dans les allées,
avant d'aller au Magic Mirrors pour la remise des récompenses Nescafé aux Découvertes. A l'entrée,
on nous demande une invitation, que nous n'avons pas. Qu'à cela ne tienne, nous allons en demander une à
l'accueil presse de l'Espace Pro.
C'est
Jacques Higelin qui remet la première récompense à
Nicolas Jules, dans la catégorie chanson/world music, avant de repartir faire la tournée des bars.
Daniel Colling remet la récompense au groupe Venus dans la catégorie rock'n'roll et Mustapha les
2 autres aux groupes Bams et The Clones, respectivement dans les catégories hip-hop et techno.
Après cela nous rentrons nous changer à la maison pour attaquer
la nuit. Je vais à la soirée Electro Federation mais Christine préfère aller voir les
Wriggles au théâtre Jacques Cour. A l'Igloo c'est commencé depuis environ 1 heure mais il y
a encore peu de monde.
Je suis plutôt déçu par rapport aux soirées techno
des autres années. La décoration est indigente, les artistes ne se succèdent pas de façon
ininterrompue (il y a un remue-ménage sur scène entre chacun), le 3ème groupe joue
plus du rap que de la techno, et je n'aime pas du tout le style du DJ qui meuble les intervalles. Le manque d'intérêt
et la fatigue qui commence à s'accumuler font que je m'en vais dès 1h30.
A la maison, Jean-François, Greg et Christine viennent juste de rentrer.
Nous bavardons un court moment avant de nous coucher à 2h15.
Dimanche 18 avril 1999
Après
le dernier compostage des cartes à l'Espace Pro, nous allons au Magic Mirrors à 11h00 pour la conférence
de presse de clôture. L'agencement est fait de petites tables où
est servi un petit déjeuner : café, croissants et jus d'orange. Les tables installées sur
la piste sont pour la presse, les politiques et les dirigeants du Printemps. Celles dans les niches sur le côté
sont pour les autres spectateurs, dont les Correspondants et quelques étudiants.
Aucun journaliste ne pose de question trop négative, il semble que,
dans l'ensemble, la presse soit satisfaite de cette 23ème édition du Printemps.
Quand la conférence
de presse est finie, une surprise attend Daniel Colling : Faudel vient lui offrir son premier disque d'or.
Avant l'apéritif offert par la Ville de Bourges, les étudiants
remettent leur prix honorifique à la Découverte qu'ils ont préférée : Big Family,
Martinique.
Il est 13h15, nous allons dire au revoir à l'équipe de Musique Pro, avant d'aller à l'hôtel Bourbon pour la conférence
de presse de Zazie, prévue à 14h00.
Elle arrive à
l'heure, visiblement directement de sa chambre. Mais à peine maquillée et peignée, elle reste
très belle et nous sommes frappés par son allure très "classe". Nous apprenons que
c'est aujourd'hui son anniversaire quand quelques personnes de l'assistance le lui souhaitent. Elle répond
aimablement à toutes les questions, se laisse photographier, mais ne dépassera pas la demi-heure
prévue, son agent y veille. Il faut dire que, tout au long de l'après-midi, elle enchaînera
sans interruption interviews enregistrées et télévisées.
Avant de faire une dernière pause à la maison, nous allons
écouter 20 minutes du spectacle d'Enrico Macias à la Hune. Bien que ce ne soit pas notre style de
musique préféré, c'est intéressant de voir ce qu'il peut faire en-dehors de son registre
habituel. Il ne chante qu'en Arabe, s'accompagnant à la guitare (apparemment une guitare réversible,
à 2 manches, je n'ai jamais vu ça !) et au luth. Il est sur le devant de la scène avec un
violoniste (qui, curieusement, tient son instrument debout sur ses genoux). En arc de cercle derrière se
trouvent plusieurs musiciens : percussions, cordes et instruments traditionnels arabes.
Nous faisons une dernière pause à la maison, jusqu'à
16h30, avant d'aller faire la queue sous la pluie pour le concert de Zazie
au Palais d'Auron. Benjamin et Solène sont déjà arrivés, ramenés par les Ruppé.
Bien que toutes les places assises du milieu soient réservées
(sans doute pour les employés des entreprises partenaires), nous trouvons des sièges bien placés
et réservons 2 places pour Jean-François et Greg. Ils nous rejoignent vers 17h15.
La scène est décorée de plusieurs éoliennes blanches,
on aperçoit aussi des marsupilami en peluche (mâle et femelle) sur les côtés. Plusieurs
fans bien renseignés ont apporté des ballons de couleurs, sans doute parce que c'est l'anniversaire
de Zazie.
Le concert
devait commencer à 18h00, mais les minutes défilent sans que rien ne se passe. Malgré quelques
applaudissements et manifestations d'impatience, la foule est plutôt calme. A 18h25 Zazie
monte sur scène, habillée de grège, et, la voix visiblement nouée par l'émotion,
annonce que le concert est annulé parce qu'un de ses musiciens (nous saurons plus tard que c'était
le bassiste) vient d'avoir un accident et a été emmené d'urgence à l'hôpital.
Elle promet qu'elle reviendra dès que possible, et pour remercier le public "de sa compréhension",
elle chante une seule chanson, celle qui était prévue en rappel, avec son frère à l'accordéon.
En une quinzaine d'années de concerts en tous lieux et en tous genres,
c'est la première fois qu'un concert est annulé alors que nous étions déjà installés
dans la salle. C'est très "flippant" de se retrouver comme des idiots sur le trottoir alors que
nous étions préparés à passer un bon moment, voire un moment exceptionnel du fait de
l'anniversaire de Zazie le jour même.
Christine rentre
à la maison retrouver les enfants, son frère et Greg, mais je préfère aller écouter
de la musique jusqu'au dernier moment. Il ne reste plus que la "messe noire" au Pavillon. J'arrive juste
avant le passage de Moonspell. Je m'attendais
à voir beaucoup d'adeptes de rock dit "satanique" mais, là où je suis placé,
je n'en vois aucun, ils doivent tous être massés devant la scène. La musique me plaît
plutôt mais le plus amusant c'est le côté théâtral de cette musique, aussi bien
côté artistes que public.
A 19h45 je fais un ultime passage par l'Espace Pro, avant de rentrer à
la maison, le blues dans la tête et une grande fatigue dans le corps, accumulée depuis mardi.
Jean et Jeanne viennent passer la soirée, et Jean-François
et Greg retournent à Paris à 21h30.
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