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Le Printemps 2001 au jour le jourMardi 17 avril14h45
- La météo a annoncé que mardi serait la plus belle
journée de la semaine avec vendredi, eh bien soit c'est raté,
soit qu'est-ce que ça va être les autres jours ! Enfin, la
sagesse populaire veut qu'un Printemps sans pluie ne soit pas un vrai
Printemps, soyons philosophe. Bon, ce n'était qu'une petite averse
mais juste au moment où je mettais les pieds dans les allées
pour la première fois, ça m'a agacé... A part ça
rien de vraiment neuf, beaucoup de jeunes se baladent déjà
dans les allées encore fluides, les occupants des stands de vente
en tous genres s'installent tranquillement, les forces de l'ordre déambulent
lentement, acceptant même de se laisser prendre en photo. Un manège
à l'ancienne fait joli dans le décor, au pied des marches
de la Maison de la Culture, et la balance de Placebo se fait déjà
bien entendre sous l'Igloo ! 20h00
- Détour par la maison après avoir retiré ma carte
à l'accueil, et visité le Village Public, le Village Pro
et le Carré d'Auron (village des partenaires), les 2 derniers étant
séparés en 2 lieux distincts cette année. Le Village
Public est quasiment identique à celui de l'an dernier : décor
sombre et feutré, espace de repos, services pour le public (billeterie,
consigne, etc.), vente d'objets promotionnels, bar, inscriptions pour
la Scène ouverte, stands commerciaux (Wanadoo, Ailes Bleues), espace
ludique et atelier de maquillage (nouveautés à l'initiative
du CEMEA). Au Carré d'Auron c'était la foule des grands
jours : la Ville de Bourges et le Club des Entreprises du Cher donnaient
en même temps leur traditionnel pot d'ouverture, d'où une
cohue intense, surtout près des comptoirs où étaient
servis à volonté vins, rillettes locales et amuse-gueules
en tous genres. Ce genre de manifestation provoque toujours une concentration
étonnante de notables, militaires de haut rang, hommes politiques,
responsables d'entreprises diverses et variées, accompagnés
le plus souvent des époux et épouses. Le Village Pro a bénéficié
cette année d'une décoration raffinée et de divers
salons confortables et feutrés. Les espaces de repos sont entourés
par les comptoirs d'accueil du Printemps (presse, VIP, professionnels)
et les stands des partenaires du monde musical : Fnac, Vitaminic, etc. 23h45 - Retour du concert de Placebo. La première partie, inconnue jusque récemment (mais qui en fait a tourné avec eux depuis mars), était assurée par les Sneaker Pimps, qui ont bien préparé le public à l'arrivée de Placebo. Bryan Molko, le chanteur de Placebo, a craqué au milieu du set et a fini le concert en allumant clope sur clope, tout en chantant ! Son Français impeccable lui a permis de s'adresser au public plus longuement et chaleureusement ("Comme vous êtes nombreux ce soir, ayez du respect les uns pour les autres et ne vous faites pas mal") que lorsqu'un chanteur étranger déchiffre phonétiquement ses phrases sur un papier collé par terre. J'ai été agréablement surpris par la musique de Placebo, que je connaissais peu. Le style m'a rappelé la pop des années 80, surtout en seconde partie. La première partie était beaucoup plus nerveuse et rock'n'roll. Mercredi 18 avril11h30
- Vernissage de l'exposition publique Esquisses de Printemps consacrée
à 116 projets d'affiches non retenues pour le Printemps de Bourges.
Elle a lieu dans le château d'eau au bout de la place Séraucourt.
Les projets sont très divers, allant de collages et montages très
sophistiqués jusqu'à des projets plutôt simplistes.
On retrouve des thèmes récurents car une des exigences de
Daniel Colling pour la présentation d'un projet est de prévoir,
au cas où, une déclinaison sur plusieurs années (comme
ça été le cas pour les animaux de Desailly de 1993
à 1996). 13h30
- Après un passage par l'Espace Public, on arrive juste à
la fin du journal de Jean-Marc Four en direct (et en public) sur France
Inter, au moment où Ingrid Caven, Tahiti 80 (représenté
par le chanteur Xavier Boyer), Mickey 3D et Manu, l'un des programmateurs
du Printemps, s'installent autour de JM Four et Isabelle Pasquier pour
une demi-heure d'interviews. A peine son tour de parole terminé,
Ingrid Caven s'éclipse rapidement. Le chanteur de Tahiti 80 explique
que lui et son groupe aimeraient bien avoir en France un peu de l'immense
succès remportent au Japon. 17h00
- Nous allons (pour la première fois) à l'Escale, pour le
concert de Mungal et Guem. La
salle est petite mais rien ne nous sépare de la scène et
nous pouvons nous accouder à côté des retours scènes,
au pied même des artistes. Ce fut un spectacle superbe, avec 3 genres
complémentaires mais très différents pourtant. Mungal
a bien chauffé la salle, assis en chaussettes et en tailleur sur
une estrade, sa sitare entre les jambes. Sa musique est un mélange
de sons typiquement indiens, de djembé et de boucles électroniques
pas du tout désagréable à écouter. Puis se
mettent en place les Frikiwa All Stars de Fred Galliano
: samplers
et boîtes à tythmes, percussions traditionnelles africaines,
chora, qui accompagnent 2 chanteuses magnifiques (de voix et de visage)
ainsi qu'un conteur poétique ressemblant à un targui venu
de son désert. Et
enfin, le point d'orgue avec Guem et
ses 3 joueurs de Djembé
(un Tunisien, un Parisien et un Africain noir) qui n'ont malheureusement
pas joué assez longtemps à mon goût : je pourrais
écouter ce genre de musique des heures sans me lasser, de même
que je crois que les musiciens pourraient en jouer des heures aussi sans
faiblir ! Guem a entamé par un solo de djembé : c'est incroyable
comment un homme seul peut produire autant de sons et de rythmes différents
avec un seul instrument, à l'apparence si simple ! Ce concert fut
un merveilleux moment. 22h00 - Après avoir raccompagné une amie chez elle et fait un rapide dépannage informatique, nous allons au Pavillon en espérant pouvoir écouter la fin de la prestation d'El Tatoo del Tigre, chaudement recommandé par Manu, le programmateur du Printemps. Nous avons la chance d'arriver au changement de scène, donc avant le début. Grosse surprise et l'impression d'écouter une sorte d'OCNI (Objet Chantant Non Identifié) au Printemps ! El Tatoo del Tigre est une formation dans le style du Grand Orchestre de Ray Ventura des années 50, cuivres, percussions et chanteurs simili-latinos, jouant essentiellement du mambo ! Après un instant de doute, nous décidons de rester car après tout le Printemps c'est aussi fait pour être surpris et recevoir des chocs musicaux. Par contre, en quelques minutes la salle et les gradins se vident de la plupart des spectateurs venus surtout pour Yann Tiersen et les Têtes Raides, et seuls quelques centaines de curieux ou d'amateurs restèrent jusqu'au bout, applaudissant malgré tout chaleureusement. 23h15 - Même scénario pour la fin de soirée à l'Igloo : nous arrivons pendant l'installation de la scène pour Muse et nous pouvons écouter leur concert en entier. Style encore très différent de ce que nous avons écouté aujourd'hui, pop anglaise plutôt agréable, jouée par un trio classique guitare-basse-batterie, mais portée essentiellement par la personnalité du chanteur et guitariste, surexcité et presque lyrique lorsqu'il chantait des mélodies plus calmes, en s'accompagnant au synthé. 2h15 - Retour à la maison après un verre pris au Magic Club, en écoutant un quatrième style musical : du ragga joué en live par les Reggae Cowboys. Jeudi 19 avrilDe la neige fondue mélangée à du grésil est tombée en fin de matinée ! Je n'ai jamais vu ça en 10 ans de Printemps de Bourges, même si les plus anciens se souviennent que c'est déjà arrivé il y a longtemps. Si on ajoute les températures polaires (au point de gratter les vitres des voitures au petit matin), on se croirait plutôt à l'Hiver de Bourges...
13h45 - Après le classique passage par l'Espace Pro, direction le Palais Jacques Coeur pour la découverte de l'Audio Brunch. Trois expositions se succèdent dans les étages du Palais : les Automires (kaléidoscopes à roulettes), des objets usuels empaquetés (Les Invisibles) et un groupe de lanternes magiques tournant sur une musique douce. Le brunch est servi dans la salle des festins, où se produisent Laurent de Wilde et Dana Bryant (le groupe Yonderboi étant annulé pour cause de difficultés à la frontière allemande !). Du jazz pur que nous abandonnons après 2 morceaux pour passer à l'Office de Tourisme pour rencontrer la responsable de la communication, qui souhaitait mettre un visage sur le nom qui lui envoit régulièrement des infos sur le Printemps par E-mail. 15h50 - Passage rapide par la Maison de la Culture pour apercevoir Catherine Tasca qui vient faire son tour politiquement obligatoire au festival, et retour à l'Office de Tourisme pour la conférence de presse avec Keren Ann. On découvre une jolie jeune femme souriante, timide et mal à l'aise de devoir s'asseoir à une table face à une dizaine de personnes assises à 2 mètres. Mais le contexte sonore imposé par un groupe de punk-rock se produisant sur la scène ouverte devant les fenêtres de la salle a donné l'idée aux journalistes de se rapprocher de Keren Ann, ce qui a rendu la séance plus chaleureuse et conviviale. Elle a parlé de sa collaboration importante au dernier album d'Henri Salvador (entre autres, elle en a écrit la chanson-titre : Jardin d'hiver) , de ses influences de jeunesse (Joni Mitchell, Bob Dylan, Françoise Hardy, Serge Gainsbourg), de son passage prochain à l'Olympia, qui l'impressionne à l'avance, mais peu de son prochain album, dont elle a écrit une partie lors de vacances en Thaïlande. 0h15
- N'ayant quasiment rien mangé depuis midi, on se fait une pizza
vite fait en jetant un coup d'oeil aux photos numériques prises
ce soir à la Soute. La soirée "de filles" était
très intéressante, présentant trois chanteuses très
différentes mais partageant un travail de la voix assez impressionnant.
D'abord An Pierlé, venue tout droit de Gand, frêle,
pâle, sympathique et pleine d'humour, assise au piano sur un énorme
ballon en caoutchouc, qui raconte surtout des histoires à travers
ses chansons. A peine la dernière chanson terminée (pas
de rappel permis), elle est venue côté salle avec son carton
de CD pour les proposer aux amateurs. Puis Jorane la Québecoise
est venue bouleverser la Soute avec sa voix puissante et son violoncelle
enflammé, un brin déjantée. Elle a ouvert et fermé
son show par un exercice vocal soutenant le violoncelle très surprenant,
quasiment dans l'obscurité. La dernière à passer
fut Anjali, d'origine indo-londonienne, dans un décor oriental
(sofa, tapis, coussins) qu'elle n'utilisera malheureusement presque pas.
Voix acidulée sur rythmes trip-hop, Anjali ne paraissait pas très
à l'aise pour son premier passage sur scène en France. Vendredi 20 avrilLa journée a commencé par une véritable tempête de neige, grésil et flocons cinglants à l'horizontale pendant presque une demi-heure. La température a chuté à 0°C et des mini congères commençaient à se former sur le côté des voitures. Mais le soleil est revenu rapidement et a duré presque toute la journée, malgré la température restée très basse. Un coup de fil de nos enfants en vacances en Bourgogne nous a appris qu'il était tombé 6 centimètres de neige dans leur village ! 14h15 - Nous avions prévu d'assister à la conférence de presse d'Henri Salvador, qui a été repoussée trois fois, et s'est tenue dans une salle du Muséum. Une horde de journalistes de tous media était présente, ainsi que quelques amateurs ou simples curieux. Monsieur Salvador est arrivé en éclatant de son célèbre rire, soutenu pour l'aider à marcher mais nous prouvant rapidement que son esprit est toujours vif, clair et joyeux. Le contact a été vite établi par un joyeux "Salut les indiens" lancé à l'assistance. Il a commencé par plaisanter (vraiment ?) sur le fait qu'il chantait depuis les années 40 mais qu'on venait seulement de découvrir en 2001 qu'il était un bon chanteur. Il a parlé un peu du passé et beaucoup du présent, des grands noms de la musique avec lesquels il a travaillé, comme Count Basie, de la collaboration avec Keren Ann sur le dernier album (Chambre avec vue), de l'intérêt qu'il porte à toutes les musiques actuelles, pourvu qu'il y ait de belles mélodies et de beaux accords, de sa paresse naturelle. Il s'est défini comme un titi de couleur, profondément attaché à Paris depuis son enfance, et a terminé sur une critique acerbe des maisons de disques qui imposent trop souvent à des artistes des chansons qu'ils n'aiment pas dans le seul but de faire de l'argent. A un journaliste qui lui demandait si justement il regrettait quelques unes de ses chanons, il a cité sans hésiter l'avant-dernier album qui, on l'a compris, lui avait été imposé alors qu'il avait été contrait de signer avec une maison de disques suite à la disparition de sa femme Jacqueline, qui gérait leur propre entreprise musicale. Il a exprimé également sa position par rapport à Napster et au téléchargement des MP3 en général, qu'il assimile à du vol. L'illustration de son propos sur les producteurs et maisons de disques a été immédiate : un des sbires l'accompagnant a interdit formellement et très fermement toute demande d'autographe, alors qu'avec une assistance restreinte et calme comme c'était le cas, je suis sûr qu'Henri Salvador n'aurait pas refusé de signer deux ou trois fois. 14h50 - Dès la fin de la conférence, nous sommes allés à la FNAC pour faire dédicacer le livre "Meurtres au Printemps de Bourges", écrit par Armand Toupet, écrivain Berruyer né en 1919, prolifique (41 ouvrages publiés dont 17 pour la jeunesse) et couronné cinq fois par des prix littéraires. Profitant d'être en ville, nous faisons quelques courses, avant d'aller jeter un coup d'oeil au manège musical dans la cour du Palais Jacques Coeur et de rentrer nous reposer un peu avant le spectacle d'Henri Salvador. Ses craintes de déplaire au jeune public du Printemps ont dû être vite dissipées tant la salle était enthousiaste. Finalement le public était assis, contrairement à ce qu'on laissé entendre les infos officielles jusqu'au dernier moment. Dans un décor très sobre, utilisant tout l'espace de la scène, Henri Salvador a fait un show très classe et très pro, alternant chansons anciennes et nouvelles, s'accompagnant souvent à la guitare et racontant quelques blagues histoire de se gagner la cause des éventuels spectateurs circonspects. Il a également chanté la chanson à trois mots (Ô mon amour) dont il avait parlé dans sa conférence de presse, pour illustrer que fabriquer une chanson nécessite trois choses : une jolie mélodie, des mots de tous les jours assemblés poétiquement et un talent de comédien (pour dire les même mots de nombreuses façons différentes). Le spectacle s'est terminé avec Bebel Gilberto qui a eu la mission impossible de réchauffer un Igloo (le bien nommé !) clairsemé, avec ses chansons pourtant tropicales et bien dansantes. 23h30
- Après être rentrés à la maison dire bonjour
à nos hôtes arrivés de Paris pour le week-end, nous
allons à Germinal pour découvrir les Donnas. Encore
une fois, notre timing est correct et nous arrivons au changement de scène.
A côté du comptoir de vente de disques et T-shirts, nous
apercevons quatre gamines au look de rockeuses, que nous prenons pour
les Donnas avant de comprendre qu'il s'agit des Sahara Hotnights,
petites suédoises partageant la tournée des Donnas et programmées
in extremis en début de soirée. Puis nous assistons à
l'orage rock asséné par ces quatre gamines bourrées
d'énergie, sinon de talent. Comme l'a dit en Français la
bassiste, "Nous sommes les Donnas et nous sommes là pour faire
du bruit" ! C'était trop mignon de les voir se démener
comme des furies, particulièrement celle à la batterie avec
ses couettes et la guitariste avec sa jupe en jean, ses mini sockettes
blanches et ses baskets roses ! Samedi 21 avrilSurprise de la journée : un petit article très positif parle de mon site dans la Nouvelle République, l'autre quotidien Berruyer ! Ca fait toujours plaisir et me récompense du temps passé à mettre à jour mes pages. Et ce journal, au moins, a reproduit sans erreur l'adresse du site... Et Christine est citée dans le Berry Républicain, dans une brève consacrée à Armand Toupet. A part ça, c'est une journée de repos, passée à se balader sur le Printemps avec nos hôtes. Nous avons quand même testé l'"Espace d'écoute centrifuge" : un manège entièrement clos et obscur dans lequel sont diffusés des sons électroniques multisources et où les cobayes (une trentaine maxi à chaque fois) sont debouts. Cela procure des sensations particulières dues à l'absence de repères : impossible de dire dans quel sens tourne le manège, et la vitesse est sensible seulement si on essaye de se déplacer. Seul spectacle de la journée, une Découverte à la Hune : Paulette, Marthe et Léon, trio proposant des chansons réalistes et bucoliques puis retour à la maison. 3h15 - La journée de repos s'est nettement emballée vers la fin ! Après un dîner en créperie (un vrai repas, assis et au chaud, le premier depuis mardi), nous allons au pub O'Brian's où se produisent les Daviken, de Tours. Comme tous les bars offrant de la musique live, le pub est bourré à craquer et nous restons un bon moment sur le pas de la porte, avant de pouvoir avancer jusqu'auprès du groupe, par le système des vases communiquants : chaque personne se déplaçant dans le bar créait un vide que nous nous empressions de combler ! Les musiciens jouent des reprises de rock celtique (style Matmatah) avec énergie et talent, et nous les écoutons jusqu'à l'arrêt de leur prestation. Petite surprise : en nous rendant au pub, nous étions suivis par deux hommes chantant à tue-tête des airs bretons, qui se sont révélés faire partie d'un autre groupe de musique celtique, les Taverniers, et qui ont chanté une chanson a capella, invités par les Daviken. Ensuite nous allons passer une heure à la Comédie, écouter de la musique cool, style chill house, enfoncés dans un fauteuil confortable, face à ce qui ressemble à une cage à go-go girl, vide à mon grand regret. Quelques personnes autour de nous se sont laissés bercer au point de dormir profondément. Nous quittons la Comédie quand le DJ change et la musique avec, tournant à la techno pure, et nous retrouvons des amis au bar Victor Hugo, le temps de discuter un peu et d'écahnger des avis sur les concerts vus par les uns et les autres. Dimanche 22 avrilRéveil à 10h15, petit-déjeuner et direction la conférence de presse pour le bilan du Printemps 2001, qui s'est tenue comme chaque année dans le Magic Mirrors, en présence de journalistes, de l'équipe du Printemps au complet, de quelques Correspondants et invités. Après avoir présenté son équipe et annoncé les dates du Printemps de Bourges 2002 (du mardi 9 au dimanche 14 avril 2002), Daniel Colling a passé rapidement la parole aux journalistes. Les questions, plutôt banales, ont porté sur la baisse de fréquentation par rapport à 2000 (-9%, à 88%, expliqué en partie par le froid exceptionnel qui a découragé nombre de spectateurs potentiels de dernière heure), les annulations exceptionnelemnt nombreuses (à ce sujet, Manu, l'un des programmateurs, a expliqué que la plupart des annulations étaient dues à des caprices d'artistes ou de producteurs, et qu'il était impossible de s'assurer de quelque manière que ce soit contre ce genre de désagréments), le manque d'information à propos des spectacles Maximômes, l'opportunité de conserver une si grande salle que l'Igloo qu'il était toujours difficile de remplir et quelques autres points de détail. Manu et Doudou, les programmateurs, ont souligné l'excellente fréquentation des spectacles de l'Escale et de Germinal, preuve que la programmation pointue de cette année avait été appréciée, le succès de la rencontre Choeur Organum et Pôle à la Cathédrale. Marcelle Galinari, responsable des Découvertes, a révélé le palmarès dans les quatre catégories sélectionnées :
avant que Daniel Colling conclue en disant que l'équilibre financier serait atteint encore cette année et que le Printemps 2002 continuerait dans la lignée artistique commencée il y a 3 ans, aux ajustements tirés des lecçons de 2001 près, afin de garder sa nouvelle identité. La conférence s'est terminée par la traditionnelle photo de l'équipe du Printemps de Bourges au grand complet. 16h00 - Début de la fin de notre Printemps 2001 avec le concert 100% Découvertes à l'Igloo. Ouverture avec le chanteur humoristique belge Daniel Hélin (Découverte de l'édition 2000), puis un trio de rap électronique, Sawt El Atlas (dont les deux chanteurs étaient Découverte en 1993), et Marcel et son Orchestre. Nous avons arrêté là, plus par fatigue et coup de barre que par désintérêt. 19h30 - Je me retrouve tout seul avec mon spleen de fin de Printemps, Christine étant partie retrouver nos enfants pour la seconde semaine des vacances. Réunion avec les programmateurs (06/03/2001)Cette année cette réunion s'est tenue en présence conjointe des Correspondants et de quelques représentants du Club des Entreprises du Cher. Elle a eu lieu dans l'amphi de l'ESTACOM (École Supérieure des Techniques Appliquées à la COMmunication), à Bourges. Manu
Baron (l'un des programmateur) étant absent, seul Christophe «Doudou»
Davy a assuré les commentaires sur les spectacles. Voici les notes
que j'ai prises, qui, bien que reflétant fidèlement le contenu
de la réunion, ne constituent pas le communiqué officiel,
qui sera diffusé aux Correspondants dans les jours qui suivent.
Les informations données ce soir complètent la présentation
artistique officielle de chaque spectacle, beaucoup plus complète. Mardi 17 avril Placebo a un style plutôt influencé par Cure ou
David Bowie, avec beaucoup de références au rock des 80'
; sera accompagné d'un invité, Sneaker Pins (rock style
80'). Mercredi 18 avril Mungal, originaire de Trinidad, propose une musique colorée,
d'influences sud-américaine et africaine. Jeudi 19 avril Badmarsh & Shri puisent leurs influences musicales dans leurs
origines pakistanaises et dans la culture rock assimilée en Angleterre,
leur pays d'accueil. Vendredi 20 avril La chanteuse de Goldfrapp a une voix fantastique, capables d'effets
étonnants, sur une musique d'influence électronique. Samedi 21 avril Le n° 49 sera la soirée des groupes de rock électronique
qui montent. Les «performers» de Add N To X sont issus
de l'École des Beaux-Arts de Londres. Dimanche 22 avrilLe concert 100% Découvertes est toujours au stade des réglages (ordre de passage, style dominant, ...) mais il est sûr que les deux chanteurs de Zebda en seront les maîtres de cérémonie. Annonce du programme (14/02/2001)L'invitation dévoilait pour la première fois le visuel
complet, et ce que serait sans doute l'affiche :
Ce show aura sans doute été un des plus courts auxquels j'ai assisté jusque là. La durée se raccourcit progressivement depuis quelques années et si ça continue, on passera directement du mot d'introduction de Daniel Colling au clip vidéo ! Dès l'extinction des lumières la musique d'une batucada (orchestre brésilien) a envahi la salle. Les musiciens étaient précédés de deux superbes danseuses costumées comme au carnaval de Rio. Plumes, paillettes, frou-frous, peau nue et rythme endiablé : l'assistance paraissait subjuguée ! Dans les dernières minutes de leur show, l'actrice ibère Rosy De Palma s'est jointe aux danseuses pour gagner l'estrade et le podium d'où elle animera la soirée. Elle s'est mise dans la peau de quelqu'un ignorant tout du Printemps et de Bourges, qui poserait des questions à Daniel Colling pour apprendre à les connaître. Celui-ci commença par rappeler quelques chiffres positifs à propos du Printemps : 500 journalistes invités l'an dernier, plus de 1500 articles de presse et 16 émissions de télévision ayant parlé du Printemps, et près de 3000 artistes présentés depuis les origines du Printemps (en réalité 2761, dixit Daniel Colling lui-même quelques mois plus tôt, sans compter la cuvée 2001). Daniel Colling rappela également que le dépliant serait modifié cette année, et tiré à plus de 850000 exemplaires, beaucoup plus que par le passé. Il serait aussi encarté dans la revue Rock & Folk. Le journal Le Monde consacrera un cahier spécial de 8 pages au festival quqlues jours avant le Printemps. Outre les partenaires traditionnels, comme Centre France ou Télérama, un nouveau partenaire media fait son appartition : MTV. Le budget 2001 est annoncé à 3,4 millions d'euros, compensé à 16% par la billeterie, 13% par les sponsors, 12% par les recettes commerciales, 5% par les recettes publicitaires et 44% par les subventions des pouvoirs publics. Rosy De Palma ponctue ses interventions de la remise de faux prix : prix d'organisation à Daniel Colling, prix du partenariat à Charles Robillard (qui égrène sans grande conviction la liste des sponsors habituels), prix de la programmation à Manu et Doudou, les programmateurs, aux commandes des choix artistiques pour la troisième année consécutive. Puis c'est la projection du clip, qui ne déchaîne pas les foules : peu d'applaudissements, même pas de sifflets, ambiance plus que tiède. Enfin, à son tour Daniel Colling remet à Rosy De Palma le prix de la présentation et ouvre l'accès au buffet. |
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