Le Printemps se Bou(r)ge(s) Le Printemps se Bou(r)ge(s)

12-11-2011
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Big bullet Le journal du Printemps

18/04/2010 Small bullet Championnat de France d'air guitar

Concurrente d'air guitarCe dimanche a lieu une démonstration d'air guitar, sur la scène Pression Live (le sponsor). Ce jeu, qui consiste à mimer le geste d’un guitariste sans avoir d’instrument en main, est présenté à Bourges dans le cadre du championnat de France. L'activité a pris de l'ampleur en quelques années au point de susciter un championnat international dont la finale se déroulera à Oulu, en Finlande, fin août 2010. L'animateur, doté d'une tchatche impressionnante, harrangue la maigre foule pour convaincre des amateurs de monter sur scène tenter leur chance. Un jury de cinq professionnels, spécialistes de l'air guitar, trône sur la scène. Leur rôle est d'attribuer une note, de 1 à 6, à chaque concurrent. L'animateur se lance soudain dans une démonstration échevelée, montrant sa maîtrise de ce jeu, puisqu'il finit devant les enceintes avec sa guitare invisible pour les larsens finaux. Chaque candidat remplit une fiche d'inscription et choisit un titre dans une liste de cent, qu'il devra mimer pendant soixante secondes.

La première manche commence avec une minuscule fillette qui malgré son jeune âge, ne se débrouille pas si mal. Elle obtient une note honorable, de coeur. Le suivant est un gamin prétentieux qui ne fait même pas mine de tenir un instrument et saute sur place sans imagination pendant la minute impartie. D'autres candidats se succèdent avec plus ou moins de bonheur, garçons et filles, affublés de surnoms parfois rigolos, tels "Rapi le Lapin" ou "Myof".

Le championnat se déroule en deux manches et une finale. Certains concurrents dépassent nettement du lot. Dans les quatre premiers se trouvent deux jeunes adultes et une jeune fille aux cheveux très longs et au look de rockeuse. Mais elle n'arrive qu'à la place, néanmoins très honorable, de quatrième. Or seuls les trois premiers (aux notes) sont qualifiés pour la manche suivante.


18/04/2010 Small bullet Conférence de presse bilan

L'équipe du PrintempsLa conférence de presse bilan du Printemps de Bourges 2010 s'est tenue encore une fois samedi soir, à 20h45 au Magic Mirrors. Une grosse poignée de journalistes y assiste et seulement trois Correspondants. Changement de formule : des tables de bar rondes sont disposées sur le parquet, sans chaises. Tout le monde reste debout, un verre à la main, pour écouter Daniel Colling présenter le bilan. Bilan somme toute positif avec plus de 67600 places délivrées (dont 8200 invitations) et un taux de remplissage au-delà de 100%. Il y a eu 511 journalistes accrédités (160 en presse régionale, 334 en presse nationale et 17 en presse internationale), 1698 demandes d'interview (dont 1284 acceptées) et 288 captations. Samedi après-midi la fréquentation globale était estimée à 240000 personnes. Daniel Colling présente ensuite son équipe, par secteurs. Il cite en particulier la société de production de chacun des programmateurs : Radical production pour Christophe "Doudou" Davy, Madame Lune pour Sonia Bester, Unit Productions pour Thierry Langlois et Olympic de Nantes pour Jean-Michel Dupas.

Après le bilan les journalistes passent aux questions. Celles-ci ne sont pas énoncées à haute voix, mais en comité restreint autour de Daniel Colling, pour ceux qui sont intéressés. Plusieurs questions récurrentes reviennent. D'abord sur la qualité du son au Phénix. La réponse est toujours la même : chaque artiste a son ingénieur du son, responsable du son dans la salle. Daniel cite en exemple le concert de M, où le son était exemplaire.

Il admet aussi que la forme du Phénix, plus long que large, n'est pas adaptée à la meilleure vision pour le public. La suggestion de mettre la scène sur le grand côté du Phénix le fait sourire. Cette remarque entraîne la seconde question récurrente concernant des écrans géants pour une meilleure visibilité du public, surtout des personnes de petite taille. Daniel Colling est toujours farouchement opposé à cette solution, soutenu par Doudou. La solution du plancher en pente est par contre toujours à l'étude.

Une question porte sur la soirée rap qui a engendré quelques frictions entre spectateurs. La réponse est que les programmateurs ont voulu et osé mélanger les styles de rap, ce qui n'était finalement peut-être pas une excellente idée.

Daniel admet ensuite que certains artistes auraient finalement mérité une salle plus intimiste, comme Coeur de Pirate ou Carmen Maria Vega.

Un journaliste demande si la future dérèglementation de la production musicale en France (plus de nécessité d'avoir une licence pour organiser des concerts) risque d'avoir une influence sur l'organisation du Printemps de Bourges. Daniel Colling et Doudou sont d'accord : la réponse est non, selon eux.

Daniel Colling évoque ensuite la diminution de 50000 Euros (de 190000 à 140000) de la subvention du Conseil Général du Cher. Les autres subventions n'ont pas bougé.

Pour finir les dates du prochain Printemps sont dévoilées : du 20 au 25 avril 2011 (donc avec le lundi de Pâques) ainsi que celles du prochain MaMA : les 15 et 16 octobre 2010, boulevard Rochechouart à Paris.


17/04/2010 Small bullet Soirée rock à l'Auditorium

Daniel JohnstonGrande soirée rock ce soir à l'Auditorium, avec deux formations importantes. Rosemary Moriarti est venue, en toute simplicité, s'asseoir au milieu du public.

Pour commencer, Daniel Johnston, dessinateur, chanteur, pianiste et guitariste culte dans le milieu du rock indé américain, sera accompagné par le groupe hollandais The Beam Orchestra. Les onze musiciens du groupe entrent silencieusement sur scène, suivis par un gros homme au pas mal assuré, la tête baissée, habillé comme l'as de pique, un cahier à la main (paroles ? partitions ?). Il entame immédiatement la première chanson, debout derrière un pupitre où est posé son cahier. Mais sa voix est mal assurée, carrément fausse par moments, et ses mains sont agitées d'un tremblement inquiétant, signe d'une probable maladie de Parkinson. Ensuite l'orchestre reste muet, dans l'ombre, alors que Daniel Johnston prend une mini guitare pour s'accompagner pendant les deux titres suivants. Et là c'est carrément pathétique, l'artiste ayant visiblement de grosses difficultés à tirer les bons accords de sa guitare, sans parler de sa voix, isolée, de pire en pire. Enfin l'orchestre se remet à jouer tandis que Daniel Johnston s'assied en continuant à lire ses paroles. Et là le concert continue sous un meilleur jour. La voix hésitante de Daniel Johnston, fortement soutenue par les onze musiciens, ne distille pas moins une émotion surprenante. Le groupe est éclectique, jouant aussi bien pop, rock, jazz ou même folk. L'orchestre est complet, avec cuivres, percussions, cordes, contrebasse et piano et les musiques sont excellentes, sonnant parfaitement dans l'auditorium. A la fin du dernier morceau, Daniel Johnston se sauve presque, sans oublier son précieux cahier. Le public le rappelle et il revient maladroitement, un sourire aux lèvres, pour une dernière chanson. Difficile de dire si l'émotion vient de l'artiste lui-même ou de voir une quasi légende de la musique américaine si diminué physiquement.

Brian Jonestown MassacreChangement de registre brutal avec Brian Jonestown Massacre et ses huit musiciens, dont trois guitaristes. Dès le premier titre l'auditorium est envahi d'un torrent de son très rock'n'roll et plutôt sombre. Parfois un quatrième guitariste se joint aux autres pour des duels de guitare époustouflants, des riffs dévastateurs dans le d'habitude si tranquille auditorium. Les guitares sont bien soutenues par un bassiste et un batteur hallucinant. Le set s'équilibre entre déferlements de gros son et parties vocales plus pop. Au milieu de la scène, Joel Gion, l'un des deux leaders du groupe, agite son tambourin et ses maracas avec un flegme tout britannique. Bizarrement entre chaque titre une agitation et des discussions inhabituelles agitent les musiciens, particulièrement les leaders. De plus la communication avec le public est réduite à sa plus simple expression : il faut attendre plusieurs morceaux avant d'avoir un mot, laconique. Le concert se termine sans aucune baisse de régime, mais sans aucun rappel, laissant le public un brin K.O.


16/04/2010 Small bullet Soirée world music au théâtre Jacques Coeur

Nibs van der Spuy En même temps que la surmédiatisée création "Les Françoises" (excellente, d'après les témoignages), d'autres concerts avaient lieu, et en particulier un trio d'artistes de world music au théâtre Jacques Coeur.

Sur la scène sombre entre le sud-africain Nibs van der Spuy, originaire, dit-il, du Kwazulu Natal, près de Durban. Il n'a qu'une guitare à la main et une autre posée derrière lui compose le seul décor. Bien que grand et musclé, sa voix mélodieuse s'envole dans le théâtre comme un murmure. Guitariste de talent, il offre au public trois quarts d'heure de balades folk, légères et mélancoliques, mélangeant les accords européens aux sonorités africaines. Il s'accompagne parfois à l'harmonica. Bien que sa musique soit attachante et plutôt ensoleillée, ses compos mériteraient d'être un peu raccourcies pour éviter l'ennui de ceux qui ne sont pas totalement conquis. Tout en français, il nous parle de sa collaboration avec Piers Faccini et explique qu'il joue certains morceaux pour la première fois en France. Il termine en jouant d'un cuatro, petite guitare de Porto Rico au son très particulier.

Après un court changement de scène, deux guitaristes entrent en silence sur scène, l'un guidant par le bras Geoffrey Gurrumul Yunupingu. Cet Australien, aborigène, est aveugle de naissance mais sa voix et son habileté à la guitare ont très rapidement dépassé les frontières de son pays. Les trois guitaristes sont accompagnés la plupart du temps par deux violonistes, placés en retrait. Dès la première chanson la voix à la tonalité très particulière du chanteur fait mouche. Claire, haut perchée, elle ondule par de nombreux trémolos et l'effet produit va au-delà du plaisir : c'est une véritable émotion pure qui submerge les auditeurs, celle qui mouille presque les yeux. Gurrumul joue de la guitare à l'envers, sans même avoir interverti les cordes. Il chante dans les dialectes de son peuple mais ne parle pas. Son porte-paroles est l'un de ses guitaristes qui a la délicatesse de s'essayer un moment au français avant de revenir à l'anglais. Il explique le contexte de chacune des chansons, qui font référence à la culture aborigène : les oiseaux sacrés, les crocodiles, etc. Nathalie NatiembéLes mélodies à plusieurs guitares sont répétitives et lancinantes mais servent d'écrin à la voix extraordinaire du chanteur. A la fin son guitariste nous explique qu'ils sont coincés en France à cause de l'éruption du volcan islandais. Les musiciens reviennent pour un rappel avant de laisser l'assistance médusée, après cinquante-cinq minutes de bonheur musical.

La troisième partie est beaucoup plus remuante, avec Nathalie Natiembé. Découverte Printemps de Bourges en 2001 cette Réunionnaise a fait un beau parcours depuis. Elle commence seule par un titre créole, très tribal, s'accompagnant juste à la calebasse. Très à l'aise, elle dialogue avec le public. Entourée de musiciens hors pair elle chante le maloya de son île sur des rythmes tribaux, reggae, voire jazzy et brésiliens. Joyeuse et rieuse, pieds nus, elle montre sa complicité avec ses quatre musiciens : Germain Samba à la batterie, Boris Kulenovic à la basse (tous deux transfuges de Meï Teï Sho), Frédéric Piot aux percussions, aussi à l'aise avec tablas, congas ou kayamb, et un dernier aux claviers. Le chant de Nathalie Natiembé est puissant et emplit le théâtre, sa musique est un mélange de blues, de maloya réunionnais, voire de jazz, très coloré et sentant bon les îles tropicales. Sur un pur maloya elle joue effectivement du triangle (en référence aux esclaves), seulement accompagnée aux tablas. Une merveille. Elle termine sur une danse endiablée avec seulement basse, batterie (uniquement les toms), calebasse et kayamb. Dommage que le théâtre ne se prête pas à se lever pour danser.


15/04/2010 Small bullet Soirée électro au 22

The Subs Soirée au 22 très éclectique dans le genre électro. Sept groupes sont à l'affiche, avec deux changements. L'un, prévu depuis plusieurs jours : Die Antwoord remplacé par The Subs, l'autre impromptu : Delphic remplacé par Koudlam.

Au 22 Est le premier à se lancer est Gazelle, trio sud-africain un poil déjanté, avec un chanteur en fausse peau de léopard, gants de vaisselle et lunettes noires, un DJ avec une sorte de visière d'apiculteur et une choriste canon qui troquera une tenue bon chic bon genre pour une tenue plus africaine. Musique bien dansante, jeux de lumière psychédéliques, projections d'images en fond de scène, pas mal d'humour et d'autodérision, ça bouge bien. Les sonorités rappellent pas mal d'influences, reggae, disco, pop et même rythmes traditionnels africains.

Passage au 22 Ouest pour Health. Là changement brutal d'ambiance avec un déferlement de sons complexes, torturés, lourds et brutaux, trois guitares qui génèrent des sons ensuite traités par des batteries de synthés. Les musiciens sont dans leur bulle, les cheveux sur les yeux, et ne font aucun cas du public. Les titres prennent aux tripes mais ont un pouvoir hypnotique certain. Du gros son.

Encore un changement important avec Lone Lady, jeune guitariste britannique, accompagnée par un clavier et une batterie. Elle détonne un peu avec les deux premiers groupes, car elle propose plutôt une pop funk à base de bons riffs de guitare, héritée du post punk enfin mélodique. Sa musique est dépouillée, précise et très plaisante, et, à part pour le batteur, le flegme britannique est de mise.

Et hop ! Encore un style différent avec Teenage Bad Girl. Deux DJs cachés derrière boîtes à rythme et Macintosh qui envoient un son électro de bonne facture. On pense facilement à Daft Punk ou à Justice. Les deux acolytes, clope au bec, ont visiblement plaisir à jouer et le public commence à se densifier et à bien bouger. Dans l'agitation l'un renverse même sa bière qu'un appariteur viendra éponger sous l'ordinateur. Plusieurs filles grimpent sur scène pour de défouler et le service d'ordre à fort à faire. Des multiples lasers rouges ajoutent une ambiance très boîte de nuit au fond en diodes animées. Pour le final les deux musiciens ajoutent leur voix aux sons électroniques.

UffieChangement toujours avec Koudlam (qui remplace Delphic). Un homme grand, habillé de noir, debout seul devant un ordinateur portable posé sur un trépied, un micro à la main : rien d'autre sur scène. Il lance ses boucles électroniques depuis son ordinateur et chante par-dessus, sa voix étant plus que trafiquée. Le résultat est très sympa, des mélodies plutôt lentes, auxquelles la voix s'accorde parfaitement, des influences new wave et techno.

Avec The Subs on revient dans l'univers des DJs allumés. Tournant à la vodka Eristoff et à la bière les deux DJs derrière leur platine font chauffer très rapidement l'ambiance, avec leur acolyte masqué, au piano-guitare et au clavier. Un laser vert complète la touche, on est totalement dans une boîte de nuit branchée. Les premiers rangs s'agitent de plus en plus, les slammeurs se multiplient, les montées sur scène aussi.

La soirée se finit dans l'hystérie totale à l'arrivée de Uffie : les plus jeunes, filles et garçons, bousculent les plus vieux, trop immobiles, se déchaînent, font du pogo et sautent sur place, comme en transe. La dite Uffie arrive nue dans une combinaison moulante noire qui attire assurément l'oeil. Sa plastique mise de côté, la donzelle un brin provocatrice offre un super spectacle, bien encadrée par deux très bons musiciens. La palette musicale est large : hip-hop, électro, dance, disco, ... Elle fait aussi monter quelques fans sur scène mais leur empressement est tel qu'elle doit s'échapper le temps que le service d'ordre fasse le ménage.


15/04/2010 Small bullet Trio Tzané, Ballaké Sissoko et Vincent Ségal à l'église Saint-Pierre

Revolver Ce concert dans la petite église Saint-Pierre fait partie des pépites musicales que seul le Printemps de Bourges est capable d'offrir. Bien loin de M, d'Iggy Pop ou de Diam's c'est un moment de pur plaisir mélomane qui est proposé à un public privilégié (à peine deux cents cinquante places).

Déjà la configuration du lieu ne rappelle en rien une salle de concert. Le soleil brille, illuminant les vitraux et l'espace devant l'autel, transformé en mini scène. Daniel Colling lui-même est venu accueillir les artistes dans le choeur transformé pour l'occasion en loge improvisée. A l'heure dite, les trois jolies jeunes femmes du Trio Tzane s'avancent silencieusement, se placent juste devant le public et entonnent une mélopée à capella, à trois voix. Leurs voix complémentaires résonnent merveilleusement dans l'église, c'est magnifique. Ensuite elles se placent derrière leurs micros et expliquant qu'elles chantent des chants polyphoniques des Balkans et de Bulgarie. Leur répertoire est éclectique : chants religieux en hommage à Dieu, danses bulgares, chants de mariage turcs, etc. Entre les morceaux elles avouent être frigorifiées (elles sont habillées de façon légère, sans adéquation avec une église en pierre glaciale) et intimidées par un public si nombreux. Parfois elles s'accompagnent avec une sorte de bodhran ou avec un instrument à cordes frappées, peut-être une cithare. Elles ont droit à un rappel chaleureux du public.

Revolver Peu de temps après (le changement de scène étant réduit à sa plus simple expression) arrivent Ballaké Sissoko et Vincent Ségal, portant chacun leur instrument, respectivement une kora et un violoncelle. Après quelques difficultés d'accordage à cause du froid, un duo inédit résonne soudain dans l'église. La kora produit un son similaire à celui d'une harpe, aérien et mélodieux, tandis que le violoncelle, aux cordes tantôt pincées, tantôt frottées, batifole entre les mains de Vincent Ségal, prodige de l'instrument. La kora évoque le rêve et le ciel, le violoncelle la réalité et la terre. Ballaké Sissoko paraît réservé, voire timide, et ne dit pas un mot. Il se fait même taquiner par Vincent Ségal, pourtant peu loquace lui aussi : il accorde systématiquement sa kora dans les pauses entre les titres pour être certain de ne pas avoir à parler. La complicité est évidente et totale entre les deux musiciens. Chacun montre une grande maîtrise de son instrument et tous deux forment un duo parfait. Jamais l'un ne domine l'autre, c'est magnifique. L'impression est forte que si le format d'un mini concert ne leur était pas imposé, ils pourraient jouer en silence de longues heures durant. Pour le rappel les deux musiciens se livrent à un duel : tirer les sons les plus étranges de leur instrument respectif.

Enfin, préméditation ou pas, Vincent Ségal rappelle le Trio Tzane pour une improvisation au pied levé. Les filles sont surprises mais acceptent évidemment. Elles reprennent leur chant choral tandis que Vincent Ségal improvise au violoncelle. Ballaké Sissoko a plus de mal, peut-être n'est-ce pas dans sa culture. Toujours est-il que ce final est chaleureusement et longuement applaudi.


15/04/2010 Small bullet Fanfarlo et Revolver à l'Auditorium

Revolver

Bosque Browne, composé pour l'occasion de la seule membre fondatrice, Mara Lee Miller, ouvre la soirée à l'Auditorium. D'ordinaire accompagnée de son groupe la chanteuse a choisi de se produire seule ce soir. Du coup elle donne un air de déjà vu, un air de jeune artiste timide et introvertie, les cheveux masquant le visage, lui-même penché sur sa guitare. Son folk texan contemplatif est agréable à entendre mais l'absence quasi totale de communication ne joue pas en sa faveur.

Le second groupe se nomme Fanfarlo, il est d'origine anglaise. Le premier titre est joué par deux guitaristes, une fille et un gars, et une batterie. Se rajoutent ensuite un clavier et une basse. Le bassiste a un look qui tranche par rapport aux autres. Ceux-ci sont habillés plutôt décontracté chic, en couleurs pastels, mais lui arbore un sweat à capuche, des Doc Martens et des lunettes noires. Marrant. Les instruments joués sont variés : mélodica, clarinette, violon, trompette ou mandoline. Les mélodies sont riches et accrocheuses, souvent mélancoliques, le son est bien adapté à l'Auditorium. Le mélange des bois, des cuivres et des instruments électrique produit une pop délicate, ouvragée et très agréable. Certains titres rappellent la pop classieuse d'Arcade Fire. Un bon moment.

Enfin arrivent les très attendus Revolver. Un batteur s'est ajouté au trio initial, pas forcément pour le meilleur. Une batterie trop forte sonne très mal dans l'acoustique élaborée de l'Auditorium. Le violoncelle remplace la basse, ce qui n'empêche pas son propriétaire de se démener sur scène en jouant de son instrument. Leur passage à la maîtrise Notre-Dame-de-Paris fait merveille dans les choeurs à la Beatles. La salle réagit positivement et une partie du public ne tarde pas à se lever pour danser sur la musique, surtout sur "Leave me Alone" et "Get Around Town", leurs titres phares. Belles musiques, belles voix parfaitement maîtrisées, la "pop de chambre" de Revolver fonctionne à merveille et le groupe a un grand avenir devant lui. Le chanteur communique facilement avec le public, avec une pointe d'humour. A un moment il prétend avoir la mission de réhabiliter le slow pour introduire une reprise des Flamingos, "I Only Have Eyes for You", superbe. En rappel le groupe reprend "Get Around Town" et la salle entière est debout. Des commentaires qui font plaisir fusent : « Ca me rappelle la musique de ma jeunesse ! »


14/04/2010 Small bullet Izia, Émilie Simon, Archive et Iggy Pop au Phénix

IziaPour sa troisième prestation à Bourges, Izia arrive sur scène toujours décontractée et souriante. Elle a changé de vêtements depuis la conférence de presse mais reste habillée en noir. Elle plaisante d'emblée en nous proposant un "moment d'intimité"... le temps qu'elle refasse son lacet. Dès son premier titre on retrouve la grenade dégoupillée de la Rock'n'beat Party de l'an dernier. Bien soutenue par ses musiciens (trio classique guitare, basse, batterie) elle commence par dédier "Hey Bitch" à une "grosse connasse qui a toujours été là quand il ne fallait pas" (comprenne qui pourra) et n'hésite pas à faire participer le public. Juste avant un autre titre elle effectue une danse de séduction devant son guitariste. Elle utilise parfaitement l'expression corporelle dans son spectacle, 100% rock, sous les yeux de papa, debout près de la console de scène. Le contact avec son public semble s'être amélioré en un an. Sa voix chaude, un peu éraillée (comme à la conférence) électrise ses compos pour la plus grande satisfaction du public. Elle a de la tchatche, presque trop d'ailleurs : l'écart entre prestation vocale et échange avec le public gagnerait à être augmenté. Pour acquérir le public à sa cause elle utilise les ficelles usées mais efficaces des rockeurs, faisant hurler le public par groupes. Elle se lâche sur "Let Me Alone" et "Disco Ball" en martyrisant la batterie et offre au public un final hystérique. Elle revient sur le devant de la scène avec une cymbale sur pied qui lui sert à marquer la fin de ses cinquante minutes de prestation. Elle laisse un Phénix bien chauffé et enthousiaste.

Émilie Simon

Changement radical de registre avec Émilie Simon. Habillée de façon surréaliste (robe bulle de conte de fée, coiffure sophistiquée, bibi en forme de fleur, bijoux clignotants et gant électronique au bras gauche), juchée sur une estrade, elle domine ses deux musiciens, l'un devant une batterie réduite mais au son très lourd, l'autre alternant le clavier et la guitare. Très économe dans son jeu de scène (immobilité presque constante, peu d'échange avec le public et décor spartiate), Émilie Simon a choisi de s'effacer derrière sa musique pour conquérir un public et une salle pas vraiment adaptés à son registre. Ancienne élève de l'Ircam, elle trône devant un impressionnant synthé Yamaha CP, surmonté de deux ordinateurs portables. Sa voix, très proche de celle de Kate Bush, habille un univers musical électro-pop très original. Après s'être produite avec de nombreux instruments plus traditionnels, elle a choisi maintenant de se reposer entièrement sur des sonorités créées électroniquement. Seule la batterie et la guitare apportent une coloration plus humaine. Avant plusieurs titres, elle ose même laisser le silence s'installer le temps de déclencher une boîte à rythmes lumineuse. Elle rompt ce spectacle futuriste pour une version délicate du tube d'Iggy Pop, "I Wanna Be Your Dog", sur lequel elle s'accompagne à la guitare acoustique. Pari gagné et salle conquise en soixante-cinq minutes.

La troisième partie est encore très différente avec Archive. Les sept musiciens et la chanteuse habillés de noir jouent dans une relative pénombre. Les longs titres mélangent l'ambiance trip-hop, rock progressif et électro mais ils sont desservis au début par un son atroce : les basses, à la limite des infra-sons, obligent de nombreux spectateurs à se boucher les oreilles, la puissance du son doit largement dépasser les cent décibels réglementaires. Heureusement les ingénieurs du son se réveillent et rapidement le son s'améliore pour permettre enfin d'apprécier la musique d'Archive à sa juste valeur. Un troisième chanteur de rap, aux longues nattes, vient officier sur les titres purement trip-hop, comme "Bastardised Ink". Le show manque de chaleur mais c'est le style d'Archive, sombre et mélancolique, qui l'impose. En fond de scène des vidéos psychédéliques soulignent les chansons dont beaucoup sont très inspirées de Pink Floyd. Seul regret : la prestation d'Archive est bien trop courte pour profiter correctement de leur musique.

Enfin, last but not least, Iggy Pop entre en scène en courant, vêtu d'un gilet de cuir sur son torse nu, abandonné très rapidement. Il est accompagné par son célèbre groupe, The Stooges, dont les membres accusent aussi leur âge mais qui vont jouer de façon magistrale les reprises de l'album "Raw Power". Son apparition provoque une puissante clameur de tout le Phénix, y compris de la part du public le plus jeune. L'ambiance surchauffe, le pogo et le slam font leur apparition. L'Iguane, malgré ses 63 printemps (le 21 avril) et une chute quelques minutes après son entrée sur scène (qui le fera boiter pendant tout le concert), déploie une énergie impressionnante, au service d'un show tout américain dans sa rigueur et son ordonnancement. Ce qui n'empêche pas le chanteur de se donner honnêtement à son public et d'assurer une prestation haut de gamme. Il fera même l'effort de prononcer quelques mots en français. Le public a droit aux gimmicks attendus : Iggy enlève sa ceinture et chante quelques chansons les fesses à l'air, il multiplie les déhanchements et les poses lascives et suggestives, dans une forme physique et vocale étonnante. A la fin de son show il fait tournoyer son micro et fait mine de s'étrangler avec. Il fait monter une dizaine de personnes autour de lui sur scène et va plusieurs fois dans la fosse, chanter pour les premiers rangs. Un appariteur est obligé de le suivre en veillant à ce que le câble de son micro ne s'emmêle pas. A la fin d'un titre il se jette carrément dans le public. Il chante "I Wanna Be Your Dog" dans une version évidemment très différente de celle d'Émilie Simon, reprise en choeur par la foule. Foule très hétéroclite où les rockers quinquagénaires côtoient des ados, des punks à crête violette et des adultes entre deux âges.


14/04/2010 Small bullet Conférence de presse avec Wax Tailor

Wax TailorWax Tailor arrive à l'air, décontracté et souriant. Les journalistes présents ne sont pas tout à fait les mêmes que pour Izia. La première question porte sur sa faculté à sonner comme le son des 60's. Il répond que c'est le résultat d'un gros travail sur le son, parti d'une volonté de rappeler le mieux possible le son Motown.

Un journaliste lui demande son avis sur le fait qu'une radio utilise ses créations pour l'habillage de ses émissions mais ne passe jamais ses compositions en entier. Wax Taylor donne alors son avis tranché sur les quotas de musique française, instaurés par Jacques Toubon en 1994, qui, selon lui, font beaucoup plus de mal à la création artistique française que le téléchargement illégal. En effet il a choisi de chanter en anglais car il préfère la sonorité de cette langue par rapport à sa musique, ce qui lui ferme les portes d'un certain nombre de radios.

Wax TailorIl confirme que son album "In The Mood For Life" est une référence au film de Wong Kar-wai "In The Mood For Love". Par ailleurs le côté éclectique de sa musique vient des influences diverses de sa jeunesse, même si le hip-hop est l'épine dorsale de sa musique. Il révèle que son fantasme de musicien serait de créer une bande originale pour un film de Quentin Tarantino. Il parle ensuite des différentes collaborations qu'il a eu avec d'autres artistes, en particulier Charlie Winston. Il a été intéressé par le registre et la spécificité de celui-ci.

Les différentes casquettes qu'il a (musicien, producteur, remixeur) lui prennent beaucoup de temps, d'autant qu'il tient absolument à gérer sa carrière lui-même sur Internet. C'est lui qui met à jour son site MySpace et qui répond aux internautes. Même si certains ont du mal à croire que ce soit vraiment lui. Wax Tailor est très intéressé par les remixes qui sont faits à partir de ses musiques et par la façon dont d'autres s'approprient ses oeuvres. Parfois le succès est tel qu'il n'a pas le temps de faire des choix. Par exemple il a reçu 319 remixes de son titre "Positively Inclined". Il termine en affirmant que la scène représente 50% de son équilibre.


14/04/2010 Small bullet Conférence de presse avec Izia

IziaLa petite salle d'interview du Conservatoire n'est pas pleine quand Izia arrive comme un feu follet. Souriante, mince, toute de noir vêtue, elle commence par se rendre aux toilettes. Difficile de faire plus simple et naturel. Elle demande à changer son siège baquet inconfortable contre une chaise et l'interview commence. Face à elle deux télévisions, dont BIP TV, plusieurs radios locales, des journalistes et quelques curieux. Les questions portent sur le bilan de l'année écoulée, ses impressions sur les artistes qui passeront après elle au Phénix, sur son premier album, sur son père, Jacques Higelin, sur son rapport au public, sur ses projets, sur ses prochains concerts en Chine, sur ses coups de coeur dans la programmation du Printemps 2010 et sur son envie de devenir rockeuse.

Contrairement à l'image parfois renvoyée d'elle par les media, Izia apparaît comme une jeune fille saine, simple, sympathique, dynamique, aux idées claires et capable de les développer en bon français.Élevée par son père dans le respect du public et des musiciens, elle assure mettre toujours tout son coeur et son énergie pour offrir le meilleur d'elle-même en concert. L'annulation récente de deux concerts à Nancy pour cause de laryngite l'a particulièrement éprouvée puisqu'elle n'a pas pu satisfaire son public.

Elle rend grâce au Printemps de Bourges pour avoir créé un fort buzz qui l'a propulsée et fait connaître du grand public. Son premier album s'est construit pendant ses premiers concerts et a donc voulu qu'il soit enregistré dans les conditions du live. Le second album, en préparation, sera plus composé, plus abouti et moins spontané que le premier. Elle est heureuse d'avoir reçu un disque d'or et une récompense aux Victoires de la Musique, mais pour elle ses victoires en concert sont les plus belles de toutes. Chaque concert lui apporte au moins dix secondes de grâce et chaque concert est unique et particulier. Elle cite sa dernière prestation, à la Réunion, où neuf cents fans l'ont acclamée et lui ont offert de l'amour les bras levés. Elle souligne que c'est la première fois qu'en une journée elle a pu faire du parapente, de la plongée et donner un concert.

Izia Jouer en Chine est une opportunité offerte par l'Alliance française et son tourneur. Elle pense que personne ne la connait là-bas, malgré Internet mais que les Chinois sont de toute façon avide de rock, qui est une musique libératrice.

Ses influences viennent clairement de la musique des 70's, surtout pour le premier album. Le second sera plus proche de la musique des 80's, avec des modèles comme les Pixies ou The Smiths.

Une question sur son avis à propos des groupes de rock actuels les plus médiatiques (BB Brunes, Mustang, etc.) provoque une réponse, disons... politique. Ce n'est pas son univers mais elle respecte leur travail et leur musique. Elle évoque aussi ses potes de Gush, dont le batteur a été son batteur avec que son groupe prenne son envol. Elle a d'ailleurs fait un jam hier soir à la Soupe aux Choux avec eux.

Concernant sa vocation de chanteuse, elle révèle qu'elle est venue assez tardivement. Petite elle rêvait d'être Marilyn Monroe, elle était fan des comédies musicales avec Gene Kelly et a même appris à jouer des claquettes. Elle termine sur une note nostalgique. Après l'école primaire Montessori, elle a abandonné le lycée en seconde et regrette parfois la vie normale d'étudiantes de son âge. Elle reconnait cependant être une femme comblée par sa vie actuelle.

Après la conférence, Izia accepte en souriant d'enregistrer des jingles pour les journalistes de radio. Puis elle se prête à une séance de photos devant la roue du vieux moulin, siège de l'association Notre-Berry.


14/04/2010 Small bullet Des chevaux au Printemps

Police montéeSix chevaux et leurs policiers arpenteront les rues de Bourges dès cet après-midi, tous les jours de 14h00 à 2h00, pour sécuriser les gens et effectuer de la prévention. Les six chevaux, dont trois cobs normands, sont hébergés au centre équestre du Val d'Auron. Les policiers qui les montent ont proposé quelques démonstrations au centre équestre du Val d'Auron. Les chevaux sont stoïques et puissants et impressionnent le public. Les animaux provoquent un changement positif dans le rapport des gens avec la police. En effet le cheval casse la barrière de l'uniforme, et cela incite les gens à venir spontanément vers les policiers.

Le cheval est aussi choisi par souci d'écologie, un point important aujourd'hui. Il permet aussi de patrouiller dans des zones où les véhicules ne peuvent pas circuler et de le faire lentement, de façon à avoir une meilleure observation du terrain. Enfin le bruit des fers à cheval dans les rues produit un sentiment supplémentaire de sécurité pour la population et d'insécurité pour les délinquants.


13/04/2010 Small bullet Concert de M
Mathieu Chédid

Au Fou du Roi Mathieu Chédid a parlé de sa réserve dans la vie courante et de son exubérance quand il se transforme en M sur scène. Le concert d'hier soir en a été la démonstration magistrale. Le public a eu droit à un concert d'anthologie qui marquera sans doute la mémoire des festivaliers : plus de deux heures et trente minutes d'un spectacle total. Soit presque soixante minutes de dépassement sur l'horaire prévu, un exploit au Printemps.

Après Gush la scène et la salle restent dans l'ombre, la Phénix est bondé mais le public ne bouge pas. Trente minutes d'attente puis un texte d'introduction est dit par une voix féminine et l'immense rideau noir s'ouvre sur la scène et les six musiciens. Le décor est à dominante blanche (y compris les retours et les micros) et la scène est inclinée vers le fond. Une estrade s'avance dans le public. Il y a deux batteurs, dont l'un habillé en fille avec un drôle de chapeau, un homme à la guitare, un autre aux claviers et deux filles, au (vrai) piano et à la basse. Le fond de scène est découpé par le logo de M en forme d'éclair, qui tantôt s'ouvrira pour laisser le passage à l'artiste et à ses musiciens, tantôt servira d'écran de projection. Après un morceau purement instrumental le logo s'ouvre et M entre en scène, avec sa célèbre coiffure et de grosses lunettes noires, sa guitare Tanagra entre les mains. La clameur de la foule pour l'accueillir est immense. Il attaque avec "Mister Mystère", accompagné par la chanteuse. Le contact avec le public est immédiat et total. Il est clair que le spectacle de M se fera avec le public et pas devant lui.

Soudain, entre deux chansons, M demande le silence. Dans le Phénix ! Bien sûr quelques abrutis crient des idioties mais M se moque d'eux et finalement il obtient cinq secondes de silence total sous le Phénix. Impressionnant. Un peu plus tard il descend de scène et fend la foule de long en large, suivi comme son ombre par un cerbère, tout en continuant à jouer de la guitare. Il monte même en haut des gradins et s'amuse à jouer en frottant sa guitare sur les rambardes métalliques. Pour retourner sur scène il demande à la foule de s'écarter pour lui ménager un long couloir. La foule, docile, s'exécute et il repart en courant d'une traite du fond vers la scène. Pendant "Hold-up" cinq vigiles du Printemps montent lentement sur scène et finissent en fond de scène, face au public, sur la dernière phrase.

Changement de rythme ensuite avec un morceau de techno-house étonnant pendant lequel les musiciens parcourent la scène en jouant avec des lampes torches, poursuivis par un faux M habillé en squelette ! Pendant ce temps un slammeur part de la scène, un bas sur la tête, et se fait porter par le public jusque vers le fond et de nouveau vers la scène, sans jamais tomber. Après ce moment plutôt agité, M revient seul à la guitare pour calmer le jeu. Il continue à faire participer le public et même à le faire asseoir avant de lui demander de "péter un plomb" : c'est l'hystérie, tout le monde saute en cadence, y compris sur les gradins, et y compris dans la tribune officielle. Hallucinant. M continue dans la douceur avec "Délivre", chanson écrite pour sa grand-mère, la poétesse Andrée Chédid. Pendant la chanson un musicien écrit des phrases de la chanson sur une tablette électronique projetée sur le fond de scène.

MM disparait ensuite pour un intermède musical où le batteur se lâche, seul avec sa batterie et sa voix. Et ça repart sur les chapeaux de roue avec un "Je dis aime" débridé et sautillant. Il joue même de la guitare avec la bouche, à la Jimmy Hendrix. Pendant la chanson M redevient Mathieu Chédid. Pour le final il enlève sa perruque baroque, revêt une stricte veste noire, une cravate blanche et son chapeau à la Blues Brothers. Il présente ensuite ses musiciens, en particulier sa soeur Anna, au piano et au chant, et son frère Joseph, à la guitare et à la batterie. Pendant "Le complexe du Corn Flakes" celui-ci revient sur scène déguisé en Captain America, un paquet de Corn Flakes à la main. Le délire continue quand il balance les Corn Flakes dans le public et se déshabille pour finir en slip et reprendre sa guitare, juché sur le piano. Et ce n'est pas fini ! Pour "Amssétou" M invite une trentaine de gamins et de jeunes filles à monter sur scène. Un des plus jeunes a une coiffure "à la M" et du coup M le garde avec lui pour la fin de la chanson. Il lui enfile sa guitare et joue derrière lui. Le gamin aura un bon souvenir pour longtemps.

A ce stade le concert dure déjà depuis quatre-vingt dix minutes et il serait acceptable qu'il se termine après ce final endiablé. D'ailleurs le rideau se referme. Mais non ! M revient seul devant le rideau avec sa guitare Tanagra et offre au public un retour dans le passé avec un pot-pourri de ses plus anciennes chansons : "Tapis volant", "En tête à tête", etc. Nouvelle surprise : le rideau se rouvre et tout le groupe revient derrière M pour une chorégraphie amusante, chacun avec des lunettes noires, jetées dans le public à la fin. Et c'est reparti pour un second final, uniquement aux guitares et avec Gush aux choeurs. Enfin M remercie les techniciens, les musiciens, Gush, le public et demande que les spectateurs se prennent les mains pour une brève hola. Impressionnant. Difficile de dire quand M va s'arrêter.

Et pourtant tout a une fin. Sur une scène désertée et sombre, il revient pour une dernière chanson accompagnée au piano, "Lettre à Tanagra", avant d'écrire sur la tablette électronique "Je t'embrasse", ponctué d'un coeur, et de quitter définitivement la scène.


13/04/2010 Small bullet "Le Fou du Roi" avec M

Le Fou du RoiCette année l'émission de France Inter le Fou du Roi se tenait inexplicablement avant le Printemps, mardi matin. Comme d'habitude une longue file de curieux s'étirait devant la porte d'entrée de l'Auditorium du Conservatoire de musique de Bourges, dans le froid et le vent. Quinze minutes avant le début de l'émission la foule se presse dans la salle. La scène est agencée de la même façon que les années précédentes. En arrivant sur scène Stéphane Bern évoque la grève de la SNCF qui lui a fait rater son train la veille, l'obligeant à venir en voiture.

L'invité unique est Mathieu Chedid, alias M sur scène. Questionné sur son activité actuelle il parle de sa tournée, qui propose un spectacle plutôt qu'un concert classique, basé sur un univers musical et visuel, un mélange improbable d'opéra, rock et chanson. Il évoque également son équipe qui oeuvre derrière la scène, en particulier son père Louis Chedid, qui a mixé son dernier album, son frère Joseph et sa soeur Anna qui ont participé à l'album. A la question sur son pseudonyme de scène, M, Mathieu répond qu'au départ c'était simplement l'initiale de son prénom. Mais ensuite il a trouvé plusieurs symboles attachés à cette lettre : elle est médiane de l'alphabet, est homophone du verbe essentiel de la vie et, retournée, symbolise l'opposition yin et yang (M/W). Il évoque également Brigitte Fontaine, qui lui a écrit un texte, et Andrée Chédid, sa grand-mère, grande poétesse.

Mathieu ChédidLa première chronique est celle de Daniel Morin qui attaque par « Garçons du Berry, jolies berrichonnes, mes amis, mes cochonnes » et fait ses choux gras du Berry supposé arriéré et de la grève de la SNCF. Ensuite on écoute une chanson extraite du dernier album de M, "Mister Mystère". Puis un jeune chanteur, peintre et musicien, Morro, vient interpréter une de ses chansons, "Le cancre de Pennac". Il sera ce soir au pub des Jacobins et le 15 avril sur la scène des Tontons. Vient ensuite la chronique de Thomas VDB. Puis Daniel Colling entre sur le plateau pour parler des vingt-cinq and de Réseau Printemps. Puis une jeune chanteuse, L, vient à son tour interpréter un de ses chansons, accompagnée aux instruments par deux musiciens, Pierre et Donia. Mathieu Chedid reprend la parole pour évoquer sa guitare spéciale, surnommée Tanagra. Fabriquée sur mesure par Lâg, elle intègre la même technologie qu'une Wiimote : un accéléromètre placé dans le manche lui permet de produire des effets spéciaux et de commander les vidéos de son spectacle. Une troisième chanteuse, la Suissesse Anna Aaron, se place au piano et interprète une très jolie balade en anglais.

Stéphane Bern a juste le temps de rappeler que Mathieu Chedid jouera au Zénith de Paris et au château de Versailles en juin et à Bercy en décembre que Didier Porte arrive presque en courant pour sa chronique, très attendue si on en croit les applaudissements. Il est toujours aussi acide et provocateur, s'en prenant une fois de plus à la ville de Bourges et à son maire, Serge Lepeltier. Morro revient sur scène pour une reprise étonnante de "Requiem pour un con" de Serge Gainsbourg, avant la dernière chronique de l'humoriste suisse Frédéric Recrosio. A la fin de l'émission, Stéphane Berne fait une apparition dans le hall du Conservatoire et signe avec le sourire une poignée d'autographes.


11/04/2010 Small bullet Dimanche prochain : TÉTÉ

Tété Français par sa mère martiniquaise, Sénégalais par son père Tété est né à Dakar en 1975. Il arrive à Bordeaux à deux ans mais il vivra le reste de son enfance à Saint-Dizier, suite au divorce de ses parents. Cet évènement, cette blessure, marquera souvent ses chansons, de même que le froid et la brume de la Haute-Marne, dans une coloration très anglo-saxonne. Il découvre très jeune le jazz, Bob Dylan et les Beatles qui l'influenceront plus tard. Il reçoit sa première guitare sèche à 15 ans, laquelle ne le quittera plus et donnera une coloration folk à beaucoup de ses albums. Tété s'intéresse aussi au rap, à Serge Gainsbourg et à la musique anglo-saxonne.

Il compose dès le lycée, souvent en anglais, et se produit dans des bars à Strasbourg et Nancy. A la fin des années 90, le jeune auteur-compositeur interprète décide d'aller se frotter au public de Paris, où il passe une année à écrire de nouveaux titres. Avec ses compères Alberto Malo à la batterie et Evy Moon à la basse, il joue partout où il peut, même dans le métro. Ses chansons très personnelles où peines de coeur côtoient révoltes et maux de la jeunesse trouvent facilement un public et le font rapidement remarquer des maisons de disque.

En 1999 sort une première démo de quatre titres, "Préambule". Et fin 2000 il signe un vrai contrat et son premier album, "L'air de rien", rencontre un franc succès public et professionnel. Mais il s'épanouit surtout sur scène, grâce à un public fidèle et conquis par son univers tendre et caustique. Il apparaît dans de nombreux festivals et salles de spectacle, partage le Bataclan avec Patrice et assure la première partie d'Henri Salvador au Printemps de Bourges en 2001.

Un album live, "Par monts et vallons", sort en 2003, avec une reprise étonnante d'"Eleanor Rigby" des Beatles, "Love, Love, Love". Puis Tété, fils spirituel de Keziah Jones et Ben Harper, retourne en studio pour un nouvel album, aux arrangements plus recherchés et influencés par le groupe "Les Valentins", venu l'aider. Cet album, "A la faveur de l'automne", devient l'album de la consécration pour Tété. En 2006 sort le troisième album, "Le sacre des lemmings et autres contes de la lisière", toujours plus représentatif de son univers particulier, à mi-chemin entre la soul et le folk, peuplé de jeux de mots à la Alphonse Allais. Tété continue à séduire un public nombreux et éclectique, des Vieilles Charrues aux Francofolies, des Eurockéennes à Montréal.

Enfin début 2010 Tété sort son dernier album, "Le Premier Clair de l'Aube". Enregistré à Portland et produit par Steve Berlin (collaborateur de Los Lobos) ce nouvel opus est émaillé de sonorités country-blues chaleureuses.


10/04/2010 Small bullet Le Printemps se prépare

Le soleil brille, le quartier s'agite avec les préparatifs fébriles pour le Printemps de Bourges. Voici quelques clichés pour mettre l'eau à la bouche.

Le 22 d'Auron Devant le Pavillon d'Auron Le Pavillon d'Auron

L'accueil public au Pavillon d'Auron Les tentes près du Museum Le 22 Ouest

La boutique Printemps Le Pavillon d'Auron Signalétique des bars

La Scène des Tontons Le Phénix au crépuscule Le Phénix au crépuscule

Première affiche quotidenne Le crépuscule sur le Printemps


10/04/2010 Small bullet Samedi prochain : MUSTANG

MustangRetour aux sources du rock des fifties avec le jeune groupe clermontois Mustang. Dès le lycée, le chanteur Jean Felzine était accroc au rock roots, à la gomina et aux crooners, genre Elvis Presley, Gene Vincent, Roy Orbison et consorts. En Terminale un premier groupe se forme avec deux autres accrocs de la banane et des lunettes noires : Johan Gentile (basse et guitare) et Rémi Faure (batterie et percussions), à peine majeurs eux aussi. Leur horizon musical s'élargit avec Nirvana et Velvet Underground. Leur première apparition se fait sur un album hommage au Velvet.

En 2007, le premier EP autoproduit de Mustang démontre leur connaissance aigüe des textes sacrés et des mélodies dansantes des pionniers du Tennessee. Ils se confrontent tout de suite au public, des bars minuscules au Golf Drouot, en passant par la Coopérative de Mai, le Grand Ole Opry et même le Max’s Kansas City à New-York.

Vite repérés par Les Inrockuptibles, Magic et Rock & Folk, les trois rockeurs de Mustang écument les plus grand festivals : les Francofolies, Indétendances et le Printemps de Bourges, où ils sont Découverte en 2009 et passent en direct dans l'émission le Fou du Roi.

Leur premier album, "A71" sort le 26 octobre 2009. Les rouleurs auront reconnu le nom de l'autoroute qui relie Paris à Clermont-Ferrand mais c'est d’abord un clin d’oeil à l’album "Autobahn" de Kraftwerk. Le premier single, "Le pantalon" recèle toutes les influences du groupe : Elvis Presley, Brian Wilson, The Stooges, Bo Diddley, Roy Orbison, Velvet Underground, Pixies et même Serge Gainsbourg et Michel Polnareff. Sur "C'est fini" on pense même à Kraftwerk, justement ! Les accords rythmiques de guitare sont souvent mixés avec un synthé un peu mélancolique, la voix est tour à tour blasée ou ironique. Mustang développe son style propre, éloigné du rockabilly (ils n’ont pas de contrebasse) et du rock’n’roll pur et dur.

Au premier abord les paroles ressemblent à des chansonnettes légères mais à l'écoute il apparaît vite que l'auteur n'a aucun tabou et que les thèmes abordés sont variés. "Je m’emmerde" parle de la rage adolescente, "C'est fini" surfe sur la douceur et la mélancolie, "En arrière, en avant" parle sans ambiguïté de l’onanisme. Au final Mustang brosse le portrait d'une jeunesse désenchantée et ironique mais aussi lucide et critique. Leurs déclarations ont l'arrogance de leur jeunesse : « On ne s’interdit rien », « Les scènes, on s’en branle », « On est de notre époque», etc. De plus ils ont l'audace de ne chanter que dans la langue de Molière.

Savoir-faire, aplomb, candeur et énergie : Mustang en quatre mots.

A lire : une interview de Mustang sur Paperblog

A écouter : http://www.myspace.com/legroupemustang


09/04/2010 Small bullet Vendredi prochain : NATHALIE NATIEMBÉ

Nathalie NatiembéIssue d'une famille d’artistes, Nathalie Natiembé est apparue sur la scène internationale en 1997. Elle reste depuis l’une des représentantes les plus inspirées de son île de la Réunion natale. Son registre principal est le maloya, forme musicale plus ancienne que le séga. Marquée par Danyèl Waro et Alain Peters, elle a enrichi sa musique avec des influences de chanson française (comme Charles Trenet ou Édith Piaf), de musiques africaines et de musiques de l'océan Indien.

La musique du maloya sert de soutien à ses poésies enflammées. Nathalie a commencé seule sur scène à Saint-Denis, rythmant son chant en frappant une calebasse de ses mains, ou bien accompagnée d’un percussionniste et d’un accordéoniste. Elle ferme souvent les yeux, comme en transe et habitée par la musique. Elle est très vite sortie de son île pour parcourir d'autres pays d'Afrique, et participer à plusieurs festivals européens, dont le Printemps de Bourges. Elle y participera en tant que Découverte en 2001, dans la jolie catégorie "Îles et Francophonie".

La vraie force de Nathalie Natiembé vient de ses textes, véritables poèmes de la vie quotidienne. Sa musique qui les porte puise dans plusieurs courants, outre la chanson Française, comme le salèguy malgache, le blues, le reggae, voire la salsa. A capella, juste accompagnés du roulèr ou d'un accordéon malgache, ses textes résonnent, interpellent et impriment les esprits.

Son premier album, "Margoz", sorti en 2001, lui a permis de partir en tournée, jusqu’au Mozambique où elle a retrouvé ses racines.

Dans "Sankèr", son second disque sorti en 2005, elle prie pour ses ancêtres, passe facilement d'une berceuse à la clameur d'une révolte ou à un hommage à la philosophie rastafari et au vaudou. Son disque remporte la récompense "Choc du Monde de la Musique". Il est réalisé par Yann Costa (de Zong) qui apporte une légère touche électronique. On y entend aussi l'accordéoniste malgache Régis Gizavo, les percussionnistes Sami Pageaux, Jean Amémoutou et le mauricien Lélou Menwar, spécialiste de la ravanne.

En 2009 son troisième album, "Karma", sort sous le label "Sakifo Records". Il est réalisé en collaboration avec Vincent Ségal et Cyril Atef, de Bumcello, rencontrés lors d’une nuit de fête lors d’une jam-session trois ans auparavant. Cette année-là, Germain Samba (batteur) et Boris Kulenovic (bassiste) assuraient la section rythmique de Susheela Raman. En 2009, ils tournent à la Réunion avec leur propre groupe, "Meï Teï Shô". S'en suit la rencontre avec Nathalie Natiembé et le démarrage du projet du dernier album. Outre les musiciens de Bumcello, Nathalie est entourée du fidèle Frédéric Piot aux percussions, tablas indiens et kayamb péï, d’Eric Triton, le bluesman de Maurice, et d’El Hadj N’Diaye, Ernest Ranglin et Louis Winsberg. Sans oublier Yann Costa au Fender Rhodes.

« Je suis faite pour des percussions que l’on ne frappe pas mais que l’on secoue », affirme Nathalie Natiembé en référence à la symbolique du triangle qui servait à rappeler les esclaves des champs et qui est aujourd’hui souvent utilisé dans les groupes réunionnais.

A lire : une interview de Nathalie Natiembé sur Afrik

A écouter : http://www.myspace.com/nathalienatiembe


08/04/2010 Small bullet Jeudi prochain : REVOLVER

RevolverLes trois Parisiens de Revolver, Christophe Musset, Ambroise Willaume et Jérémie Arcache, assument sans complexes leurs influences et leurs références. Le nom de leur groupe est le nom de l'album majeur éponyme des Beatles. La pochette de leur premier album, "Music For A While" sorti en 2009, s'inspire elle aussi directement de la pochette du même album des Fab Fours. Et le nom de cet album est celui d'une pièce composée par le compositeur classique baroque Henry Purcell, dont le violoncelliste Jérémie est grand amateur.

Jérémie et Ambroise se sont connus dans les chœurs de la maîtrise Notre-Dame-de-Paris, Jérémie, passé au rock, et Christophe se rencontrent au lycée. Les trois compères créent Revolver en 2006. Leurs influences sont rapidement identifiables : Elliott Smith, les Kinks, les Beatles, les Beach Boys et donc Henry Purcell. Ils choisissent de chanter en anglais, un anglais impeccable qui n'ôte aucune crédibilité à leurs compositions.

Leur musique pop-folk est délibérément dépouillée, ne faisant appel qu'à des guitares, un piano et un violoncelle, parfois un harmonica. L'imprégnation par la musique baroque anglaise du XVIIe siècle apporte des harmonies vocales à trois voix, amples et riches. Après un premier EP de cinq titres paru en 2008, Revolver sort son premier album de douze titres au printemps 2009, "Music For A While". Produit par Julien Delfaud et enregistré au Studio Pigalle, le disque ne déroge pas à la ligne mélodique du groupe, la "pop de chambre" comme les compères aiment à la qualifier. Les compositions sont toujours dépouillées, les mélodies sont efficaces et l'atmosphère générale est douce et envoûtante.

Le trio insolite et perfectionniste emballe rapidement critiques et public. Deux titres se détachent nettement et deviennent la signature du groupe : "Leave me Alone" et "Get Around Town". Quant à "Bululalow" il sonne très Beatles. L'album, petit chef d'oeuvre de légèreté et de fraîcheur, oscille nonchalamment entre rythme (avec "A song she wrote") et rêve (avec "You drove me home"). L'album permet même au groupe d'être nominé aux Victoires de la musique 2010 dans la catégorie Album révélation de l'année.

Et puis à la fin de l'écoute on imagine facilement les titres de ce "Music For A While" interprétés par un orchestre philarmonique.

A lire : une interview de Revolver sur Impudique

A voir : http://www.revolvermusic.tv

A écouter : http://www.myspace.com/popdechambre


07/04/2010 Small bullet Mercredi prochain : FÉLOCHE

FélocheFéloche (ou Félix dans la vraie vie) a eu jusqu'alors un parcours plutôt atypique. Il commence par apprendre la trompette au conservatoire et à l’harmonie municipale au début des années 80. Après un DEUG option cinéma, il passe à la guitare tendance rock. Après avoir joué dans quelques groupes punk et rock (en particulier Les Nonnes Troppo et le groupe punk ukrainien VV, ou Vopli Vidopliassova, de 1993 à 1995), il passe par une période en solo dans les bars. Il enregistre des maîtres du hautbois doudouk en Arménie et a même connu les stades, en première partie de Slade et Samantha Fox, avant de se prendre de passion pour la musique de Louisiane et le blues cajun, celui de Clifton Chénier en particulier.

Son premier album sorti début 2010, "La Vie Cajun", a marqué critiques et public. À mi-chemin entre électro, chanson et steady-rock sauvage, il mélange et dépoussière tous les genres avec une énergie folle. Avec sa mandoline fétiche (qu'il brandit sur la pochette de l'album) et un accordéon marié à la musique électronique, il crée un son inédit et actuel, à la fois dissonant et mélodique.

Les treize titres de l'album reflètent son goût pour le bayou louisianais que Féloche rebaptise bayou urbain ou marécage de la banlieue et définit comme « une image poétique de la ville, avec ses étendues d’immeubles et de béton ». Bien qu'il joue d'instruments classiques, Féloche travaille sur ordinateur, avec synthés et samples.

Via son MySpace et son EP de cinq titres, autoproduit, Féloche accroche Philippe Cohen-Solal, de Gotan Project, qui devient son producteur, et Malcolm Rebennack, plus connu sous le pseudonyme de Dr John, pianiste, chanteur et légende du blues de La Nouvelle-Orléans. Dr John joue d'ailleurs sur un titre de l'album, "Dr. John Gris-Gris John". Pour la reprise modernisée de "Singin in the Rain" Féloche a convié la voix douce de Nora Arnezeder qui fait parfaitement contrepoint aux instruments hétéroclites : violon, ukulélé, maracas et mandoline.

Les autres titres sont musicalement très riches et bourrés de références (Son House et Hank Williams, Taj Mahal et John Mayall), passant sans prévenir d'un ethno-punk survitaminé ("Eh toi !") à une mélancolie douce ("Laisse Aller").

Sur scène Féloche est accompagné de Léa Bulle (accordéon-trompette-samples) et Christophe Malherbe (contrebasse).

En conclusion Féloche, fan de Prince au passage, offre une production décalée, un univers différent et un son inhabituel qui valent la peine de l'écouter sur scène.

A lire : une interview de Féloche sur Desinvolt

A voir : http://www.dailymotion.com/video/xanb6r_feloche-la-vie-cajun_music

A écouter : http://www.myspace.com/feloche


06/04/2010 Small bullet Mardi prochain : CASEY

CaseyCasey, Antillaise émigrée au Blanc-Mesnil, est une perle noire dans le paysage du rap français actuel. Ex-membre des collectifs Anfalsh et Dooeen' Damage, Casey est une rappeuse atypique qui sort des sentiers battus du rap. Sa voix claire est au service d'un flow incisif et fluide, son écriture est riche et précise et son rap sonne juste car il est toujours ancré dans la réalité. Sa maîtrise de la langue française est par ailleurs parfaite.

Casey apparait peu sur scène mais ses concerts sont toujours de grande qualité car elle a su depuis ses débuts privilégier la qualité au détriment de la quantité. Les sujets abordés dans ses morceaux sont sans complaisance : discrimination, immigration, intégration, noirceur d'esprit, race, etc. Ces thèmes font immanquablement penser à ceux de La Rumeur, de qui elle se sent proche. Casey sait qui elle est, sait ou elle va, sait ce qu'elle dit. Ce que prouve son second album, « Libérez la bête », truffé de rimes croisées, d'allitérations et de mots empoisonnés.

Sa maîtrise de la langue lui a valu d'être conviée à deux pièces de théâtre en 2010 :

  • Timon d'Athènes (Scène Nationale de La Roche Sur Yon) : histoire de Timon d'Athènes racontée par des comédiens, rappeurs, slameurs et musiciens
  • Crevasses (Point Éphémère à Paris) : une fiction mêlant théâtre, musique, rap et slam

A lire : une interview de Casey sur Rue89

A voir : http://www.antidote-lab.com/casey

A écouter : http://www.myspace.com/caseyofficiel


02/04/2010 Small bullet Les Découvertes du Printemps de Bourges ont 25 ans

Les Découvertes du Printemps de BourgesCette année marque le 25e anniversaire des «Découvertes du Printemps de Bourges». Ce tremplin du festival pour les artistes en devenir a déjà permis à 1105 artistes dont Paris Combo, Ezekiel, Shane Cough, Gojira, Nosfell, Jeanne Cherhal, Marie Cherrier, Anaïs ou Cocoon d’être découverts par le public et les professionnels.

En 1985 nait Réseau Printemps, héritier des scènes ouvertes des temps héroïques, lequel va se déployer en un large dispositif d'antennes régionales afin de répondre à une demande croissante d'artistes en mal de reconnaissance.

Au fil des années, grâce à des sélections exigeantes, ce réseau contribue non seulement à révéler des talents, mais leur fournit des connexions professionnelles. Il les accompagne à travers des actions allant de la formation à la diffusion, en partenariat avec de nombreuses collectivités territoriales.

En 2001 se crée une synergie avec la FNAC, qui met en relation les 29 antennes du Printemps de Bourges et les 81 magasins FNAC, via Le Printemps de Bourges et le label "Les Découvertes du Printemps de Bourges et de la Fnac".


31/03/2010 Small bullet Accueil public

PdBCette année l'accueil public emménage de nouveau au Pavillon d'Auron. La Région Centre et le Printemps de Bourges vont proposer au public un grand et bel espace, complètement relooké, où il fera bon se rencontrer, échanger, s'informer, se reposer, écouter de la musique en live, assister à des émissions de radios, et acheter ses billets pour les concerts du Printemps ! Les services à disposition seront :

  • un point accueil et information
  • la billetterie du festival
  • la consigne-bagagerie
  • un bar sans alcool
  • l'espace Région Centre avec un plateau radio, une scène, un Point Info Jeunesse, un espace de repos convivial, des bornes d'écoute et autres animations ludiques.

24/03/2010 Small bullet Apéro à la "Table d'harmonie"

La Goutte au NezPour la remise des programmes imprimés du Printemps dans la Ville, un apéro était offert sur la scène des Tontons, à la Table d'harmonie. Après un court discours de Tina Poulizac et Charles Robillard, un buffet et un apéritif étaient offerts aux personnes invitées (Correspondants, politiques, partenaires, etc.).

En même temps le groupe "La Goutte au Nez", de Tours, monte sur scène pour un show-case débordant d'énergie. Les huit musiciens composent une fanfare, plus habituée à la rue qu'à une scène. Leur musique classique de fanfare est rehaussée de rythmes différents, comme le reggae et l'electro. Une bonne surprise.


24/03/2010 Small bullet Les beaux jours des Tontons

Feedback"L'asso des Tontons" propose une opération d'accompagnement et de promotion d'une sélection d'artistes dans le cadre du Printemps dans la ville 2010. "Les beaux jours des Tontons", c’est l’ensemble de la programmation assurée par le collectif "L'asso des Tontons" dans plusieurs lieux au cœur de la ville et bien sûr sur "La scène des Tontons".

Et pour la première fois au Printemps dans la ville, une scène de musiques traditionnelles et néo-traditionnelles s'ouvre aux danseurs et aux musiciens : la Guinguette.

Voir toute la programmation ici.


23/03/2010 Small bullet Feedback : vibrations aller-retour

FeedbackExpérimentations et projets d'artistes sur le thème du son par l'École nationale supérieure d'art de Bourges et le Centre d'art contemporain de Pougues-les-Eaux.

Dans le cadre du parcours national DIAGONALES, collection du Centre national des arts plastiques, destiné à valoriser et à diffuser les collections du CNAP autour de la thématique du son et de ses multiples dispositifs de transmission et d'écoute, LA BOX - École nationale supérieure d'art à Bourges et le Parc Saint Léger - Centre d'art contemporain à Pougues-les-Eaux ont décidé d'inventer une trajectoire qui les relie, en aller-retour.

La définition du feedback est, au sens large, l'action en retour d'un effet sur le dispositif qui lui a donné naissance, et donc, ainsi, sur elle-même. L'action, définie et installée par ces deux expositions, est tout simplement l'écoute : notre écoute placée en tension entre ces dispositifs sonores présentés simultanément à la Box et au Parc Saint Léger.

Du 25 mars au 18 avril 2010, à la Box, des va-et-vient, offerts et diffusés par les différentes œuvres de Céleste Boursier-Mougenot, Pascal Broccolichi et Werner Reiterer, contrecarrent l'inertie du lieu d'exposition, mettent en péril notre écoute, dans un délai de transmission, un écho, et permettent de spatialiser le temps dans des séquences de résonances créant, ainsi, une constellation sonore dématérialisée.

Par exemple, Prototype pour scanner (2006), l'œuvre de Céleste Boursier-Mougenot, met en œuvre un ballon gonflé à l'hélium qui circule dans l'espace autour de huit haut-parleurs grâce à l'action d'un ventilateur. Accroché au ballon, un micro, dès qu'il se rapproche des enceintes, émet un effet larsen qui est traité électroniquement pour créer une musique qui traduit la spatialité de son déplacement aléatoire.

Feedback nous invite à mesurer, dans ces différentes expérimentations et projets d'artistes, combien la composante sonore définit et modifie notre perception des espaces que nous traversons, que nous habitons, que nous regardons ou que nous écoutons.


15/03/2010 Small bullet Coeur de Pirate à l'Olympia

Coeur de PirateLundi Coeur de Pirate a conquis le public de l'Olympia, soit 2400 spectateurs déchaînés, debout dans une salle vidée de ses fauteuils.

Malgré ce triomphe Béatrice martin ne s'est pas départie de sa timidité et de sa réserve, laissant son talent éclater lors de ses chansons seules au piano.

Le parcours de cette jeune femme de 20 ans qui en parait 17 est atypique : découverte par les Inrockuptibles, journal plutôt intello et culturel, elle est devenur l'idole des jeunes, voire un sex-symbol.

A son corps défendant.

Photo Le Hiboo ici.


05/03/2010 Small bullet Émissions en direct du Printemps

France Inter, France 4 et Le Mouv' seront encore à Bourges pour plusieurs émissions en direct :

LOUISE CONTRE ATTAQUE... LE PRINTEMPS DE BOURGES - Samedi 17 avril à partir de 19h00 sur France 4 (parvis de la Cathédrale)

LA GRANDE SCÈNE DU MOUV' - Vendredi 16 avril de 17h00 à 20h00 sur Le Mouv' - Animée par Jean Zeid et Emilie Mazoyer

CRÉNEL UNITED - Samedi 17 avril de 16h00 à 20h00 sur Le Mouv' - Animée par Christophe Crénel

LE FOU DU ROI - Mardi 13 avril à 11h00 à l'Auditorium sur France Inter - Animée par Stéphane Bern - Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles


25/02/2010 Small bullet Transports "Lignes 18"

Dans le cadre du label "Développement durable" dont se pare le Printemps, les transports en commun sont encore une fois renforcés pour inciter les visiteurs à ne pas utiliser leur voiture.

Les fameux bus régionaux jaunes des "Lignes 18" sillonneront encore les routes du Cher. Il y aura 10 navettes gratuites pour se rendre aux concerts à partir de Argent-sur-Sauldre, Baugy, Henrichemont, La Charité-sur-Loire, Levet, Lignières, Nançay, Sancerre, Sancoins et Vierzon. En journée les "Lignes 18" régulières fonctionneront avec des bus supplémentaires en fin de journée du mardi au samedi et en début d'après-midi le dimanche. Le soir le retour se fera mardi à 23h30, mercredi, jeudi et vendredi à 1h30, samedi à 3h00 et dimanche à 18h45. L'arrivée et le départ se feront à la gare routière du Prado.

Renseignements : 0 800 10 18 18

Dépliant à télécharger ici.


24/02/2010 Small bullet Dépliant papier final

Depuis ce soir le dépliant papier est disponible. Vous serez sans doute surpris de voir un concert inédit de Charlotte Gainsbourg apparaître barré le mardi. L'explication est simple : elle a reporté toute sa tournée une fois que les programmes étaient imprimés.

Vous pouvez télécharger le programme ici.


23/02/2010 Small bullet Concours SFR Jeune talents

SFR lance un concours SFR Jeune talents pour proposer des dizaines de groupes de se produire dans les bars pendant la semaine du Printemps de Bourges. Plus de 70 groupes seront sélectionnés par un jury de professionnels composé des programmateurs des bars et de l’équipe SFR Music.

Ils se produiront dans l’un des bars qui adhérent au « Printemps dans la ville » dans le cadre du Printemps de Bourges 2010. Les lauréats seront directement contactés par les équipes de programmation des bars.

Pour participer au concours il faut s'inscrire jusqu'au 1er mars sur www.sfrjeunestalents.fr

Dates clefs du concours :
  1. clôture de l'appel à participation : lundi 1er mars à 12h00
  2. délibérations du Jury : du lundi 1er mars au mercredi 10 mars 2010
  3. annonce des lauréats : jeudi 11 mars 2010.

03/02/2010 Small bullet Le Printemps embauche

Du 13 au 18 avril de nombreux emplois temporaires seront disponibles dans le contrôle, la sécurité incendie, l'entretien, etc.

Il faut prendre rendez-vous au préalable du 8 février au 12 mars en appelant le 3949 (dire emploi puis conseil) ou en se rendant au Pôle Emploi, 2 rue du Bouillet à Bourges.

Il est nécessaire de se munir de 2 photos d'identité, d'une pièce d'identité officielle et de sa carte de Sécurité Sociale.


03/02/2010 Small bullet Emmetrop fait le Printemps

Pendant le Printemps de Bourges, Emmetrop ne sera pas en reste et proposera plusieurs spectacles.

Vendredi16 avril de 17h00 à 20h00 : Projection du film documentaire « Mutantes Féminisme Porno Punk» réalisé par Virginie Despentes, suivie d'une rencontre avec Lydia Lunch et Virginie Despentes

Samedi 17 avril de 18h00 à 20h00 : lectures et rencontres avec les artistes ; extraits de : « Will work for drugs » de et par Lydia Lunch , « Will work for drugs » (version française) traduction et lecture par Virginie Despentes, « La voie humide » de et par Coralie Trin Thi

Samedi 17 avril à 22h30 : concert « BIG SEXY NOISE »

Samedi 17 avril à 00h00 : DJ set et performances avec DJ mutante guest : Virginie Despentes, VJ mutoïde guest : Shulea Cheang et performances plug guests : Viktor, Miss S Purple, Monsieur Katia, La Bourette, Paris'Catins

Tarif public : 18 € / 15 €

Lydia Lunch, diva rock de la scène alternative mondiale et figure emblématique de l'underground New Yorkais, sera accompagnée des musiciens de Gallon Drunk. Son nouveau projet « Big sexy noise » est comme du Nick Cave au féminin passé à la moulinette punk rock garage bien sombre.


02/02/2010 Small bullet Réunion avec les programmeteurs

Hier a eu lieu une première : l'annonce du programme complet aux Correspondants suivie immédiatement de la réunion avec les programmateurs. Inconvénient : pas le temps d'analyser le programme pour préparer des questions. Avantage : les quatre programmateurs (Christophe "Doudou" Davy, Jean-Michel Dupas, Sonia Bester et Thierry Langlois) sont là puisqu'ils sont venus à Bourges pour la conférence de presse de l'après-midi. Autour de la table se trouvent aussi Daniel Colling, François "Fernand" Clavel, Lily Fisher et bien sûr Tina Poulizac. Le restaurant La Courcillière a dû pousser les murs pour accueillir les nombreux Correspondants mais seuls ceux arrivés en avance sont bien placés, face à la table du staff du Printemps.

Daniel dit quelques mots d'introduction avant de s'éclipser pour retrouver Izia qui chante ce soir à l'Astrolabe, à Orléans. Il annonce que le MaMA n'aura pas lieu cette année. Du moins certainement pas à Bourges mais peut-être à Paris à l'automne, car les collectivités locales n'ont plus le budget nécessaire. Il confirme que Vibration donnera un grand spectacle gratuit dimanche 18 avril après-midi sur la scène ouverte de la Région Centre et qu'un plus grand espace sera prévu pour les spectateurs. Il rappelle que la scène ouverte Pression Live se tient chaque année à l'emplacement de l'ancienne volière de l'ancien muséum ! Il annonce que l'espace public sera élargi et quittera le Carré d'Auron pour le Pavillon d'Auron. Il termine en citant quelques chiffres relatifs à l'édition 2010 du PdB : 40 spectacles, 140 artistes dont 8 groupes sud-africains et 6 anciennes Découvertes, 3900 groupes inscrits aux sélections des Découvertes pour 31 retenus. Enfin le Réseau Printemps fête ses 25 ans et ça fait 10 ans que le partenariat avec la FNAC existe.

Dès qu'il est parti, Christophe Davy commence à commenter les spectacles, jour par jour. Je vous livre en vrac mes notes n'ayant pas eu le temps de décortiquer tous les artistes que je ne connais pas !

Mardi 13 avril

N° 1 : il est quasiment certain que des invités surprise rejoindront M sur scène
N° 10-11 : soirée hiphop ; Segnor Alonzo fait partie du groupe Psy 4 De La Rime

Mercredi 14 avril

N° 2 : Émilie Simon est une fan d'Iggy Pop, elle a d'ailleurs repris sa chanson I wanna be your dog sur son album de 2003 (celui avec les coccinelles) ; Archive est beaucoup plus rock sur scène que ne le laisse penser leurs albums
N° 7 : soirée hiphop électro ; Speech Debelle a gagné en septembre 2009 le prix Mercury en Grande-Bretagne, son style est très groove et jazzy ; Tumi and the Volume est passé au 22 en 2008 ; Wax Taylor propose un hiphop électro mélangé à de la vidéo
N° 20 : soirée chansons avec Féloche, ex Découverte

Jeudi 15 avril

N° 3 : soirée franco-québécoise de filles (Marie-Annick Lépine joue dans les Cowboys Fringants) ; Coeur de Pirate revient mais avec son groupe
N° 8 : soirée bien rock ; The Black Box Revelation (qui a fait la première partie de Ghinzu) est un duo guitare-batterie au blues-rock survitaminé
N° 14-15 : soirée électro-pop ; Die Antwood joue de l'électro-pop tendance punk ; Health, de Los Angeles, s'inspire de Mogwai et Sonic Youth ; Teenage Bad Girl est un groupe d'électro français qui joue de la harpe laser ; Delphic vient de Grande-Bretagne
N° 21 : soirée folk rock avec le très prometteur Fanfarlo, dans un style Arcade Fire très festif
N° 24 : 340 ML est un super groupe aux influences multiples (groove, funk, fusion, ragga)
N° 27 : belle soirée musique et voix en perspective ; Vincent Ségal est le violoncelliste de M et de Bumcello ; le Trio Tzane offre 3 voix magnifiques

Vendredi 16 avril

N° 4 : soirée teintée de blues ; Gaétan Roussel est le chanteur de Louise Attaque ; Rodrigo y Gabriela sont 2 virtuoses à la guitare acoustique ; Black Joe Lewis pourrait être rapproché d'un James Brown beaucoup plus rock
N° 9 : The Fitzcaraldo Sessions est un ensemble rock créé par les membres de Jack the Ripper ; le spectacle "Les Françoises" du vendredi au palais d'Auron sera une création originale pour le PdB 2010 où plusieurs des voix féminines de la scène française se rejoindront pour former un groupe inédit et éphémère ; il y aura Olivia Ruiz, Camille, Emily Loizeau, Jeanne Cherhal, La Grande Sophie, Rosemary Standley (de Moriarty) et peut-être Laurence Equilbey (aka Iko, conceptrice de la soirée "Digital Domain" à la cathédrale l'an dernier) ; elles prendront toutes pour l'occasion le prénom de Françoise : Françoise Loizeau, Françoise Cherhal, Françoise Ruiz, etc. et joueront elles-mêmes des instruments (certaines pour la première fois sur scène) et interpréteront des chansons les unes des autres, réorchestrées et réarrangées selon leur propre univers
N° 16-17 : soirée pop-rock ; Fool's Gold rappelle Vampire Weekend
N° 22 : Chapelier Fou rappelle du Yann Tiersen mais électro ; Tunng est absolument excellent sur scène dans le genre électro-pop ; Midlake joue dans le style de Radiohead ou Mercury Rev
N° 25 : soirée world avec Nibs van der Spuy, guitariste hors pair, Geoffrey Gurrumul Yunupingu, musicien aborigène aveugle, très folk, et Nathalie Natiembe, réunionnaise à la belle voix bien rythmée (Découverte en 2001)
N° 28 : soirée classique avec la chanteuse lituanienne Alina Orlova, qui chante en lituanien, russe et anglais

Samedi 17 avril

N° 5 : la Rock'n'Beat Party 2 aura le même format que l'an dernier (dans les 2 salles Phénix et Palais d'Auron pour un même billet) ; les programmateurs feront attention à ne pas refaire le "problème Laurent Garnier" i.e. à mettre une grosse vedette dans la salle la plus petite ; Staff Benda Bilili a été découvert à Kinshasa par Massive Attack ; We Have Band a un son électro rock très années 80 ; Two Door Cinema Club pourrait être qualifié de "prochain Franz Ferdinand" ; The Bloody Beetroots vient d'Italie ; Crookers regroupe 2 DJs italiens ; The Very Best joue de l'électro influencée par la musique africaine ; Sexy Sushi joue de l'électro punk bien déjantée ("Doudou" conseille d'apporter son imperméable si on est aux premiers rangs
N° 18-19 : soirée plutôt soul ; le chanteur de Chain and the Gang était dans Make-Up, le groupe joue du garage soul ; Gizelle chante de la soule mâtinée de reggae très vintage (façon Motown) ; les sud-africains de Ben Sharpa, Playdoe, Sweat X et The Real Estate Agent jouent dans le hiphop ; Lexicon rappelle The Police ou Beastie Boys, le groupe est excellent sur scène
N° 23 : soirée rock indé américain ; Brian Jonestown Massacre, de Portland, était dans le film "Dig", avec les Dandy Warhols
N° 26 : soirée chanson avec la musique sophistiquée d'Arnaud Fleurent-Didier, typique de la scène versaillaise ; Mustang, de Clermont-Ferrand, joue du rockabilly (ils sont passés au Fou du Roi l'an dernier)

Dimanche 18 avril

N° 6 : Danakil propose du reggae très festif

Quelques questions sont posées, auxquelles les programmateurs répondent.

Absence des soirées reggae et métal : il n'y aurait actuellement pas de groupes suffisamment intéressants pour occuper une grande soirée de plusieurs heures.

Problème de jauge entre le Phénix et le Palais d'Auron lors de la Rock'n'Beat Party en 2009 : Christophe Davy préfère parler de "problème Laurent Garnier", lequel a joué dans la plus petite salle alors qu'il a attiré le plus de monde ; sans compter avec les conditions météorologiques particulièrement désastreuses qui ont bouleversé l'occupation des salles ; en 2010 le problème sera évité en ne programmant pas les plus grosses vedettes au Palais d'Auron


30/01/2010 Small bullet Embargo sur la programmation

La direction du Printemps de Bourges a diffusé un communiqué concernant la diffusion de la programmation. Une première conférence doit avoir lieu lundi après-midi à Bourges et une seconde à Paris mardi matin. Le communiqué exige que tous les journalistes et les Correspondants présents à la conférence de Bourges respectent l'embargo et ne diffusent pas la programmation dans leurs journaux ou sur leur site ou leur blog avant mardi matin. Par conséquent bien que je sois à la réunion des Correspondants lundi soir, j'attendrai mardi matin pour présenter le programme.


04/01/2010 Small bulletConcours vidéo

a) A partir du 3 décembre 2009
Téléchargez la fiche d'inscription ici ou demandez-la à l'adresse concours.pdb@gmail.com
Retournez la fiche remplie et signée à l'adresse suivante :
Le Printemps de Bourges – Concours vidéo - 46, rue Bouret - 75019 Paris

b) A partir du 5 janvier 2010
Le Printemps de Bourges envoie à chaque participant inscrit un kit graphique contenant l'affiche, avec éléments séparés, une partie de la programmation et les codes permettant d'uploader la vidéo dans le groupe « Concours My Bourges 2010 » sur Dailymotion.

c) Entre le 5 janvier et le 15 février 2010
Dépôt de votre vidéo sur votre compte Dailymotion (à créer gratuitement si besoin est).
Envoyez votre vidéo de votre compte vers notre groupe « Concours My Bourges 2010 » grâce au lien d'upload fourni dans le kit graphique à partir du 5 janvier.
Votre vidéo sera alors visionnée une première fois et acceptée ou refusée si elle ne répond pas aux critères suivants :
Le spot doit présenter une durée de 30 secondes précisément.
Il doit faire la promotion du festival 2010.
Il peut s'agir d'un film en images réelles ou en animation.
Le projet peut reprendre l'univers graphique de l'affiche, les noms d'artistes, ou pas !
Il n'y a pas de thème imposé : humour, action, etc. tous les genres sont acceptés.
Les critères de sélection seront basés sur l'originalité et la qualité des images.

d) Le 15 février 2010 à 19h00
Clôture de l'appel à projets. Passé cet instant, toutes les vidéos seront automatiquement refusées.

e) Les 16 et 17 février 2010
Présélection par l'équipe communication du Printemps de Bourges.

f) Du 18 au 28 février 2010
La sélection faite par l'équipe du Printemps de Bourges est présentée sur le site du festival et soumise au vote du public.

g) Le 1er mars 2010
Résultat du concours et première diffusion officielle des gagnants.

La participation à ce concours implique l'acceptation de ce règlement.


22/12/2009 Small bullet Première réunion pour le PdB 2010

Ce soir avait lieu la première réunion informelle, en forme de pot de Noël, avec certains Correspondants. Peu d'infos bien sûr, mais importantes :

  • annonce des spectacles au Phénix et au Palais d'Auron : mardi 5 janvier 2010 (commercialisation dès le 6)
  • annonce de l'ensemble de la programmation : lundi 1er février 2010 (commercialisation dès le 2)

Le 1er février aura lieu le soir même la réunion avec les 4 programmateurs qui nous donneront toutes les infos concernant les spectacles.

Il n'y aura pas de spectacle à la cathédrale mais à l'église Saint-Pierre (près de la rue d'Auron).

Daniel Colling étant d'humeur généreuse, il nous a dévoilé, pour la première fois, la carte de voeux et les étiquettes des vins, et donc le visuel du prochain Printemps. Cette carte devrait arriver dans les derniers jours de décembre.

Le visuel représente des marionnettes de Lyon légèrement déformées à la sauce Picasso, avec une police de caractères façon cirque ancien. Il est l'oeuvre de Pierre Tatin, déjà auteur du visuel de 2007 (l'affiche "communiste").