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Printemps de Bourges 2000

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26/05/2000

Réunion des Correspondants du 23/05/2000

C'est la réunion de bilan avec une partie des Correspondants du Printemps de Bourges. C'est l'une des 24 réunions de bilan auxquelles Daniel Colling (le directeur du PdB) participe : les équipes techniques, la sécurité, les patrons des bars du Printemps dans la Ville, les politiques, les Correspondants, les collaborateurs du Printemps, etc.

De toutes ces réunions se dégagent des orientations et des leçons pour le Printemps suivant. En fait il n'y a pas grand-chose à rapporter car cette réunion est traditionnellement un moment informel et animé où les Correspondants donnent leur sentiment et leur avis, positif ou négatif, sur leur perception du Printemps. Daniel Colling et les membres de son équipe sont surtout présents pour écouter et prendre des notes, dont il est toujours tenu compte dans l'avenir, dans la mesure du possible. Voici donc quelques infos en vrac.

Les Correspondants auront vendu cette année 41% des billets, ce qui représente un peu plus de 20200 billets.

L'enquête réalisée auprès du public est toujours en cours de dépouillement. Elle compte 1300 questionnaires. Elle a été menée d'une part auprès des spectateurs, dans les files d'attente, d'autre part auprès des personnes trouvées à écouter de la musique dans les bars, avec une nuance : des personnes choisies avant minuit (donc censées représenter le public préférant la musique dans les bars à la musique des concerts "officiels") et d'autres choisies après minuit (censées représenter les spectateurs de concerts du printemps ayant envie de continuer la soirée ou la nuit dans les bars). Ce sont des élèves de l'IUT de Bourges qui ont réalisé l'enquête, dans le cadre d'un projet d'école structuré.

Daniel Colling a de nouveau souligné l'extraordinaire couverture médiatique dont a bénéficié le Printemps cette année. Le Monde, Libération, Le Figaro et l'Humanité ont chacun parlé chaque jour du Printemps (et en bien !) ce qui, simultanément, n'était jamais arrivé. La venue de Jospin le premier jour a renforcé l'impact : quelques articles en plus et des citations supplémentaires sur les chaînes de télévision. Mais sa présence a été un signe fort de l'intérêt médiatique porté au printemps de Bourges.

Chez les Correspondants présents, une critique est toutefois revenue plusieurs fois : le manque de scènes ouvertes en extérieur. La réponse de Daniel Colling fut simple : la suppression de la seconde scène ouverte a permis de financer l'accueil public, nouveauté de cette année, qui a connu un beau succès (même si la signalétique pour y accéder devrait être améliorée).

L'accueil des motards voit venir chaque année plus de motards lointains que d'autochtones. Il y a même des vrais passionnés : un motard suisse a fait l'aller-retour depuis son pays pour assister à la soirée reggae !

Epilogue

«L'équipe du Printemps de Bourges 2000, premier festival post-fin du monde, remercie tous les déjantés, les ravagés, les dingos et les fêlés, tous les accrocs, les férus, les fanas, les mordus, de rock, de funk, de ragga, de techno, de rap, de salsa, de pop, de house, de bossa nova, de chanson, de métal ou de tout ça, qui ont vécu avec nous cette aventure et en garderont, comme nous, beaucoup de sons, d'images et d'émotions. Rendez-vous au mois d'avril 2001 pour le prochain épisode du Printemps de Bourges.»

Journal

Mercredi 19 avril

Quelle inquiétude au réveil le matin : le temps est gris et pluvieux ! Heureusement, un grand soleil dans un ciel parsemé de petits nuages blancs fait son apparition dans la matinée, et restera toute la journée. Lorsque Christine rentre du travail à midi (je suis en congé pendant tout le Printemps, comme chaque année), nous décidons d'aller au cinéma en attendant l'ouverture des Espaces Pro et Public, à 17h30. Nous partons de bonne heure pour mettre nos voitures à l'abri sur le parking derrière chez nous et prendre quelques photos sous le soleil. Mais le sort en décidera autrement : à peine la séance commencée, le projecteur tombe irrémédiablement en panne. Nous commençons donc notre balade dans le Printemps naissant. Le soleil aidant, la foule est déjà importante, et toutes les baraques des vendeurs itinérants sont en place. Nous passons dire bonjour au webmaster du site de la ville de Bourges. J'appelle également Lol, de Musique-Pro, pour savoir si l'équipe Phil, Lol, Anne et François sera toujours au "grenier" de la Maison de la Culture pour réaliser leur journal en direct.

Lionel JospinLionel JospinQuand nous avons pris possession de nos cartes, nous remontons rapidement vers la Maison de la Culture où les 3 ministres Lionel Jospin, Catherine Tasca et Michel Sapin sont attendus pour 18h00. Leur arrivée est "comme au cinéma" : un cortège de voitures grises arrive en trombe, les gardes du corps jaillissent des voitures avant qu'elles soient arrêtées, avec tous les attributs qu'on s'attend à leur voir porter, oreillette transparente, mallette dépliable en Kevlar, pistolet dissimulé sous la veste et lunettes noires pour certains. Peut-être est-ce le GIGN, qui est en ville depuis le matin, avons-nous appris à la Mairie. Quelques applaudissements fusent, aucun sifflet, plutôt bon signe pour Jospin. Je me mêle à la horde de photographes, hommes politiques, représentants du Printemps et autres personnes admises à entrer dans la Maison de la Culture (qui reste normalement accessible aux porteurs de billets pour les premières Découvertes). Jospin est incontestablement la vedette, les deux autres (que je met un moment à identifier, ne connaissant pas leur tête) restent dans son sillage. Daniel Colling leur sert de guide. Après un bref arrêt dans la hall, il les emmène jeter un coup d'oeil à Mon cher monsieur en concert à la Hune, visiter le local de Réseau-Printemps et assister à quelques minutes de Skull sur scène à la Soute. Ensuite, toute la troupe se dirige vers la mairie pour un cocktail de bienvenue, cette fois réservé aux porteurs d'invitation que nous n'avons pas.

Full ColorzEspace PublicGerminal - 57 koNous abandonnons donc la "chasse au Jospin" pour aller découvrir l'Espace Public. C'est une véritable réussite ! Les décors sont très inventifs : l'entrée est surmontée d'un entrelacs de bambous, des colonnes de tissu tombent du plafond, éclairées intérieurement et surmontées de plantes vertes, des tentures masquent les tubulures de la structure, de longues écharpes de tissu accrochées au centre surmontent l'accueil et le bar circulaire. Une scène est installée au fond, face à l'entrée. De chaque côté sont disposées de grandes estrades avec des chaises longues, décorées d'immenses marguerites : rien de mieux pour écouter les mini-concerts qui auront lieu 3 fois par jour sur la scène ! Tout autour se trouvent les stands publicitaires, les différents comptoirs des services (billeterie, consigne, CEMEA, vente d'objets publicitaires, etc.) et les bornes musicales et Internet. Mur de graffsEnfin, sur la gauche un mur blanc reçoit la première œuvre des graffiteurs offciels, Feustay et Mel, de Full Colorz. Ce lieu, dont rêvait Daniel Colling depuis longtemps, devrait vraiment plaire au public.


Au bord de l'AuronAvant d'aller au concert de Louise Attaque, nous passons par l'Espace Pro prendre une collation sur le stand de la ville de Bourges, dire bonjour à quelques connaissances et récupérer la liste des artistes donnant une conférence de presse (les horaires étant en fin de journée, il nous faudra choisir entre un concert et une conférence de presse). Nous profitons des derniers rayons de soleil à la terrasse au bord de l'Auron, face à l'Igloo.

Après un bref passage par la maison, nous arrivons à l'Igloo juste au changement de scène entre Dionysos et Louise Attaque. Après une longue attente, Jospin et la troupe qui l'accompagne arrivent pour assister au concert, qui commence peu après. Peronnellement je n'ai pas plus aimé Louise Attaque en concert que sur disque, voire moins. Il leur manque visiblement une grosse expérience de la scène et du respect du public. Le chanteur n'a même pas présenté les membres du groupe ! Et le concert se finit brutalement par la lumière salle et la musique d'ambiance qui reviennent, sans un mot du groupe. Par contre, l'ambiance était chaude dans la salle. Jospin a quitté le spectacle discrètement au milieu.

Après le concert, nous retrouvons des amis devant la Médiathèque et nous alloons tous ensemble au pub O'Brian's, où nous passons une excellente fin de soirée : bière, musique bretonne et même des an-dro improvisés avec d'autres clients du pub ! Retour à la maison et dodo à 3h30.

Jeudi 20 avril

Christine a rendez-vous à midi et demie à la billeterie pour vendre ses dernières places en tant que Correspondante.

Nous commençons notre journée musicale par Wig A Wag, un groupe de la région de Tours, qui joue une musique de forte influence celtique, teintée de rock, très bien faite. Instruments traditionnels (bombarde, violon) se mêlent aux plus modernes (guitare électrique, batterie), et à les écouter on aurait envie de se mettre à danser, si ça n'avait pas fait tâche dans la salle austère de la Hune. Nous les retrouverons plus tard à l'Espace Pro.

Wig A WagAutographesPetit tour à l'Espace Public pour écouter les derniers morceaux de Poin Mou Dja, et nous retrouvons deux amies devant la médiathèque, pour entrer avec elles à l'Espace Pro. C'est juste l'heure des collations offertes par la Ville de Bourges, le Club des Entreprises et la Conseil Régional, ça tombe bien. Le maire, Serge Lepeltier, est présent, et dit bonjour à tous ceux qu'il rencontre, y compris à Christine et notre amie, comme s'il les connaissait depuis toujours. C'est ensuite le moment de l'intronisation des Wig A Wag par la Confrérie de Châteaumeillant. Je leur demande un autographe et nous discutons quelques instants. J'apprendrai par la presse le lendemain qu'au même moment étaient présents de nombreux artistes sur les différents stands de l'Espace Pro. Mais comme nous ne les connaissions pas, il était difficile de les reconnaître...

Après un détour par la maison nous allons assister au concert n° 9, de rock symphonique. C'est amusant de voir un grand nombre des spectateurs les plus jeunes acheter sur place uin T-shirt de leur groupe favori et l'enfiler immédiatement : cela donne une couleur uniforme aux premiers rangs devant la scène. Globalement le concert nous a bien plu, avec une préférence pour Freedom Call et Rhapsody. Nous aurions pu apprécier également Stratovarius si le son n'avait pas été augmenté au-dela de la limite du confort : autant pour les trois premiers groupes, il y avait un "gros son" mais à la puissance juste comme il fallait, autant ensuite c'était à la limite du supportable. A tel point que de nombreux spectateurs mirent, pour Stratovarius, des bouchons d'oreille ! Dommage...

La soirée se finira au Magic Mirrors, à écouter Lenine. Nous discuterons un long moment avec Tina, qui vient enfin se détendre après une journée marathon comme d'habitude.

Vendredi 21 avril

MontgolfièreLa journée commence par un petit tour en ballon. Depuis hier, une montgolfière publicitaire est gonflée et captive au milieu du parking à côté du stade Séraucourt, juste sous nos fenêtres. Nous allons la voir de plus près, et, comme nous approchons, une jeune et jolie jeune fille nous propose de monter dans l'appareil (normalement, il faut une invitation obtenue auprès d'une des hôtesses qui sillonnent les allées du festival, mais le fait de dire où nous habitons et de parler de mon site web fait office d'invitation), après nous avoir pris en photo devant la nacelle (la publicité concerne justement un nouvel appareil Polaroïd). Les aérostiers sont Anglais et nous discutons avec celui qui s'occupe de la montgolfière, pendant qu'un autre fait avancer leur 4x4 (qui sert de contre-poids) pour laisser le ballon monter de quelques dizaines de mètres. Ils font un périple européen à des fins publicitaires, en s'arrêtant quelques jours seulement dans de grandes manifestations comme le Printemps de Bourges. Nous n'étions jamais montés dans un tel engin, c'est amusant. Le plus agréable est d'être en l'air dans un silence total (lorsque la flamme du brûleur est éteinte). Nous discutons un peu en Anglais avec le pilote, qui nous prend en photo en l'air et à qui je donne ma carte avec l'adresse de mon site web.

De retour à la maison, je veux parler de la montgolfière et mettre une photo sur mon site web mais mon PC plante définitivement, ce qui m'oblige à tout réinstaller. J'en aurai bien pour une journée en profitant des pauses à la maison et de la nuit. Je suis furieux !

Shane CoughNous allons ensuite voir Shane Cough (découverte) à la Soute. Difficile de décrire ce groupe de Rennes ! Le plus impressionnant est l'état de transe hallucinée et quasi permanente dans lequel se trouve la chanteuse ! La musique est un mélange de rock et de rythmes programmées, plutôt agréable, les voix sont souvent déformées par des micros de type CB.

Après une balade habituelle entre l'Espace Public, l'Espace Pro et les allées noires de monde (le temps est encore plus beau et chaud qu'hier), nous retournons à l'Espace Public écouter Lou (qui passait hier à l'Escale, avant Autour de Lucie) : chansons douces mais fermes, dissimulée derrière des lunettes noires (et une perruque blanche ?), court spectacle agréable et intimiste. Beaucoup de badauds se sont arrêtés et installés par terre ou dans les chaises longues pour l'écouter.

 

Au passage, nous remarquons que la composition du mur de graff' est terminée.

Le concert du soir est un concert de filles : Natyot, Fania et Samia Farah. Trois styles très différents, trois façons de se comporter sur scène, trois concerts très agréables, et reposants. Natyot joue avec une voix de velours, sur de la musique soft pop, électronique et même jazzy. Fania, du Sénégal, puise son inspiration directement dans la culture de son pays, soutenue par une contrebasse et une guitare traditionnelle africaine. Des chansons douces alternent avec de vrais rythmes africains, plus qu'entraînants. Parfois sa jeune soeur vient appuyer les chansons par la danse africaine, survoltée et sensuelle. Enfin Samia Farah vient chanter ses chansons à message sur des rythmes plutôt reggae et dub. Sa joie d'être sur scène est communicative, elle est littéralement radieuse.

Petit tour au Magic Mirrors écouter encore un peu de musique (Amadou et Maryam) avant de rentrer, sous les premières gouttes de pluie. Je me coucherai à 5h30 après avoir réinstallé les principaux logiciels sur mon PC.

Samedi 22 avril

Réveil sous une pluie battante et un ciel plombé. Les Cassandres diront qu'un Printemps sans pluie ça n'existe pas, mais le soleil des trois premiers jours aurait pu continuer, ça ne m'aurait pas du tout gêné... La journée sera calme et rythmée par trois concerts.

Mola SyllaAutographesProject 2000Tout d'abord à Germinal, Project 2000, showcase Tam-Tam. Un mélange superbe de dub, musique électronique, trompette et percussions, avec deux chanteurs d'origine africaine, l'un (Mola Sylla) chantant des mélodies traditionnelles sénégalaises, l'autre chantant franchement du rap. Enthousiasmant ! Après le concert d'une heure environ, nous allons les trouver dans leur loge pour acheter leur disque. Ils viennent d'Amsterdam et ne parlent qu'Anglais.

FaniaDans l'après-midi nous retournerons écouter Fania à l'Espace Public.

Puis ce sera le concert de Cypress Hill, avec les quatre filles atomiques de L7 juste avant, qui jouent un heavy rock basique mais sincère. Alors que beaucoup de publicité a été faite sur le concert unique de Cypress Hill en France, à Bourges, une heure et quart de spectacle m'a semblé un peu court. Quant à la "fucking" musique, c'est du "fucking" hip-hop, avec des "fucking" platines et quelques "fucking" vrais instruments (guitares, percussions, batterie)... comme aurait pu le dire le chanteur !

Retour précoce à la maison pour une soirée repos, après une journée grise et pluvieuse.

Dimanche 23 avril

Détour quotidien par l'Espace Pro, le temps de voir le président du Club des Entreprises du Cher remettre symboliquement à Daniel Colling un chèque fictif de 2 mètres de large, correspondant à la participation financières de ce groupement d'entreprises (702 204 F).

Mara TremblayL'après-midi sera consacrée aux Découvertes. Mara Tremblay d'abord à la Hune, jeune Québecoise pleine de spontanéité (elle présente son père, qui lui sert d'assiatant technique, comme faisant les "meilleurs spaghettis du mooonde") et son groupe, mêlant pop-rock et rythmes traditionnels canadiens.

Jam Session BandïaPuis Jam Session Bandïa, nombreux musiciens de hip-hop, qui enflamme la Soute, à juste titre. Le tchatcheur a une vraie pêche d'enfer !

Pour terminer, un groupe réunionnais surprenant, Bigouaï. Qui dit réunionnais dit traditionnellement sega ou maloya, alors que là, le chanteur, un brin allumé, compose des chansons plutôt réalistes, décalées, ne s'appuyant que très peu sur les rythmes traditionnels de l'île enchantée.

Pendant que Christine va faire un tour au concert d'Idir et Cheb Mami, je vais offrir du Pouilly à Phil et Lol, de Musique Pro, abandonnés tous seuls tout en haut de la Maison de la Culture. Puis je fais un petit tour, seul, mais je rentre vite, découragé par la foule compacte qui déambule dans les allées et l'Espace Public.

A 20h00, je vais attendre pour le concert de la musique d'Himalaya, à la Hune, où Christine me rejoint juste avant le début. C'est un enchantement ! Le mariage du choeur corse et des solistes tibétains fait merveille. Je n'ai pas vu le film et ce spectacle m'a vraiment donné envie de le voir. La salle (comble) fait un triomphe debout au compositeur Bruno Coulais et ses artistes, qui ont l'air presque surpris de leur succès. Nous aurons droit à 2 courts rappels.

L'enchaînement avec Roy Ayers et Romanthony ensuite est assez brutal ! Nous retrouvons au Pavillon notre amie Caroline, qui m'a appelé sur mon portable pendant le concert (vive le vibreur dans la poche !). Mais Christine n'aimant pas le style de musique et Caroline étant malade, nous écourterons notre présence juste après Romanthony, dont j'ai bien aimé la musique très dansante. Il était épaulé par deux filles énergiques, à la batterie et à la basse. Petite fausse note durant le concert : une bande d'une dizaine de types en casquette, visière baissée, et blouson, col relevé, qui n'arrêtaient pas de sillonner la foule les uns derrière les autres, bousculant volontairement les spectateurs et demandant fréquemment "quelquechose à fumer". Leur manège a finir par faire venir dans la salle une dizaine de gros bras de Logi Sécurité, la société chargée de la sécurité dans les lieux de spectacle.

Nous terminons la soirée au Magic Mirrors. Lorsque nous arrivons, sont sur la scène deux zombies travestis, Disque d'Or, chantant (?) des textes absurdes sur des musiques (?) style disco des années 70, devant une piste vide. Difficile de faire la part de la dérision et du n-ième degré, de la sincérité et du premier degré... Toujours est-il que lorsque Daniel Colling découvre ces deux hurluberlus, il prend sa tête des mauvais jours et les vire carrément. La lumière de scène leur est d'abord coupée, mais, comme cela ne les arrête pas, Daniel va directement leur demander d'arrêter. Trois chanteuses africaines a capella prennent la suite pour trois chansons, avant de laisser la place au Taraf Borzo, qui ne met pas longtemps à réchauffer la salle.

Lundi 24 avril

Le soleil est revenu, tant mieux ! La conférence de presse pour le bilan est à 11h00 au Magic Mirrors, nous passons juste chercher le journal à l'Espace Pro avant.
Le succès de l'édition 2000 du Printemps de Bourges est reflétée par la conférence : très peu de questions, et encore moins de questions agressives, sauf une, volontairement provocante, à propos du nombre d'entrées qui est environ la moitié de ce qui se faisait il y a une dizaine d'années (le maximum date de 1987 avec 140 000 entrées). Daniel Colling a très justement répondu que le but du Printemps n'est pas d'établir un record d'audience mais de proposer des spectacles de qualité qui plaisent au public, comme en témoignent les 96% de taux de remplissage des salles cette année. Le qualitatif doit être préféré au quantitatif...
En matière de budget, le Printemps est «dans ses marques budgétaires» pour reprendre l'expression de Daniel Colling, ce qui peut sans doute se traduire par l'équilibre financier est envisagé sereinement. Cela ne sera une certitude qu'à la publication du bilan financier définitif, fin juin.
Les dates du printemps 2001 ne sont pas encore connues, elles dépendront sans doute encore de l'analyse du comportement des spectateurs et visiteurs des trois zones de vacances scolaires. Peut-être l'enquête publique réalisée cette année pèsera-t-elle dans le choix des dates (les résultats officiels seront également connus fin juin).
Daniel annonce officiellement, avec émotion, le départ de Mustapha Terki le 30 avril prochain, responsable depuis dix ans du réseau des Découvertes.
Suite à une question sur le coût de la mise en place de l'Espace Public Public (limité grâce au partenariat avec "Les Ailes Bleues"), Daniel Colling en profite pour souligner le succès de cet espace d'accueil et de convivialité : 42 000 personnes sont entrées dans l'ancien Pavillon durant les 4 premiers jours ! Il fait aussi remarquer que le lieu n'a pas subi de dégradations malgré l'accès libre (sauf aux chiens...) ce qui le conforte dans son credo «respectons le public et le public respectera les installations».
L'équipe PrintempsUn journaliste demande si le XXVème Printemps de Bourges, en 2001, sera célébré par quelquechose de spécial : la réponse est «non», car 90% du public n'étant pas né lors du premier Printemps, la notion d'anniversaire n'a pas beaucoup de sens.
La conférence se termine par la traditionnelle photo de l'équipe du Printemps, et le premier pot de la journée est offert aux personnes présentes.

Daniel CollingJosé & Jean-MichelFrançois ClavelEnsuite, tout le monde se retrouve, tout aussi traditionnellement, sur le stand de la ville de Bourges, à l'Espace Pro, pour une collation solide et liquide (les tartes aux fruits sont excellentes !). Nous passons un long moment à discuter avec de nombreuses personnes, des Correspondants, le directeur de PL Distributiion, des gens du Printemps, nettement plus détendus que les jours précédents.

Seconde fresqueLogi SécuritéDernier repasDernier tour à l'Espace Public avant le concert de Souchon (au passage nous constatons que la seconde fresque de Full Colorz est terminée). Ce dernier concert est une réussite : quel plaisir de voir un artiste à la fois professionnel, chaleureux avec le public et donnant l'impression d'être heureux d'être sur scène. Le public finira debout (à la demande de Souchon, pas spontanément, n'exagérons rien...) pour les deux rappels.
Fin de ce XXIVème Printemps avec ces dernières photos clin d'oeil. Ce fut un bon cru, en ce qui nous concerne plus musical que l'an dernier mais moins riche en rencontres de toutes sortes.
A l'année prochaine !

Réunion des Correspondants du 11/04/2000

Rien de spécial à dire. Tina Poulizac fait juste un bilan de la vente de billets par les Correspondants (59,70 %, plus faible en pourcentage mais plus fort en volume que l'an dernier) et donne les dernières informations concernant l'accès des Correspondants au Village Pro.

La société «PL Distribution», chargée pour 3 ans de réaliser les objets publicitaires du Printemps, vient présenter les produits (par la voix de son directeur) et tenir un stand de vente après la réunion. J'achète un T-shirt cintré pour Christine, un porte-document vertical et des tapis souris.

Tina communique également quelques infos générales.

France 2 tournera un reportage sur le hip-hop, la funk et la techno, en suivant pendant un jour ou deux 3 jeunes dans plusieurs concerts.

Le programme des séances de cinéma (à la Maison de la Culture) ne sera connu qu'au début du festival. Les billets seront en vente le jour même, 30 minutes avant chaque séance, au rez-de-chaussée de la Maison de la Culture, à l'administration.

Les frais de location de 10% seront malheureusement perçus également sur les billets vendus à la billeterie du Printemps pendant le festival, pour ne pas faire de concurrence déloyale à la FNAC et à Billetel/Carrefour...

La soirée Amnesty d'Arno (n° 62, lundi 24) compte un invité de plus : Stéphane Escher. D'autres sont toujours en négociations (Nougaro, peut-être...).

Le Village Public (la nouveauté de ce Printemps) ouvrira ses portes dès mercredi, à 17h30. Il y aura, outre tous les services habituels (billeterie, bagagerie, renseignements, ...), des activités en rapport avec le festival et la musique (expos, cinéma sur 2 écrans géants, scène ouverte avec 3 show-cases (mini-concerts) par jour, un mur à graffiter, des bornes d'écoute, des bornes Internet, etc...) Ce devrait être un espace de rencontre et d'information très intéressant.

Cette année il n'y aura qu'une seule scène ouverte publique et gratuite à l'extérieur : le car-podium de la Région Centre, traditionnellement situé sur la place Séraucourt, près de la Maison de la Culture.

Vendredi 21, France Inter réalisera un journal en direct, de 13h00 à 14h00, depuis le festival. Mais cette année il n'y aura pas de studio live permanent ni d'émission décentralisée.

Enfin, plusieurs ministres envisagent de venir se montrer pendant le Printemps (Tasca, Sapin, Lang) mais aucun n'a encore confirmé sa venue. Ils doivent d'abord apprendre les rudiments de la musique et du vocabulaire "jeunes" :-)

Réunion des Correspondants du 01/03/2000

L'an dernier cette réunion avec les programmateurs avait eu lieu 15 jours après l'annonce du programme, laissant, pendant cette période, beaucoup de personnes dans la perplexité devant le nom et le style Tina et "Fernand"musical de la plupart des groupes. "Fernand", Manu et "Doudou"D'où la décision de Daniel Colling cette année de la faire beaucoup plus tôt. Mais la mettre le lendemain de l'annonce du programme, et surtout le lendemain de la soirée étudiante qui s'est terminée très, très tard dans la nuit, n'était pas forcément une bonne idée. D'autant moins que Manu Barron et Christophe «Doudou» Davy, les programmateurs, avaient déjà donné leur explication de texte dans la journée au Club des Entreprises du Cher. D'un autre côté, ça arrangeait Manu et Doudou de procéder ainsi car ça leur évitait de revenir une seconde fois de Lille et d'Angers. Pour couronner le tout, Daniel Colling a dû retourner en urgence sur Paris pour régler quelques problèmes dans sa salle du Zénith, et Manu a quitté rapidement la réunion pour prendre un train à 23h00 à la gare du Nord.

Tout ça pour dire que l'utilité, l'intérêt et l'ambiance de cette réunion était bien moindres que celle de l'an dernier. Manu et Doudou ont néanmoins consciencieusement balayé le programme de bout en bout et gentiment répondu aux quelques questions des Correspondants. Ils se sont appuyé sur le clip vidéo, passé sur une télévision, et des extraits de CDs d'artistes. Voici les notes que j'ai prises.

  • 3 Flor del Fango : formé d'ex membres de la Mano Negra, de Chihuahua et de Parabellum ; c'est une vraie découverte : ils n'ont sorti qu'un CD 4 titres, et ils n'ont encore signé avec aucune maison de disque. Dionysos est un groupe de Valence, sous le même label que Louise Attaque.
  • 7 Lou : choix personnel de Daniel colling, chanson et trip-hop. Michel Houellebecq est un écrivain au départ, qui a écrit pour l'album de Valérie Lemercier, qui chante ici ses propres chansons ; il sortira bientôt un album ; style proche de Gainsbourg, années 60. Papa M : groupe mythique américain, pop-rock instrumental, plutôt triste, pas très commercial mais très intéressant. Autour de Lucie sortira un nouvel album fin mars (avec le producteur de Bashung), et commencera sa tournée française par Bourges.
  • 8 Horace Andy (voix de Massive Attack) fera un unique concert en France, à Bourges. Macka B : jamaïcain vivant à Londres, dub efficace. K2R est du hip-hop français. Tiken Jah joue du reggae africain, proche d'Alpha Blondy.
  • 9 Ce sera le seul concert purement hard-rock de cette année. Rhapsody (Bourges sera sa première date en France) et Stratovarius sont des têtes d'affiche en matière de rock symphonique.
  • 10 Soirée chanson française. Arielle est un des coups de coeur de Manu et Doudou, les programmateurs ; c'est un ancien mannequin, égérie de Thierry Mugler, qui possède un physique et un charisme étonnants ; son style pourrait faire penser à Barbara.
  • 11 Soirée qui répond à celle rassemblant dEus et Zita Zwoon l'an dernier. Venus est une Découverte 1999, ils ont décollé fort dans les 6 derniers mois. Soulwax (de Gand) est proche du style de dEus, Arid plutôt de Jeff Buckley.
  • 12 Soirée rassemblant des «enfants du dub». Zenzile est un collectif jouant du dub français mélangé de world music. Smith & Mighty sont originaires de Massive Attack. London Elektricity est un duo de DJs jungle.
  • 14 (et toutes les soirées à la Comédie et aux Beaux-Arts) L'avantage de vendre les billets sur place et non pas à l'avance est double : se décider au dernier moment sans être lié par un billet acheté à l'avance et filtrer les indésirables fauteurs de trouble. Le but de ces soirées et de proposer une ambiance de club, conviviale et dansante, moins ciblée qu'un rave, même organisée comme les années passées.
  • 20 Nouvelle vague française de hip-hop.
  • 21 Soirée thématique. Septeto Nacional joue une salsa très festive. Lenine est dans la veine de Gilberto Gil, mais plus pêchu.
  • 22 Cox est un nouveau groupe français, qui sort un premier album. Elastica aussi (sa chanteuse s'appelle Justine).
  • 23 Soirée des nouvelles chanteuses françaises de reggae et ragga. Natyot a été une Découverte, est passée par le hip-hop, et revient à la chanson ; elle est entourée de musiciens de Rinôçérôse.
  • 24 L'idée de Manu et Doudou était de faire chanter Lou reed dans un lieu décalé, en l'occurence un théâtre. Après avoir longtemps rejeté son étiquette Velvet Underground, il revient avec des compositions récentes mais aussi quelques standards du Velvet ; il ne fera que 2 dates en France : l'Olympia et Bourges.
  • 25 Rock'n'roll pur. Two Dollar Guitar met beaucoup d'ambiance dans la salle ; il est accompagné par le batteur de Sonic Youth. Thee Michelle Gun Elephant : rock pur japonais «sans concessions, ni chichis». The Delta 72 vient de Washington D.C. ; ambiance à la (Rolling) Stones.
  • 26 Retour de la chanson au théâtre Jacques Coeur. Amor Belthom est un duo du Mans, mais vivant à Tucson, Arizona. Joseph Racaille est l'arrangeur de Bashung ; il a écrit plusieurs pièces musicales pour Philippe Découflé (en particulier «Triton»).
  • 33 Soirée tous publics. Gwana Diffusion : groupe de cultures mélangées, originaire de Grenoble ; textes plutôt revendicatifs. La Tordue chante aussi sur le registre revendicatif, teintant sa muqiue de reggae, dans le style des Têtes Raides.
  • 34 Six by Seven : pop-rock très intimiste, assez noire. France Cartigny est la chanteuse, leader, batteuse du groupe éponyme venu du Nord.
  • 35 Grosse soirée rock à l'Igloo. Cypress Hill sort un nouvel album, double : moitié hip-hop, moitié rock ; auront une seule date en France : à Bourges. L7 est un groupe de filles très efficace sur scène, ambiance garantie. Titan est un nouveau groupe mexicain. Les DJs animeront les changements de scènes (qui seront allongés à 30 minutes) afin de ne pas faire retomber l'ambiance tout au long de la soirée.
  • 36 Trois groupes de musique gitane et tzigane des pays de l'Est. Kocani Orkestar joue dans les films d'Emir Kusturica. Le Taraf Borzo (qui a joué lors de la soirée de présentation du programme) vient de Lille.
  • 37 Soirée des nouveaux sons électroniques, très pointus, pour public connaisseur. Gonzales et Raz Ohara sont des fous furieux de la musique électronique.
  • 38 Soirée de tribu, pour connaisseurs exclusivement !
  • 39 Les deux K (l'actrice Karina et le chanteur Katerine) proposent une soirée intimiste, initialement créée à Mâcon.
  • 47 Les DJs de Digital Bled animeront les inter-plateaux. Lili Boniche joue une musique arabo-andalouse. Idir, plutôt de la musique kabyle. Soirée tous publics, de 7 à 77 ans.
  • 48 Broadcast : pure pop anglaise. Yo La Tengo est un «vieux» groupe US (plus de 12 ans d'existence), de la génération de Sonic Youth, peu connu en France.
  • 50 Soirée très intéressante. Le résultat de cette création live sera évidemment légèrement différente de l'enregistrement en studio, d'où l'intérêt. Bruno Coulais a composé également la musique de Micro Cosmos.
  • 51 Miranda est une chanteuse solo australienne, qui s'accompagne à la guitare.
  • 52 Soirée pour danser, funk pur. Romanthony sortira son nouvel album fin mars. Superfunk a déjà sorti le sien. Demon est un groupe français.
  • 53 Soirée hip-hop anti-commercial, très artistique. Présentée par le label Black Magic.
  • 58 Rock berlinois. Boss Hog apportera une touche de sensualité (voire plus) : c'est le groupe de la femme de Jon Spencer, laquelle assure comme une grande.
  • 59 El Sikameya, en direct du Maghreb. On ne présente plus Alain Souchon.
  • 60 Millencolin est un groupe scandinave «sautillant». Marcel et son Orchestre pratique l'humour et la dérision à haute dose (il est à l'origine d'un «Manifeste anti-cons»).
  • 62 Ce spectacle de soutien est une idée d'Arno. Il devait le faire à Paris, mais a accepté de le déplacer à Bourges, à la demande de Manu et Doudou. Il y aura sans doute d'autres invités, non connus à l'impression des programmes.

Comme vous voyez, les informations utiles étaient moins nombreuses que l'an dernier.

Je peux néanmoins vous donner mon avis : à l'écoute du clip musical (qui présente tous les artistes lors de la soirée d'annonce du programme) la coloration est plus pop-rock que l'an dernier, tout en restant très éclectique, et j'ai envie de découvrir plus d'artistes que l'an dernier.

Présentation du programme le 29/02/2000

Ouverture des portes à 19h00, début du show à 19h30. Car c'est bien à un show délirant que nous avons assisté, encore plus que les années précédentes.

Pendant tout le temps que les invités entraient dans le Pavillon et cherchaient à s'installer, un étrange maître de cérémonie, chauve, maquillé de blanc et habillé en marquis du XVIIIème siècle, virevoltait de l'un à l'autre, avec un micro branché et un cameraman sur ses talons. Ainsi, tous ses faits et gestes étaient filmés et retransmis sur écran géant, au-dessus de la scène.

Son nom : Calixte de Nigremont.

Des salutations ampoulées aux critiques vestimentaires, en passant par le placement de quelques personnes selon le dégradé des tons de leur manteau, il n'a pas arrêté de surprendre, surtout les nouveaux arrivants, pas encore habitué à ses délires.

La soirée a commencé par un mini concert du Taraf Borzo, groupe de musique tzigane qui se produire à la Hune le samedi 22 avril. Le goupe est formé de nombreux musiciens qui jouent une musique plus qu'entraînante.

Mais le meilleur était à venir, puisque c'est Calixte seul qui a animé la présentation de l'édition 2000 du Printemps de Bourges : grandes lignes, choix artistiques, remerciement des partenaires privés et publics, lancement du clip vidéo. Le ton était donné dès le début par un magistral «Bienvenue au festival international de la veste» (en référence à toutes les remarques faites à propos des vestes des invités).

Chaque fois que c'était nécessaire, il faisait monter sur scène un des dirigeants du Printemps qui, une fois n'est pas coutume, semblaient un peu déstabilisés par ce maître de cérémonie venu d'ailleurs.

Les remerciements des partenaires et des politiques n'ont pas dû forcément plaire à tous : il ne connaissait pas «not' bon maire» et a révélé que Catherine Trautman n'a pas pu venir parceque «elle avait une réunion Tupperware au ministère» !

Une (trop faible) partie du public était enthousiasmée par la prestation de Calixte de Nigremont, éclatant de rire à l'écoute de ses textes décalés. Malheureusement, la masse amorphe des invités ne réagissait pas plus que d'habitude : que la présentation soit terne et ennuyeuse, ou vivante et humoristique, le résultat est le même, aucune réaction :-(

Un dernier exemple du discours de Calixte : selon lui, l'affiche représente «Saint-Pancrace, patron des DJs, et ressemble à celle du festival de musique militaire de Saumur»...

Après le clip, d'une demi-heure environ, le buffet tant attendu était ouvert, et, comme chaque année, les Correspondants allaient prendre livraison de leur matériel de vente.

Affiche officielle

Affiche officielle

Invitation pour la présentation du programme

L'invitation donne une idée précise de ce que sera l'affiche de l'édition 2000 du Printemps de Bourges :

Carte de vœux

Le premier aperçu du visuel du Printemps 2000 :

Réunion des Correspondants du 13/12/1999

Les deux caractéristiques principales de l'édition 2000 pourraient être : continuité dans le changement et accueil. En effet, le double pari artistique et financier de 1999 ayant été gagné, Daniel Colling et son équipe persévèrent dans la même voie pour cette année.

Bilan 1999
Le bénéfice est léger mais réel (450 000 FF pour un objectif de 500 000 FF), et la fréquentation a été conforme aux attentes. Les conclusions de l'audit financier (commandité l'an dernier par les collectivités locales) sont très favorables et encourageantes !

Dates
Il est rappelé que le festival aura lieu du mercredi 19 au lundi 24 avril 2000, sur la période de vacances à cheval sur les deux zones de province A et B. Paris bénéficiera néanmoins d'un week-end prolongé puisque la période inclut 3 jours fériés: week-end et lundi de Pâques.

Programmation
Le programme sera présenté le mardi 29 février 2000, à Bourges comme d'habitude. Les programmateurs sont les mêmes que l'an dernier (Christophe "Doudou" Davy et Manu Barron). Comme l'an dernier ils viendront rencontrer les Correspondants peu de temps après l'annonce du programme afin de donner des éclaircissements sur les artistes programmés et leur style de musique.
Il n'y aura sans doute pas plus de trois spectacles qualifiés de "grand public", juste le minimum pour tisser un lien avec les éditions précédentes.
Il n'y aura pas non plus de grande nuit de la techno, mais plutôt de multiples "expressions artistiques" centrées sur les "labels" de la planète techno, mettant en relation une exposition dans l'après-midi avec le concert du soir. Ces soirées électroniques se dérouleront à la discothèque La Comédie et à l'école des Beaux-Arts.

Salles
Vous retrouverez l'Igloo (chapiteau avec parquet), la Maison de la Culture (deux salles + le cinéma), le Palais d'Auron (anciennement Palais des Congrès), Germinal, le théâtre Jacques Cour (toujours pour des cycles enfants et humour), la cathédrale (pour un seul spectacle), l'Escale (foyer Saint-François, déjà utilisé en 1998) et le Magic Mirrors.
Le Pavillon ne sera pas une salle de spectacle mais devrait servir à l'accueil public (c'est la nouveauté!), en souffrance depuis son départ de la Maison de la Culture. La taille et la configuration du Pavillon (hall + galeries) permettront la mise en place de deux pôles: un pôle "services" (billetterie, bagagerie, accueil, renseignements, etc.) et un pôle "convivialité", très tendance actuelle, avec stands multimédia, bornes Internet, éditeurs de fanzines, etc. Cependant, ce projet ambitieux et intéressant n'est pour l'instant qu'à l'étude.

Billetterie
La billetterie des Correspondants débutera le mercredi 1er mars 2000, et celle pour le public commencera le 6 mars 2000.
Le nombre de spectacles sera légèrement en hausse et les prix resteront stables (entre 2% et 5% de hausse selon les artistes) par rapport à 1999.
Le support de la billetterie par le 3615 Bourges disparaîtra, et les deux seuls points de vente publics à Bourges seront la FNAC et Carrefour/Billetel.

Communication
Comme tous les trois ans environ, une enquête sera menée par des élèves de l'IUT de Bourges. Par contre, en 2000, elle aura pour cibles trois populations distinctes: les festivaliers-spectateurs, les professionnels et les adeptes du Printemps dans la Ville, qui ne vont pas, ou rarement, assister à des spectacles payants.
Le site Internet du Printemps de Bourges va être largement développé et étoffé grâce au partenariat avec France Télécom.
Les élèves ingénieurs de l'ENSIB réaliseront durant toute la période du festival et de sa préparation un film sur la face cachée du Printemps : coulisses, réunions préparatoires, Germinal (ils ont commencé hier soir).

Divers
Le Printemps dans la Ville est reconduit, plus un partenariat accru avec les hôtels et restaurants.
Enfin, pour 2001, année du 25ème Printemps de Bourges, Daniel Colling a très envie de monter une exposition autour des 130 projets d'affiches non retenues au cours des années.