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Ce site n'est pas le site officiel du Printemps de Bourges, il est simplement le premier à avoir existé, depuis 1997 |
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Chronique détaillée du Printemps de Bourges 2005 |
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07/09/2005 Attention Talents Scène 2006 |
Pour la première fois depuis 5 ans que la FNAC et Réseau Printemps sont associés pour promouvoir de nouveaux talents dans le domaine de la musique, Télérama s'associe à eux.
Attention Talents Scène est ouvert à tous les groupes ou artistes de musique actuelle sauf ceux dont les productions éventuelles sont issues des majors ou affiliés.
L'appel de candidature se déroule du 5 septembre au 7 octobre 2005.
Les dossiers sont à déposer dans une FNAC ou auprès de l'antenne régionale du Printemps de Bourges.
Pour plus d'informations :
www.reseau-printemps.com
www.fnac.com/talentscene |
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17/05/2005 Bilan post Printemps |
Aujourd'hui a eu lieu au 22 l'ultime réunion de debriefing du festival entre l'équipe dirigeante et les Correspondants. Cette réunion est toujours agréable car l'esprit est amical, l'équipe est parfaitement détendue et un véritable échange s'instaure entre les participants.
Daniel Colling (le directeur du Printemps) a commencé par faire un rapide bilan du Printemps "vu de l'intérieur" et ensuite chaque Correspondant qui le souhaitait a donné son avis, positif ou négatif, sur n'importe quel aspect du Printemps, artistique, organisationnel, etc.
L'idée forte qui s'est dégagée est que cette édition du Printemps fut une des meilleures de tous les temps, à tous points de vue. L'ambiance générale était parfaite, la programmation a séduit, la fréquentation a atteint des records, aucun incident majeur n'a été a déplorer, sans parler de l'image et de la publicité qui ont été décuplées par l'"opération Canal +". Concernant ce dernier point, Daniel Colling a affirmé qu'il a rendu jaloux tous les autres directeurs de festivals et qu'il a reçu un mot de félicitaions de la part du président de Canal+.
Peu de remarques ont eu lieu sur l'organisation elle-même. La majorité des échanges a concerné les artistes, les spectacles et la composition des soirées. Certains débats entre Daniel Colling et les Correspondants peuvent se montrer passionnés parfois, mais toujours dans le respect mutuel.
Les Escapades ont subi quelques critiques sur leur organisation uniquement : retards importants, repas mal gérés, animation souvent inexistante dans les bus et quelques problèmes de sonorisation.
Un débat a eu lieu sur le niveau sonore des concerts qui pose un véritable problème, en citant particulièrement le concert de Kusturica. Plusieurs témoignages ont fait état de personnes obligées de quitter la salle, malgré les bouchons d'oreille, et de sonorisations mauvaises parceque beaucoup trop fortes. Daniel Colling a expliqué qu'il connait bien le problème car son Zénith est une salle pilote dans ce domaine, mais que le problème est difficile à traiter car, malgré une loi de 1999 limitant à 105 dB le niveau sonore en plateau (et 120 dB en crête) chaque groupe est responsable à 100% de sa sonorisation et que le Printemps n'a aucune action possible à part faire respecter strictement la loi. Ce qui n'est pas simple non plus car le niveau sonore n'est pas suffisant pour apprécier ou pas un son : la qualité, les réglages des basses et des aigües y fait pour beaucoup aussi. Daniel Colling a promis d'étudier sérieusement le problème pour la trentième édition.
La réunion s'est terminée comme d'habitude par un pot amical.
Si vous avez des remarques ou des critiques, positives ou négatives, n'hésitez pas à en faire part soit dans la liste de diffusion, soit à moi-même.
A l'année prochaine... si tout va bien ! |
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24/04/2005 Lauréats "Attention talents scène" |
Depuis cinq ans le Printemps de Bourges et la FNAC s'associent pour l'opération "Attention talents scène", destinée à repérer et promouvoir les nouveaux talents en France. Chaque année cinq prix sont remis à des artistes sélectionnés par un jury composé de professionnels.
Prix "Attention talents scène" : Anaïs
(tour support accordé dans l'année qui suit le passage au Printemps de Bourges)
Prix "Attention talent disque" (FNAC) : Anaïs
(distribution d'un album auto-produit dans toutes les FNAC plus une tournée show-case)
Prix "Résidence SACEM" : Usmar
(résidence d'artiste offerte par la SACEM et Réseau Printemps)
Prix "MPO" : Superdog
(pressage de 1000 disques offert dans l'année qui suit le passage au Printemps de Bourges)
Prix "Caisse d'Épargne" : Vibrion
(pressage de disques offert plus aide à la promotion) |
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24/04/2005 La pluie se montre quand même |
C'est le dernier jour du 29ème Printemps de Bourges et donc le jour de la conférence de presse finale. Elle s'est tenue au Magic Mirrors et classiquement a ressemblé à la conférence de chaque année : Daniel Colling est obligé de combler les silences et de poser lui-même les questions, alors que les journalistes se font très discrets.
Daniel Colling commence en citant les quatre points remarquables du Printemps cette année, selon lui : les 20 ans de Réseau Printemps, le succès des Escapades, l'audace de la programmation et le partenariat avec Canal +.
Il parle de la fréquentation, en hausse par rapport à 2004. Le taux de remplissage est supérieur aux 98% de 2004 et le nombre de visiteurs est estimé à 220000.
Par contre il est peu probable qu'il y ait des bénéfices à cause des investissements faits pour l'opération Canal +. Le "deal" était : Canal+ fait l'émission en direct, le Printemps de Bourges prend les frais à sa charge. Le Printemps a donc logé, nourri et transporté 115 personnes de Canal+ et le montage du fameux studio transparent a coûté 150000 €. D'un autre côté huit heures d'émission en direct pour environ quatre millions de téléspectateurs avec le nom "Printemps de Bourges" prononcé presque toutes les minutes c'est une formidable opération de communication et un pari sur l'avenir. Peut-être cela attirera-t-il de nouveaux sponsors pour les années suivantes ? Daniel Colling fait un clin d'oeil aux Guignols en citant "la tente installée sur le parking à côté de l'église" !
Il parle ensuite des caméras supplémentaires qui filmaient au Phénix et au Pavillon : elles n'appartenaient pas à Canal+ mais à la société Morgane Productions qui filmait pour France 4. Et qui sera également aux prochaines Francopholies. Daniel en profite pour lancer une pique aux journalistes essayant de faire croire à une "guerre" entre les festivals : cette année a eu lieu la première photo regroupant tous les directeurs des festivals de France.
A une question sur la trentième édition du Printemps de Bourges, en 2006, Daniel Colling répond que rien n'est réfléchi, qu'il est trop tôt. Selon lui le format devrait pourtant être identique (nombre de spectacles et de salles), les acceuils seraient peut-être revus et les Terrasses d'Auron seraient peut-être embellies. Il dit aussi qu'il ne veut pas "raconter la guerre de 14" aux jeunes qui composent majoritairement le public en remontant aux origines du festival pour le trentième numéro : la majorité des spectateurs n'était pas née lors du premier Printemps.
Daniel Colling rappelle aussi que l'importante couverture médiatique et journalistique est favorisée par le fait que le Printemps de Bourges est le premier festival important de la saison et que les medias sont encore très disponibles.
Il parle des intermittents (129 sur 877 employés) et cite la venue du ministre de la Culture sans dire quoi que ce soit de négatif.
Marcelle Galinari, directrice de Réseau Printemps, décrit la genèse du Réseau. Créé en 1985 pour gérer plus efficacement les centaines de démos de jeunes artistes qui arrivaient chaque année au Printemps (sur cassettes à l'époque), il a commencé avec trois antennes : Midi-Pyrénées, Rhônes-Alpes et région Centre. Daniel Colling en profite pour annoncer une soirée qui aura lieu au Bataclan le 27 octobre pour célébrer les 50 ans de l'ADAMI, avec des Découvertes de 2005 et des anciennes Découvertes.
Puis Daniel Colling présente Lola Duval qui est l'auteur de l'affiche et des visuels de cette année. Elle est diplômée de l'Ecole Estienne et a créé en 1998 son propre studio d'arts graphiques.
Enfin la conférence s'achève après qu'un membre du Comité de soutien à Florence Aubenas ait remercié le Printemps pour la place accordée au Comité. Pour l'anecdote, Grégoire Simon des Têtes Raides, responsable de la programmation du dimanche, est arrivé en pleine conférence, hilare, avec un slip kangourou sur son pantalon et un autre sur la tête, allusions à sa société Monslip Productions.
Dans la foulée a lieu la traditonnelle photo de groupe de l'équipe du Printemps au complet et tout le monde se retrouve sur le stand de la mairie pour un dernier cocktail offert à tous.
Jusqu'aux derniers moments le Printemps aura été couvert pour France 4 par une courageuse journaliste qui, seule, a assuré captage de son et d'image, dans tous les lieux où il se passait quelquechose. Avec sa caméra numérique légère elle s'est faufilé partout et aura sûrement pris des super moments sur le vif, comme le pétage de plomb de Daniel Colling à la fin de la conférence (signe d'un relâchement de la tension accumulée jusque là), qui a improvisé une interview comique de Fernando Ladeiro-Marques à se tordre de rire !
La pluie fait quand même son apparition aujourd'hui, sous formes de grosses averses le matin et d'averses intermittentes l'après-midi. Elle ne décourage pourtant pas les badauds qui se pressent nombreux dans les allées.
Nous terminons la journée, et le Printemps 2005, par le concert gratuit de Massilia Sound System. C'est en 2003 qu'ils sont venus pour la dernière fois. Le Phénix est plein à craquer d'un public très festival, ce qui est nouveau : on aperçoit ni mamies, ni poussettes. Par contre quand nous arrivons sous le chapiteau le public est déjà bien chaud et nous écoutons la fin du groupe précédent serrés dans une foule compacte. Massilia Sound System enchaîne sans interruption, chaque musicien et chanteur entre à son tour sur scène sans coupure de la musique. C'est vraiment le groupe idéal pour terminer un festival en beauté, dans la joie et la musique. Ils offrent ce qu'on appelle un GROS son mais ça reste tout à fait supportable. Le contact avec la salle est évidemment très bon et Massilia Sound System nous fait leur coup habituel : faire asseoir le public, le faire se coucher et se relever d'un coup pour un pogo géant. Faire se coucher un Phénix entier, il faut quand même le faire ! Ils distribueront aussi des pastis et des préservatifs. La fête globale, en somme. A 17h55 le concert se termine par une farandole géante (dans le Phénix !), mais aucun rappel ne nous sera accordé, horaire oblige.
Nous quittons le Phénix sous une pluie battante, ainsi les regrets sont atténués. Et vivement la 30ème édition l'an prochain !
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23/04/2005 La météo a menti |
A midi nous allons écouter les Découvertes dans le domaine de la chanson. Nous arrivons légèrement en retard pour le premier groupe, mais pour les Découvertes il est habituel de voir des mouvements de foule même pendant les prestations. Il s'agit d'Isulatine, un quatuor de femmes corses chantant en polyphonie. Bon. J'ai failli partir quand elle ont entonné un morceau de jazz en corse... Le second artiste se produit à la Soute. Il s'appelle Davy Sicard, il est réunionnais avec, je pense, des gènes malgaches (ce qui sera confirmé par un article dans le journal le lendemain). Là je prend un plaisir fort à l'écouter, à écouter ces rythmes qui ont bercé ma jeunesse. D'autant qu'il se démarque légèrement des autres artistes réunionnais que nous avons vu les années passées : il donne plus d'importance à sa voix et commence son show par une jolie ballade accompagnée à la guitare sèche. Lors de ses autres morceaux il s'accompagne au cayamb et esquisse plusieurs pas de maloya. Il obtient un franc succès et se fait applaudir à tout rompre. Dommage que sa prestation soit si courte. Nous remontons dans la Hune pour écouter un groupe rochelais, Coup d'Marron. Les chansons sont intéressantes, les textes ont du sens et véhiculent de l'émotion. La juxtaposition de l'accordéon et des instruments classiques de rock donne une musique sympathique. Le chanteur nous fera une interpération très personnelle d'Orly, de Brel, pleine d'émotions. Retour à la Soute pour une petite perle : Valhère. Sur la scène vide s'installe en silence une grande et belle jeune femme avec son violoncelle, Chloé Cello. Puis entre une autre jeune fille, blonde et frêle, en "Robe papillon" (titre d'une de ses chansons), accompagnée d'une guitare. Le duo est parfait, les deux instruments se complètent et se répondent, la voix presque hésitante de Valhère délivre des textes originaux, poétiques, débordant d'amour et parfois surréalistes. On a pourtant l'impression qu'elle est prise d'une grande émotion, au point d'oublier de présenter sa violoncelliste ! Quant à Chloé Cello, si elle est discrète et reste dans l'ombre, on a l'impression qu'elle vit vraiment ses partitions. Une jolie prestation que le public apprécie et qui pourrait valoir à Valhere un prix demain. A la fin de son show je vais leur demander un autographe et je discute quelques minutes avec Chloé Cello.
Nous abandonnons les Découvertes pour retourner une dernière fois au Monde des Rencontres. Le clip présente les artistes invités hier et le débat est animé cette fois par Stéphane Davet, du Monde, et Olivier Nuc, d'Aden (supplément culturel du Monde en région Ile de France). Les réactions sont très positives sur les Blind Boys of Alabama, de la part de spectateurs qui les ont découvert avec intérêt. Lors de ces soirées avec de nombreux artistes il n'est pas rare que des spectateurs viennent pour un artiste mais en découvent un autre. C'est exactement le but poursuivi par Daniel Colling et les programmateurs du Printemps. Les critiques de Gojira et d'Apocalyptica sont aussi positives, les intervenants soulignent la bonne ambiance dans la salle en général et la maestria technique des musiciens d'Apocalyptica. Par contre tous ceux qui ont vu Aqme, sauf une jeune fille, ont été très déçus, se demandant même si ce groupe fait bien partie du courant "métal". Il semblerait que les programmer en fin de soirée ait été une erreur, une majorité de spectateurs ayant quitté la salle, certains allant même jusqu'à siffler et jeter des bouteilles d'eau.
Vers 16h00 arrivent les artistes : Florent Marchet, un membre de Vibrion et un autre de Asian Dub Foundation, suivi de l'interprète. Asian Dub Foundation est souvent considéré comme le pendant anglo-indien de Zebda, avec des textes très revendicatifs et politiques. Son représentant explique qu'ils ont découvert la musique live au Printemps de Bourges et qu'ils ont découvert d'autres artistes se produisant dans les mêmes festivals qu'eux. Il répond qu'ils ont l'habitude de s'engager politiquement, en particulier dans la campagne politique actuelle en Grande-Bretagne. Ils sont écrit une réflexion sur l'Irak, les terroristes et ce qu'est devenue le Royaume-Uni, presque le 52ème état des États-Unis. Il rappelle que Asian Dub Foundation a écrit la bande originale de la Haine et de la Bataille d'Alger et révèle qu'ils travaillent depuis quelques années sur un projet concernant la vie de Khadafi. Enfin il parle des free-parties en Grande-Bretagne, dit qu'une loi les a interdites, que l'industrie du disque a récupéré le concept et que maintenant les amateurs viennent en France ou en Italie, là où peuvent encore se monter des raves sauvages.
Florent Marchet dit qu'il n'a raté qu'un seul Printemps de Bourges depuis sa création, mais qu'il est venu aux premiers dès l'âge de six mois. Jeune homme il contrôlait les billets à la Hune mais a été recalé trois fois aux Découvertes. Il explique que le format classique d'une chanson a fini par être trop étriqué pour ce qu'il a à dire. Il a inventé d'autres formes d'expression, en particulier la lecture de textes sur de la musique et essayé des passerelles entre la chanson et certains romans ou poésies américains et anglais. La rencontre est plus calme que celle d'hier et se terminent quand plus personne n'a de questions à poser.
En rentrant à la maison nous croisons François Cerclier, photographe free-lance que je connais depuis des années. Il a prêté 35 de ses photos pour le livre co-écrit par Daniel Colling en 2002. Nous discutons un long moment de musique, de photographie, d'informatique et de conservation de clichés numériques !
Nous décidons ensuite de faire la tournée des bars pour finir la semaine. Nous partons depuis le haut de la rue Moyenne jusqu'à la place Gordaine sans entendre grand-chose : peut-être sommes-nous tombés pendant la pause de la plupart des groupes ? Dans la rue Moyenne, piétonne, il y a beaucoup de monde, mais dès qu'il n'y a plus de bars, il n'y a plus personne non plus. Finalement nous finissons comme chaque année au pub O'Brians, rue Barbès, où se produit juste à notre arrivée le groupe breton Tri Bleiz Die. Le pub est évidemment noir de monde mais nous trouvons une petite place au fond, carrément assis sur le bar. A peine nos bières commandées le groupe démarre. Il joue du rock assez basique et le chanteur chante en breton. Le guitariste est une montagne de chair recouverte de tatouages, qui met bien l'ambiance dans le pub. Il va même jusqu'à faire chalouper tous les clients en même temps ! Après deux bières et une heure de musique, nous rentrons nous reposer.
La météo a menti : hier elle annonçait 97% de probabilités de précipitations pour aujourd'hui. Or il est 1h45 et il n'a toujours pas plu !
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22/04/2005 Dernier concert prévu |
Nous sortons un peu plus tard que d'habitude pour aller à la conférence de presse de Rokia Traoré, dans la salle Jacques Prévert de la Médiathèque. Il y a peu de monde, ce qui est bien dommage étant donné la qualité, la pertinence et la gentillesse de ses réponses. Elle est fille de diplomate et ça se constate dans son language et son comportement. Néanmoins elle reste très simple et accessible. Elle parle des attentes du public en fonction des pays ou même des villes : elle dit rester toujours elle-même et reconnait par contre le droit au public de ne pas aimer ce qu'elle fait. Quelqu'un lui demande si elle aimerait faire du théâtre. Elle répond qu'elle n'ose pas encore se lancer et qu'elle voudrait prendre quelques cours avant de choisir une pièce. Elle parle aussi passionément du piratage musical au Mali, qui concerne les cassettes et qui est tellement large que les deux usines de fabrication de cassettes ont du fermer. Les vendeurs de cassettes pirates ne le font que pour l'argent et n'écoutent même pas ce qu'ils vendent. Ils vendent aussi bien des tissus, des bijoux ou d'autres biens piratés. C'est pour ça qu'elle a enregistré au Mali, pour aider l'industrie musicale de son pays. Elle explique que, bien que la musique malienne connaisse un grand succès y compris en dehors du Mali, l'industrie musicale est inexistante, les droits d'auteur sont bafoués, les métiers relatifs à la musique ne sont pas structurés, tout est à construire. A une autre question sur son engagement social en dehors de la musique Rokia Traoré répond qu'elle aimerait beaucoup s'occuper d'associations d'aide mais qu'entre les tournées et les voyages elle n'a le temps de rien faire d'autre. Je lui demande si elle a eu le temps de rencontrer Bernard Lavilliers pour un éventuel duo sur scène. Elle répond de façon surprenante que les artistes n'ont jamais le temps de se rencontrer, que les passages en concert sont souvent limités à la scène et que les éventuels duos sont en fait le fait de producteurs soucieux de faire un peu plus d'argent ! J'ai entendu qu'elle habite Amiens donc je rebondis là-dessus pour lui parler et demander un autographe.
Ensuite nous avons juste le temps de retourner à la Médiathèque pour le Monde des Rencontres du jour, avec les Blind Boys of Alabama, Gojira et le Klub des Loosers. La séance commence encore par la diffusion du clip de l'École des Beaux-Arts sur la soirée avec Bernard Lavilliers. Beaucoup de réactions positives sur Rokia Traoré et Tiken Jah Fakoly. Par contre aucun des intervenants n'est venu spécifiquement pour Bernard Lavilliers. J'interviens en donnant mon avis sur les quatre artistes de la soirée et j'ai la satisfaction que Véronique Mortaigne, du Monde, soit d'accord avec moi sur Tiken Jah Fakoly.
A 16h00 arrivent les artistes pour le débat et le ton est donné tout de suite par le chanteur du Klub des Loosers, MC Fuzati, masqué de blanc et habillé comme un dandy, qui prend à parti le journaliste qui a écrit un papier citant son groupe dans le Monde de mardi, en qualifiant leur musique de "rap bourgeois". Fuzati venant de Versailles il est clair que le rap ne fait partie ni de sa culture ni de son éducation, et son comportement rappelle quand même trop la bourgeoisie versaillaise, un tantinet hautaine et orgueilleuse. Le débat s'engage sur le rôle des critiques et l'utilisation d'étiquettes pour qualifier telle ou telle musique. Mais celà dérive lorsque des spectateurs interviennent pour dire des phrases sans intérêt, ne pouvant que stériliser le débat. Heureusement les journalistes du monde recentrent les échanges en posant des questions aux Blind Boys of Alabama. L'interprète fait ce qu'elle peut mais ils ont l'air un peu perdu sur cette scène, et leurs réponses paraissent un peu trop stéréotypées et axées sur Dieu et leur foi. Pas grand-chose d'intéressant ne viendra d'eux. Nous apprenons quand même qu'ils sont produits par Real World, le label de Peter Gabriel. Gojira intervient pour dire que les clichés sont nécessaires mais ne reflètent pas forcément la réalité. Le chanteur admet qu'ils sacrifient aux clichés (vêtements noirs, cheveux longs, bijoux d'argent, guitares noires, etc.) mais affirme qu'ils ne se droguent pas, boivent très peu, ne fument pas et sont très pointilleux sur la qualité de leur travail. Fuzati reprend la parole pour dire qu'il est à la recherche de la "boucle parfaite" qui peut exister sur n'importe quel disque de n'importe quel style et qu'il passe régulèrement beaucoup de temps à écouter des disques de tous styles. A l'inévitable question sur son masque il répond qu'il sert à mettre la musique en avant et à l'effacer lui-même devant sa musique, et que ça lui permet d'être anonyme au quotidien lorsqu'il quitte la scène. Les Blind Boys of Alabama parlent de leur collaboration avec Ben Harper : ils sont rentrés en studio pour enregistrer un seul titre et finalement ont créé l'album complet en quatre jours. La rencontre se termine lorsque Gojira est appelé pour faire sa balance.
Nous rentrons à la maison et ressortons pour notre dernier concert à la Hune. Il y a si peu de monde qui fait la queue
que nous craignons voir la salle presque vide ! Mais heureusement le public (dont beaucoup d'encartés) arrive dans les dix dernières minutes et tout le bas de la Hune sera plein, ainsi qu'une partie du haut. Le premier groupe est Télépopmusik, groupe multiculturel d'electropop experimentale. Les instruments sont variés, allant jusqu'à un thérémine ultra-moderne mais qui ne servira malheureusement que quelques instants entre les morceaux. Je connaissais le groupe et en particulier leur tube Breathe (que nous avons utilisé à nos vingt ans de mariage...) mais en live le son est beaucoup mieux et les trois chanteurs qui se succèdent font vivre la musique électro. En particulier une chanteuse possède une voix légèrement vibrante et haut perchée qui se marie admirablement avec la musique. C'est elle qui chantera Breathe et la Hune entière se lèvera pour se trémousser sur ce titre. Nous aurons droit à un rapide rappel d'un seul titre. S'en suit un sérieux cafouillage dans le changement de scène car celà dure presque quarante-cinq minutes. C'est le temps qu'a joué Télépopmusik et c'est très long quand on attend. La seconde partie, avec Pascal of Bollywood, n'a vraiment rien à voir avec la première ! D'ailleurs il se produit un échange important de public, les uns partant, les autres arrivant. Alors là on part dans un délire exotique très nouveaux, et sûrement déconcertant pour beaucoup de gens. L'artiste est un Français qui tardait à percer ici. Il décide alors d'aller chercher le succès en Inde, où il apprend et s'approprie les codes de la culture locale, et devient une star. Il revient maintenant dans son pays essayer de faire connaître une musique et une culture quasiment inconnues en France. Tous les clichés de la culture indienne sont là : vêtements voyants (la veste clignotante est un grand moment !), mimiques appuyées, gestes emphatiques, voix haut perchées, thèmes sucrés. Pour un spectateur ignorant de cette culture le show de Pascal of Bollywood peut paraître comique et lasser très vite, mais même si on n'apprécie pas son show il faut reconnaître qu'il est fidèle. Il est entouré de neuf musiciens, dont un joueur de tablas extraordinaire ! Et surtout il est accompagné de deux créatures de rêve, une indienne au chant et une jeune fille (que je ne crois pas être indienne) à la danse. Elle est jolie comme un coeur et danse de façon merveilleuse, autour d'un Pascal of Bollywood sur sa planète, dans son monde, qu'il tente par tous les moyens de nous faire partager. Il chante en français et dans trois dialectes indiens dont le tamoul et l'hindi. Pour être honnête je dirai que je n'écouterais pas cette musique tous les jours, mais que je m'attendais à pire, c'est à dire à une musique beaucoup plus proche de la musique indienne pure. Or là les instruments occidentaux l'adoucissent et la rendent très supportable.
A la sortie nous discutons avec la jeune fille préposée aux billets. Elle nous dit que tous les gens à qui elle a posé la question n'ont pas aimé et ont été lassé par le côté supposé comique. Dommage.
Quelques anecdotes pour finir.
D'abord l'émission de Canal+ en direct de Bourges a dopé l'audience de un point ! Et Canal+ ne sera pas à Cannes cette année, c'est d'autant plus prestigieux pour notre ville.
Le ministre de la culture,
Renaud Donnedieu de Vabres, a encore fait une grosse bourde en venant à Bourges. Non seulement il s'est fait fortement chahuter par les intermittents du spectacle mais il a refusé tout accès à la presse et aux photographes ! Sauf que ce monsieur a oublié les centaines d'appareils photos et de téléphones numériques des badauds qui l'ont mitraillé tout au long de son parcours ! Lamentable...
Nous sommes heureux de constater que le centre ville est enfin piéton ! Nous pouvons remercier M. Chamiot, l'actuel maire de Bourges, pour cette initiative. La place Gordaine est piétonne en permanence et la rue Moyenne le devient pendant la nuit. C'est un plus important pour tous les badauds présents dans les rues jusqu'à une heure tardive.
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21/04/2005 Déjà le milieu du festival |
Pour commencer la journée nous faisons un tour classique de toutes les boutiques dans merguez street et place Séraucourt, puis du studio de Canal+ en espérant voir des répétitions, mais en vain, et enfin du centre ville.
A 15h30 nous nous rendons à l'auditorium du Museum pour le Monde des Rencontres avec Bernard Lavilliers. La séance commence par la diffusion d'un petit clip réalisé par les élèves de l'École des Beaux Arts sur quelques concerts de la veille : le Peuple de l'Herbe, Tango Mañana, Françoiz Breut et Marianne Faithfull. Je trouve le clip très bien réalisé quand on sait le peu de temps dont ils disposent (le montage a été fait le matin même). Pendant la diffusion du clip Daniel Colling se glisse dans la salle, pour prendre part au débat qui suit. Celui-ci est animé par deux journalistes du Monde, Véronique Mortaigne et Bruno Lesprit, spécialistes de la musique au journal. Ils animent efficacement les échanges, relançant la discussion si un blanc s'installe. Un consensus rapide se fait sur la qualité de la prestation de Marianne Faithfull et le manque d'intérêt du passage de Françoiz Breut, et la plupart des remarques portent sur le concert du Peuple de l'Herbe et de High Tone. Elles émanent exclusivement de jeunes filles passionnées qui se répondent quant à leur perception du concert. Bruno Lesprit raconte que Marianne Faithfull a mis trente ans a récupérer ses droits sur la chanson Sister morphine ! Elle a écrit les textes et Mick Jagger la musique mais les Rolling Stones ne l'ont jamais créditée chaque fois qu'ils utilisaient la chanson, sortie sur l'album Sticky Finger (avec la braguette sur la pochette du 33T, pour les connaisseurs).
A 16h00 précises arrivent Bernard Lavilliers et Tiken Jah Fakoly, très décontractés et souriants. Ils ont comme points communs d'avoir enregistré chacun leur dernier album à Kingston, d'avoir des musiciens en commun et de chanter un duo sur l'album de Bernard Lavilliers. Celui-ci parle de sa chanson Question de peau sur les émigrés et rappelle qu'il a commencé dans le studio Aquarius et enregistre maintenant dans le studio Tuff Gong. Le débat sera surtout animé par Tiken Jah Fakoly qui évoque son combat pour la politique en Côte d'Ivoire, ses textes engagés, la censure dont il est victime dans son pays et même en France : d'après lui certaines radios nationales auraient subi des pressions pour ne pas diffuser ses chansons trop anti gouvernement ivoirien. A une question demandant si une chanson peut encore faire bouger le mondeTiken Jah Fakoly répond que ses textes servent surtout à informer le peuple africain et à contrebalancer les discours officiels partiaux. Il raconte que son dernier album s'est vendu à 75 000 exemplaires le premier jour en Côte d'Ivoire avant d'être interdit par le gouvernement deux semaines plus tard. Il ajoute qu'avec les moyens modernes le disque se recopie rapidement et touche encore plus de gens. Bernard Lavilliers ajoute que leur rôle s'apparente à celui des anciens troubadours : chanter ce qui se passe pour informer. Il parle aussi de sa célèbre chanson Les mains d'or, hommage à tous les gens licenciés sans ménagement. Il réfute le nom de chanson-tract et préfère la chanson-outil : il donne librement son texte à certains manifestants, gévistes ou syndicalistes, qui la chantent telle quelle ou adaptée à la situation. Tiken Jah Fakoly parle du concert donné par Youssou N'Dour contre la paludisme, le plus grand fléau après le sida. Bernard Lavilliers parle des liens forts qu'il a avec l'Afrique, dit qu'il parle portugais et connais une bonne partie de l'Afrique de l'Ouest. Il cite la chanson qu'il a écrit pour Cesaria Evora qui fait un tabac dans le monde entier alors qu'elle ne chante qu'en créole capverdien ! D'où une question de Bruno Lesprit : la barrière de la langue peut-elle freiner la diffusion des chansons ou l'intérêt pour un interprète ? La réponse unanime est non et Bernard Lavilliers fait même une pirouette en disant que si les anglo-saxons comprenaient tout ce qu'ils chantaient ils vendraient moins de disques. Après avoir avoué qu'ils arrivaient juste de Paris et qu'ils étaient affamés, Bernard Lavilliers et Tiken Jah Fakoly signent volontiers quelques autographes, se prêtent à quelques photos et s'en vont toujours le sourire aux lèvres.
Nous rentrons à la maison nous préparer
pour la longue soirée : pull, sandwiches et boissons. Puis nous allons faire la queue devant le Phénix. En deux mots ce fut une soiré super ! Cette année le Printemps a un moyen vidéo supplémentaire : une caméra mobile suspendue au bout d'un long bras téléscopique. Elle permet de prendre des plans audacieux par-dessus la foule, sans gêner la vision des spectateurs. A 19h00 précises (une des caractéristiques du Printemps est de toujours commencer les concerts à l'heure exacte) entrent en scène Amadou et Mariam, couple malien aveugle qui a triomphé aux dernières Victoires de la musique avec leur dernier album Un dimanche à Bamako, produit par Manu Chao. En préambule ils disent quelques mots à propos de Florence Aubenas et Hussein Hannoun al-Saadi, enlevés depuis 105 jours. Leur musique, qualifiée de world, mèle rock, pop et rythmes aficains, avec des paroles naïves mais très optimistes. On reconnaît des thèmes traitionnels résolument revisités de façon moderne. Le tout incite irrémédiablement à danser : on n'a qu'une envie c'est de descendre de son gradin et d'aller se secouer en rythme, ça fait drôlement du bien ! La guitare d'Amadou sert de contrepoint à la voix de Mariam, le mélange s'écoute avec plaisir.
Au changement de scène les roadies installent de grandes feuilles illuminées par en-dessous pour servir de décor à Rokia Traoré. Elle aussi dit quelques belles phrases sur la liberté à propos de Florence Aubenas et Hussein Hannoun. Ses instruments sont à la fois traditionnels (calebasses et djembé) et modernes (guitare et batterie) et sa musique est toujours aussi envoûtante. Les mélopées lancinantes sont assez longues et très imprégnées de rythmes africains. Souvent elle se met à danser de façon sublime, accompagnée par sa choriste. Ses mouvements de danse presque tribale sont vifs et fluides, et la danse participe de l'envoûtement. D'ailleurs tout son spectacle concourt à instaurer une communion particulière avec son public. Nous l'avions vue en 2002 à la Soute, salle beaucoup plus petite, et ça fait plaisir de voir qu'elle a bien avncé depuis. En tout cas le plaisir de l'écouter est le même aujourd'hui.
Le troisième artiste de la soirée est Tiken Jah Fakoly. Il entre en scène en dansant, habillé (comme ses deux choristes) d'un magnifique boubou traditionnel. Sa musique est un mélange de reggae et de dub à la sauce africaine, mais je suis un peu lassé par les paroles de ses chansons, trop systématiquement politisées. Autant l'homme et son discours m'ont bien plu l'après-midi en conférence de presse, autant musicalement j'ai moins d'intérêt. Le spectacle n'en est pas moins dansant et remuant (Tiken Jah Fakoly passera tout le show à danser et à se démener), tout à fait à sa place dans cette soirée. Il fera même chanter à presque 5000 personnes La France va mal, ce qui provoquera quelques commentaires aussi acides qu'imbéciles parmi les personnalités invitées...
Enfin arrive Bernard Lavilliers dans un délire d'applaudissements... Lui aussi dit quelques mots pour Florence Aubenas et Hussein Hannoun. Nous l'avons déjà vu en concert et là ça démarre aussi bien. Il attaque avec Pas moi qu'ai fait des voyages, c'est les voyages qui m'ont fait et alterne les chansons calmes, les chansons plus rudes et ses grands succès mais réorchestrés : à part les paroles bien connues on a l'impression d'entendre de nouvelles chansons. Il prend souvent la guitare et, chose rare chez un chanteur, prend le temps d'introduire chacune de ses chansons. Son dernier album, Carnet de bord, prend bien sûr une place prépondérante mais ses anciennes chansons sont très applaudies, surtout relookées ainsi : On the road again, Saudade, Stand the ghetto, Traffic, Les mains d'or, etc. Son concert prendra trente minutes de retard mais ça valait largement le coup ! Il faut souligner aussi la qualité exceptionnelle du son et de la balance, surtout sous chapiteau : la voix de Bernard Lavilliers était compréhensible à tout moment, jamais aucun instrument ne venait la couvrir et le volume sonore était parfaitement acceptable, c'est très rare. |
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20/04/2005 Première journée complète |
Ce matin première sortie à midi pour aller à l'invitation lancée par le Crédit Mutuel aux Correspondants et quelques autres invités. Le lunch (très fin) était offert dans le Magic Mirrors et l'animation était assurée par Top Prénom, un quatuor de disc-jockeys qui se font fort de trouver une chanson comportant votre prénom dans leur collection de plus de 4000 disques 45T ! Et s'ils n'ont aucun disque correspondant à votre prénom, un poète écrit sur-le-champ une chanson de quelques strophes avec votre prénom et un musicien la chante devant vous. Succès garanti, de nombreuses personnes se sont prêtées au jeu.
Ensuite nous sommes allés visiter le studio transparent de Canal +. Il est énorme, de nombreux semi-remorques sont garés autour, des kilomètres de câbles courent en tous sens et une caméra a même été installée sur une cheminée au-dessus de l'Office de Tourisme. Nous tombons en pleines répétitions pour l'émission de ce soir. Sur la scène se produit le groupe de rock Luke, dans un déluge de décibels qui doit gêner plus d'un invité de l'émission. Les projecteurs se comptent par dizaines, les caméras sont nombreuses, enfin c'est la grosse artillerie. Comme aucun vigile ne m'en empêche, je me hasarde sur le plateau pour prendre quelques photos
jusqu'à ce que le chef de la sécurité vienne poliment mais fermement me prier de vider les lieux. Le public admis lors de l'émission en direct est en fait debout dans des espaces restreints, dans l'axe des caméras. Ce qui est sympa c'est d'apercevoir la cathédrale de l'intérieur du studio. Nous apprendrons plus tard qu'après Luke c'est Jacques Higelin qui a chanté Champagne au piano ! SI nous l'avions su nous serions évidemment restés pour l'écouter.
Nous faisons ensuite un petit tour en ville où nous constatons malheureusement qu'il est bien difficile d'imaginer qu'un festival de musique se déroule à deux pas tant la ville semble ignorer l'évènement. Nous comptons moins de 10 vitrines qui arborent l'affiche du Printemps, c'est scandaleux. Seul bon point la place Gordaine est enfin piétonne (merci à M. Chamiot, le nouveau maire ?). Nous y écoutons quelques instants un group de country made in USA, mais ce sera la seule manifestation musicale dans toute la ville. Certaines boutiques huppées sont carrément fermées pendant la semaine du festival, à cause d'une peur iraisonnée remontant aux premières années du Printemps.
Nous rentrons à la maison en traversant l'Espace Pro. Nous constatons au passage que les allées reliant les différents lieux du Printemps (connues sous le sobriquet de "merguez street") ont été joliment baptisées de noms de chanteurs célèbres : allée Barbara, rue Serge Gainsbourg, place Léo Ferré, etc. Cette année encore certains stands de l'Espace Pro sont bien décorés, en particulier le stand de la mairie, en forme de village avec pavés, murs de pierre et linge aux fenêtres, et le restaurant pro, sous le signe du cinéma.
A 19h30 nous ressortons pour aller faire la queue pour Marianne Faithfull. Comme il n'y a encore personne je pousse jusqu'à la place Etienne Dolet pour voir le 19h20 pétantes en direct. Le studio est entouré de plusieurs rangées de badauds, impossible d'approcher. Mais j'ai la surprise de voir Emmanuelle Béart sur le plateau, en compagnie de Jacques Higelin. Et je regrette de ne pas m'être inscrit pour l'enregistrement ! Dieu que cette fille est belle et sensuelle, même au naturel et hors des caméras. Avec un peu de regrets je retourne à la Maison de la Culture, où les portes sont déjà ouvertes aux spectateurs. Nous sommes installés à la sixième rangée, comme hier, donc parfaitement bien placés. La première partie est assurée par Françoiz Breut, grande brune longiligne habillée de noir, sur un fond noir donc, et éclairée par quelques faibles lumières oranges. Elle chante des chansons calmes, c'est un euphémisme, tirées d'un univers musical très personnel et plutôt intérieur. Elle a une belle voix mais il est difficile de ne pas succomber à la somnolence. Elle fait partie de ces chanteurs dont on se demande pourquoi ils font de la scène si c'est pour se cacher et avoir peur du public ! Le public, bon prince, l'applaudit malgré tout chaleureusement.
Quelques minutes avant l'entrée en scène de Marianne Faithfull un brouhaha monte près de l'entrée : quelle n'est pas notre surprise de voir arriver, en toute simplicité, Emmanuelle Béart, son copain et Jacques Higelin ! Ils s'installent tout simplement pour assister au spectacle. Il est rare de voir des artistes aussi connus se comporter aussi simplement. L'an dernier nous étions assis à quelques sièges de Muriel Robin.
Puis Marianne Faithfull entre en scène, habillée d'un tailleur pantalon noir avec chemisier à jabot blanc, très chic. Sa voix rauque et puissante se place très bien par rapport aux instruments, la balance est nettement meilleure que pour Nancy Sinatra. Tout au long du show elle mélangera des classiques, entre autres tirés du mythique album Broken English, aux titres de son dernier album, Before the poison, réalisé en compagnie de pointures comme PJ Harvey et Nick Cave. Elle n'a pas de pudeur déplacée lorsqu'elle chausse ses lunettes d'écaille pour lire le conducteur, sur un pupitre éclairé, ou quand elle essuie la sueur qui coule sur son visage. Elle plaisante avec la salle, en anglais malheureusement. En particulier elle avoue qu'elle chante depuis 41 ans et qu'elle aime toujours autant ça. Sa voix se chauffe tout au long du concert pour atteindre à la fin le niveau qu'on lui connaissait dans les années 80. Je connais peu son dernier album par contre j'ai vibré d'émotions fortes sur les titres de ma jeunesse comme Working class hero, Broken English (qu'elle chantera au début du rappel) et une version aggressive et puissante de Guilt qui fait remuer la moitié de la salle. Cet album est sûrement un de ceux que j'écoutais le plus au début des années 80. Elle cite évidemment Mick Jagger et Keith Richards avant de chanter As tears go by et bien sûr Sister morphine qu'elle a remis à son répertoire après quinze ans d'oubli volontaire. On apprend aussi que Roger Waters lui a écrit des chansons ! Ses musiciens sont sans faille, guitare, basse, batterie et claviers et lorsqu'elle les présente on sent une très grande complicité entre eux. Sur une chanson le bassiste joue d'un drôle d'instrument qui se voudrait un violoncelle électrique : il n'y a qu'un manche supportant les cordes, vissé sur un trépied de photographe. Pour une autre chanson elle demande une cigarette. A quelques sifflets elle répond qu'elle s'est arrêté de fumer il y a quatre semaines et que ce n'est que "a prop" (un accessoire) pour sa chanson. Sur sa dernière chanson la Hune entière est debout et applaudit en rythme, un bel hommage. Emmanuelle Béart est aussi debout et applaudit à fond. Marianne Faithfull dépassera allégrement l'horaire prévu d'une bonne demi-heure mais rien ne peut être refusé à une telle dame. Je crois que c'est le premier artiste que j'écoute au Printemps et qui me rappelle autant ma jeunesse ! D'ailleurs la moyenne d'âge du public était comparable à notre âge. A la fin du concert je me précipite pour essayer d'avoir un autographe d'Emmanuelle Béart mais peine perdue, elle et Jacques Higelin disparaissent rapidement par les coulisses. Je n'aurai pas plus de chance avec Marianne Faithfull : comme je connaissais bien le chauffeur qui devait la raccompagner à Paris je suis allé l'attendre près de sa voiture. J'ai pu lui glisser quelques compliments (en anglais) sur le concert mais elle a refusé d'un petit geste l'autographe préférant me dire "Keep the memory of the show in your mind". Bonne route Marianne ! |
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19/04/2005 C'est parti ! |
Et voilà, on y est, le festival débute aujourd'hui. Ainsi que ma chronique quotidienne.
Comme d'habitude la première journée est plutôt calme, il n'y a que trois concerts dont aucun au Phénix.
Ce soir nous sommes allés écouter une légende vivante, Nancy Sinatra. La première partie de son concert était assurée par Alexandra Roos, jeune chanteuse parisienne qui est allée jusqu'à Tucson pour trouver de bons arrangeurs pour ses textes et sa musique façon folk. Elle n'a eu que vingt minutes pour s'exprimer mais sa voix sensuelle et puissante a conquis le public.
Après le changement de scène, Nancy Sinatra est entrée en scène en chantant, sans esbrouffe, calmement, presque timidement. Elle était accompagnée par deux guitaristes, un bassiste, un batteur et un clavier, visiblement un compagnon de longue date. Elle a enchaîné simplement mais sans failles et de façon très professionnelle ses tubes les plus connus (These Boots Are Made For Walking, Bang Bang, So Long Babe, How Does that Grab You, Darlin'?) et d'autres chansons tantôt rock tantôt blues. Elle a bien essayé de dire quelques mots en français mais est vite revenue à l'anglais, parlant beaucoup au public. Un grand moment d'émotion est passé lorsqu'elle a chanté en duo fictif avec son père sur Fly me to the moon.
Elle a aussi chanté sur un extrait vidéo projeté d'un de ses films avec Elvis Presley (qu'est-ce qu'elle était belle étant jeune !), peut-être Speedway (1968). Elle est allé chanter une chanson dans le public, serrant toutes les mains qu'elle a pu, visiblement heureuse de ce mini bain de foule. Lors de la coupure avant le rappel tout le bas de la Hune s'est levé pour un hommage vibrant, tirant quelques larmes à Nancy. Elle aura donc eu un accueil plus que chaleureux pour son premier concert en France à 64 ans passés ! |
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18/04/2005 Première de Canal + |
Ce soir a eu lieu la première du 20h10 pétantes spécial Bourges. Le studio blanc et transparent occupe presque toutes la place Etienne Dolet, une caméra est montée sur le toit d'une vieille maison en face, et des petites tentes (loges ? cabines techniques ?) sont installées à proximité des jardins de l'archevêché. L'émission elle-même est aussi quelconque qu'à Paris mais le fait qu'elle soit en direct de Bourges est extrêmement important pour le festival et pour la ville. Mais il faut à la vérité de dire que c'est Canal + qui est à l'initiative de ce partenariat, et pas Daniel Colling, sans doute pour essayer de recapter une audience plus jeune, et pour contrebalancer la couverture du festival de Cannes, connoté nettement plus âgé et guindé. PPD aux Guignols est dythirambique sur le festival, c'est presque trop. Stéphane Bern raconte son lot habituel de bêtises et d'inexactitudes, tout va bien. Le plus rigolo est de reconnaître plusieurs personnes qu'on connait bien dans le public. |
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15/04/2005 Le Monde des Rencontres |
Après le succès remporté en 2004, le Monde des Rencontres est reconduit cette année. Les rencontres se dérouleront du mercredi 20 au samedi 23 à 15h30 à l'Auditorium du Museum (rue Serge Gainsbourg). Elles seront animées par des journalistes du Monde et feront débattre sur des concerts de la veille. Elles sont gratuites et accessibles à tous (dans la limite de la capacité de la salle !).
Les artistes qui ont déjà confirmé leur participation sont : Gojira, Bernard Lavilliers, le Klub des Loosers, Asian Dub Foundation, Tiken Jah Fakoly, Le Peuple de l'Herbe. D'autres sont à confirmer. |
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24/03/2005 Explication du programme |
Hier soir a eu lieu la réunion entre les Correspondants et l'un des programmateurs, "Doudou". De son vrai nom Christophe Davy, il est arrivé par le train vers 20h00. Il a commencé par rappeler la composition de l'équipe des programmateurs :
- Jean-Michel Dupas
- Patrice Budzinski
- Grégoire (des Têtes Raides)
- Cyril Lefevre
- lui-même (dans l'équipe du Printemps depuis 6 ans)
Ensuite, comme chaque année, il a passé plus d'une heure à nous éclairer sur chaque spectacle du programme. Je vous livre ses commentaires tels quels, en vrac, en espérant que celà vous aidera à faire des choix et vous donnera envie de faire quelques découvertes !
N° 7
Le Cabaret des Triplettes annule toute sa tournée européenne, donc ne passera plus à Bourges. Ils seront remplacés par Rona Hartner et DJ Click, qui devaient passer à l'Escapade du vendredi 22. Rona Hartner est la comédienne d'origine roumaine de Gadjo Dilo. Elle joue de la musique roumaine, tzigane et électro tout à la fois.
Kusturika jouera un best of de ses musiques. Il ne fera que 2 dates en France : le Printemps de Bourges et le Zénith de Paris.
N° 22
Soirée coup de coeur et occasion en or. Nancy Sinatra, interprète peu connue en France mais star aux USA, chantera surtout son dernier album. Cet album récent a été fait en collaboration avec des pointures comme Jon Spencer, Nick Cave, Sonic Youth, etc. Un des plus grands tubes de Nancy Sinatra fut en 1966 "These boots are made for walking", composé par Lee Hazelwood.
Alexandra Roos a sorti son premier album chez Barclay en janvier dernier.
N° 12-13
Soirée rock classique, teinté de blues.
Nashville Pussy joue du "rock graisseux pour amateurs de motos" (sic) !
The Bellrays font un mélange de soul et de rock, avec une chanteuse black extraordinaire.
N° 8
Mélange de funk et de dub.
Moving Units : funk blanc US
Kasabian : révélation très controversée, certains adorent, certains détestent, groupe du genre qui "joue en regardant ses chaussures"
Le Peuple de l'Herbe & High Tone : dub très efficace
N° 27
Le label Mañana a été créé par le leader du groupe Gothan Project. Ces artistes jouent du tango traditionnel mais très frais.
(la Soute est utilisée à la place du théâtre Jacques Coeur car celui-ci est en travaux pour réfection)
N° 2
Dahlia est une ancienne Découverte du Printemps, et joue du pop-rock classique.
Anggun, belle comme le jour, chantera surtout son dernier album réalisé avec Jean Fauque (qui a travaillé avec Bashung).
On ne présente plus De Palmas.
On peut dire que c'est la soirée de qualité pour le grand public de la semaine.
N° 23
Marianne Faithfull, ancienne égérie de Mick Jagger, ne se produira qu'une seule fois en France : au Printemps.
Françoiz Breut est un autre coup de coeur des programmateurs. Elle est déjà venue en 2001.
N° 9
Soirée rock pur.
Prohom : ancienne Découverte, plutôt chanson rock
Biffy Clyro : jeune groupe écossais très mélodique
The Kills : duo, Alison (américaine) + un guitariste ; découverte du moment ; ont fait la couverture de Rock & Folk et des Inrockuptibles
N° 3
Grosse soirée world music, construite à partir du dernier CD de Bernard Lavilliers et des artistes qui y ont participé.
Rokia Traore est déjà venue et avait eu un succès total.
Amadou & Mariam ont joué dans un magic Mirrors il y a de nombreuses années.
N° 31
Yannick Jaulin est un conteur.
Delerm, De La Simone et Boogaerts joueront ensemble une création faite spécialement pour le Printemps de Bourges, avec basse, batterie, guitare et piano.
N° 28
Le chaabi est un courant musical issu directement d'Algérie. Les groupes de la soirée sont des groupes immigrés vivant maintenant à Paris.
Meriem Abed sera en quelque sorte la marraine de la soirée.
Kamel El Harrachi est le fils d'un grand chanteur chaabite algérois.
Tous les groupes s'enchaînent dans un festival de musique festive entraînante.
N° 24
Nosfell : découverte 2004 ; il possède un univers, un langage et une musique bien à lui
Ilene Barnes : chanson world
Seu Jorge : date unique en France
N° 16-17
Ouest
Soirée de musique et de culture surf.
Ken Emerson a reçu un Grammy Eward et viendra avec des danseuses hawaïennes
Los Banditos est en fait un groupe allemand très influencé par la musique surf
Est
Herman Dune : duo de frangins qui jouent du country folk
The Go sont 10 sur scène et leur spectacle est très visuel et très dansant
The National : musique d'ambiance plus sombre, leur nouvel album sortira une semaine avant le Printemps
N° 32
Rigolus : fanfare (qui a animé la présentation officielle du programme le 08/03)
Daphné : clavier et violon ; son prochain album sortira le 29 mars
Camille : spectacle centré sur le chant et sa voix assez particulière
N° 4
Soirée reggae fiesta
Gentleman : allemands qui jouent du nouveau reggae
Ska P : ska rock, font leur tournée d'adieux
Caméléons : ska rock de Vendée
The Blind Boys of Alabama : leur dernier album était partagé avec Ben Harper, assez gospell
N° 10
Soirée métal, le retour !
Gojira : ancienne Découverte
AqMe : veine de Mass Hysteria
Apocalyptica : groupe finlandais de formation classique, font du metal avec des violons ; ont refait le Black Album de Metallica avec des cordes
N° 29
Soirée calme de song writers.
Ray Lamontagne : compositeur canadien qui vit au milieu de nulle part et du coup écrit de très belles chansons
Low : couple de Mormons de Salt Lake City, qui ajoutent un bassiste sur scène à leur duo
Piers Faccini : italien habitant près de Blois (il y fait même du vin) dont le dernier album est très beau et très calme
N° 25
Soirée de toutes les expériences, mariage musical improbable !
Telepopmusik : électronique d'ambiance, très visuelle ; ont fait la couverture de Traxxs
Pascal of Bollywood : s'est immergé dans cette culture indienne au point de vouloir ardemment la faire connaître en France
(il y a sans doute une erreur d'impression : la fin du spectacle sera plus probablement à 23h30)
N° 18-19
Ouest
Hip-hop et électro non commercial.
Klub des Loosers : hip-hop de Versailles (si ! si !) très mélo
Autres groupes : anglo-saxons, très live, peuvent plaire à des gens n'aimant pas a priori le hip-hop
Est
Electro DJ avec influences rock
Vive la Fete : au début c'était un projet rock, le guitariste était dans Deus, la chanteuse (une sorte de Lio blonde) est très "démonstrative"
N° 33
Paris Secret : tableaux extraits du spectacle n° 30
Murat : en trio, jouera son nouvel album
N° 11
Pur rock années 80
Gomm : ancienne Découverte
Bloc Party : nouvelle révélation anglaise, date unique en France
Interpol : ont fait la première partie de Placebo il y a 3 ans
N° 5
Mélange d'electro-rock, dub-electro et rock metal
No Bluff Sound : ancienne Découverte
Mass Hysteria : nouveau CD le 2 mai, passe en avant-première à Bourges
LCD Soundsystem : electro-rock new-yorkais
Millencolin : plutôt skate rock
N° 30
Spectacle avec de la musique
Marie-France & Paris Secret : burlesque façon cabaret, danse, strip-tease, etc. (chorégraphies par Philippe Découflé)
Rufus Wainwright : fils de London Wainwright, piano solo et chant
N° 26
Florent Marchet : le régional de l'étape, originaire du Berry
Keren Ann : présentera une création originale pour le Printemps de Bourges, qu'elle rejouera 15 jours plus tard au festival belge du Botanique
N° 20-21
Ouest Sayag Jazz Machine : ancienne Découverte
M.I.A. : chanteuse R&B talentueuse
Est
Mylo : révélation électro écossaise
N° 6
A l'origine ce devait être une journée purement marseillaise.
Massilia Sound System : joueront un mélange de tous leurs projets solos, en plus de leur set commun
A la fin de la réunion, un sympathique buffet nous a été offert, comme chaque fois. |
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23/03/2005 Canal + au Printemps |
C'est confirmé, Canal + fera une émission en direct du "20h10 pétantes" du lundi au vendredi. Leur studio, entièrement transparent, sera installé place Etienne Dolet, le long de la cathédrale, à côté de l'ancienne mairie.
L'équipe de Canal + sera composée d'environ 100 personnes !
L'émission sera publique mais il sera peut-être difficile d'y assister car le choix des spectateurs sera fait par la société de production de Canal +, indépendante du Printemps de Bourges. |
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08/03/2005 Présentation officielle du programme |
Cette année elle a eu lieu au nouveau Wake-Up, l'espace ludique de Laserquest, ce jeu de gendarmes et voleurs avec pistolet laser et harnais réactif. Jusqu'à l'année dernière cet espace était relégué à la périphérie de Bourges, presque inaccessible. Maintenant il est situé en face des cinémas et de la patinoire, ce qui est nettement meilleur pour sa fréquentation !
Quant à la présentation, rien à dire de spécial. Depuis quelques années, la traditionnelle grand-messe est remplacée par une opération promotionnelle où sont offerts boissons et petits fours à tous les invités, parmi lesquels on retrouve les Correspondants bien sûr, des journalistes, des hommes politiques, des artistes locaux et d'autres personnes invitées par le Printemps.
Cette soirée est malgré tout importante pour les Correspondants car elle leur permet de récupérer tout le matériel promotionnel pour vendre des places (dépliants, affiches, bons de commande, liste des objets publicitaires, etc.) ainsi que leurs cadeaux de remerciement (T-shirt, stylo, CD, etc.)
Daniel Colling a pris la parole mais pour le temps le plus court dont je me souvienne ! Puis il a passé la parole au représentant du Crédit Mutuel (qui l'a remercié d'un "Merci M. Collings" (sic) incroyable !) qui a fait un speech promotionnel presque déplacé.
La soirée était animée par un groupe de fanfare déjantée, les Rigolus, qui animeront l'une des Escapades en bus. |
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05/02/2005 Embauches |
Le Printemps de Bourges propose des emplois aux jeunes de 19 ans minimum pouvant travailler jour ou nuit.
Si quelqu'un est intéressé, il faut s'inscrire à l'ANPE des Prés-Fichaux (*) du 14 février au 18 mars :
- les lundi, mardi, mercredi de 8h30 à 16h30
- le jeudi de 8h30 à 12h00
- le vendredi de 8h30 à 16h00
Il faut :
- 2 photos d'identité,
- la carte ANPE ou étudiant
- la carte de Sécurité Sociale
(*) 9, rue du général Gustave Ferrié - 18000 BOURGES - 02 48 69 73 80 |
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27/01/2005 Quatrième concert au Phénix |
Le quatrième concert du Phénix est enfin dévoilé :
Samedi 23 avril |
Phénix |
18h00 |
26,00 € * |
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12/01/2005 Premiers éléments du programme |
Avec un peu de retard les artistes qui se produiront au Phénix ont été dévoilés le 12 janvier à 1h00 du matin !
Mercredi 20 avril |
Phénix |
20h00 |
33,00 € * |
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Jeudi 21 avril |
Phénix |
19h00 |
28,00 € * |
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Vendredi 22 avril |
Phénix |
18h00 |
26,00 € * |
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* frais de location inclus |
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