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Le journal du Printemps |
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28/10/2011 Groupes région Centre aux Découvertes 2012 du Printemps de Bourges |
Les groupes de la région Centre sélectionnés pour la première étape des Découvertes du Printemps de Bourges 2012 sont :
Divine Paiste, Miss Sonik, Sam Tach' et Tropics & Meridians bénéficient d'un accompagnement par Propul'Son.
La prochaine étape pour les groupes sélectionnés est la participation aux auditions régionales le 16 décembre 2011, au Nadir (Bourges).
Entrée gratuite sur présentation d'une invitation à retirer à la FNAC ou chez Emmetrop. |
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24/04/2011 Concert Jérôme van den Hole, Mélanie Laurent, Florent Marchet |
Ce troisième concert à l'Auditorium promet d'être intéressant, avec Mélanie Laurent et Florent Marchet.
En première partie c'est Jérôme van den Hole, dont les affiches de publicité inondent les allées du Printemps depuis quelques jours. Il propose des textes légers teintés d'humour chantés d'une belle voix de crooner et des musiques intéressantes.
Pendant le changement de plateau avant Mélanie Laurent une véritable nuée de photographes se précipite pour avoir la meilleure place au pied de la scène. Il y en a beaucoup plus qu'à n'importe quel autre concert auquel j'ai assisté. Notoriété, notoriété...
Mélanie Laurent entre enfin en scène, précédée de six musiciens : violon, violoncelle, guitare, clavier, batterie et contrebasse/basse. Elle s'assied sur un tabouret de bar, l'air un peu intimidé, voire crispé. Elle dit un petit texte d'introduction et attaque sa première chanson. Les musiciens paraissent excellents, les musiques sont riches et énergiques. Plus le concert avance, plus Mélanie prend de l'assurance et plus sa voix se marie avec la musique. Contrairement à ce que certains pisse-froids pourraient penser du fait de sa condition de star du cinéma, j'estime qu'elle a parfaitement sa place au Printemps et j'ai déjà entendu bien pire parmi les « vrais » artistes. J'aime bien ses chansons, portées par une musique souvent rock. A la fin de son concert la salle lui offre un tonnerre d'applaudissements, confirmant ce que je pense.
Le changement de plateau pour Florent Marchet est exceptionnellement long, vu le bric à brac apporté sur la scène. Les claviers sont installés sur une estrade recouverte d'une (fausse) peau d'ours, la gueule ouverte et éclairée de l'intérieur. Sur le devant de la scène est placé un clavier antique à pieds métalliques cylindriques, couplé à ce qui ressemble à un ampli à lampes et surmonté d'un vieux téléphone S63 beige dont le combiné recèle un micro. En fond de scène sont disposés deux écrans dont l'installation donne du fil à retordre aux techniciens.
Quand Florent entre en scène un sourire fleurit sur nos visages : il est habillé de façon très kitsch, très 70's, avec un débardeur à losanges, une cravate beige, un pantalon trop court et des chaussettes assorties au débardeur, sans oublier une improbable moustache. Il présente ses musiciens comme le « Courchevel orchestra ». Entre chaque chanson, au texte très réaliste, il plaisante en lançant des piques sur le Berry et les Berrichons (qu'il appelle Berrisiens, comme le voudraient certains, peu fiers de leur région). A un moment il lit des (fausses) cartes postales de fans, ce qui provoque l'hilarité de la salle quand il finit par « Ta plus grande fan, Solène. Au fait est-ce que tu viens à la teuf de mes cinquante ans ? » Ca m'amuse particulièrement à titre personnel, d'autant qu'une de ses chansons s'appelle « Benjamin ». Ses textes pleins de sens font penser à Henri Tachan ou Alain Souchon, mais ses musiques sont plus pêchues. A la fin de son concert il revient sur scène en disant « Je n'ai pas le droit de refaire un morceau mais je vais le faire quand même : le Berry c'est un peu la Corse, sans la mer. » Nouvel éclat de rire. Et il a bien fait de revenir car il interprète une version magistrale et entraînante d'« On est tous pareils », magnifique.
Comme Agnes Obel, Florent Marchet vient dans le hall (avec son père) signer des autographes. |
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24/04/2011 Conférence de presse bilan |
Cette année la conférence de presse bilan a eu lieu très tôt, dimanche à midi. En effet de nombreux journalistes ont demandé à rentrer chez eux pour la fête pascale. Au début elle devait se tenir à 11h00 mais elle a été repoussée à midi pour permettre aux programmateurs et aux journalistes de dormir une petite heure de plus. Elle a lieu dans « La Galerie », l'endroit qui tient lieu d'espace professionnel, en face de la médiathèque. Le lieu est joliment décoré de confortables canapés, de lustres à pendeloques, de tables ornées du personnage de l'affiche de cette année et de beaux tableaux avec ce même personnage sur fond noir. L'espace est plus grand, plus lumineux et peut-être plus convivial que dans le Magic Mirrors.
Dès leur arrivée, les quatre programmateurs s'écroulent dans les canapés, l'air bien fatigué, alors que Daniel Colling se perche sur un accoudoir. Les Correspondants sont très peu nombreux, à peine cinq fidèles. Daniel présente le bilan rapidement par quelques chiffres. Il insiste sur le taux de remplissage qui dépasse encore cette année les 100% et sur la fréquentation du public qui atteint un record de 240 000 personnes estimées. Sur le fascicule remis à chaque personne présente on peut lire aussi qu'il a été délivré 62 500 places et que 475 journalistes ont été accrédités, dont 17 de la presse internationale. Avant de passer la parole aux journalistes, qu'il a fait asseoir par terre, « à ses pieds » dit-il malicieusement, Daniel dévoile les dates du prochain Printemps : du 24 au 29 avril 2012. Tout de suite un journaliste relève que ce sera entre les deux tours de l'élection présidentielle et demande si cela aura des conséquences. Sans que Daniel le dise ouvertement je me doute que ça impliquera très certainement un dimanche gratuit car de nombreuses personnes rentreront ou resteront chez elles pour aller voter. Daniel plaisante en disant que chaque personnalité politique qui voudra venir au Printemps en 2012 devra s'acquitter d'une taxe. Il fait bien sûr allusion aux politiques venus racoler cette année au festival, comme François Hollande ou Frédéric Mitterrand.
Suite à des questions de journalistes sur la Rock'n'Beat Party, Daniel Colling explique que 10 000 places ont été vendues, pour une jauge de 9 000 places au Phénix (sans les gradins) et de 2 400 au Palais d'Auron. Il ajoute qu'il y a eu un problème de fréquentation avec Metronomy car entre le choix du groupe et son passage à Bourges sa notoriété a explosé. Comme il était programmé au Palais d'Auron, de nombreux spectateurs n'ont pu les écouter.
A la question sur le problème de très forte alcoolisation, la réponse est que beaucoup de jeunes arrivent déjà ivres au concert et que ce problème d'alcool dépasse largement le cadre d'un festival.
Plusieurs journalistes reviennent sur l'importance du Crédit Mutuel dans le titre du festival 2011. Daniel Colling l'assume et rappelle que les subventions des pouvoirs publics ont beaucoup baissé cette année. Le partenariat plus étroit avec la banque a donc permis de maintenir le niveau du festival sans trop augmenter les prix et sans en diminuer la durée.
La journaliste de Télérama se fait tacler suite à sa question sur l'absence de concerts dans des lieux inhabituels. Daniel Colling lui répond qu'elle devrait savoir que le festival se passe pendant la semaine sainte et qu'il était impossible de proposer un concert à la cathédrale ou dans n'importe quelle autre église.
Je tends l'oreille à la remarque de Daniel Colling, qui affirme que la supposée crise du disque n'est qu'une crise de vente de support (le CD) car les études montrent que les jeunes consomment toujours plus de musique, mais autrement.
Quelqu'un demande quelle économie a représenté l'absence du Magic Mirrors : 30 000 euros, pour la location et le fonctionnement.
Une journaliste évoque le faible niveau des Découvertes en chanson française. Marcelle Galinari, responsable de Réseau Printemps, confirme que la chanson purement française traverse une période de faible qualité et que beaucoup de chanteurs choisissent la langue anglaise.
Christophe « Doudou » Davy, l’un des programmateurs, explique que cette année les choix artistiques ont été dictés par la volonté de choisir des thématiques précises (reggae, métal, rap, etc.). Les artistes ont été sélectionnés une fois les thématiques choisies.
Enfin LA question récurrente est posée, à propos du niveau sonore beaucoup trop fort dans certains concerts. Et LA réponse tout aussi récurrente est donnée par Daniel Colling : chaque ingénieur du son est 100% responsable du son de son artiste et le Printemps n'a aucun pouvoir d'action, à part faire respecter la loi qui limite le son à 105 dB.
Après la conférence une collation à base de crottins de chèvre et de vins du centre est offerte aux participants. J'en profite pour demander à Lily Fisher, la coordinatrice de production, pourquoi les billets étaient déchirés et scannés cette année. Elle répond que l'idéal serait de scanner uniquement tous les billets sans les déchirer mais que pour limiter la fraude il est encore nécessaire pour l'instant de procéder aux deux validations concurremment. |
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23/04/2011 Concert James Blake, Timber Timbre, Agnes Obel |
Second concert à l'Auditorium avec deux groupes inconnus et Agnes Obel, dont j'aime beaucoup le disque.
La soirée commence avec James Blake et ses deux musiciens isolés, assis et presque immobiles : clavier, guitares et batterie. Leur musique s'appuie fortement sur des boucles enregistrées en live, à partir des voix et des instruments. Cela ressemble à de l'électro presque expérimentale, à écouter les yeux fermés (car rien ne se passe sur scène). Ils mélangent des sons et des beats techno, dub et hip hop. Après des débuts difficiles la musique m'envahit complètement et je prends du plaisir à ces longues envolées aux pulsations hypnotiques. Le seul bémol est à attribuer aux infra sons très bas qui passent mal dans l'Auditorium. James Blake revient pour un rappel improvisé avec une nouvelle chanson, « encore en chantier ».
Le second groupe, Timber Timbre, reste dans la veine électro mais joue une musique beaucoup trop dissonante à mon goût, à la limite de la musique industrielle dépressive, à la Nick Cave. Là encore chaque musicien reste quasiment immobile, éloigné des autres. Le chanteur a une très belle voix grave mais on ne verra jamais son visage, caché sous une capuche. D'autant plus que la scène reste dans la pénombre, juste baignée d'une lumière rougeâtre.
Agnes Obel arrive enfin, dans le silence, vêtue d'une simple robe blanche et les cheveux relevés et attachés. Elle s'installe au piano à queue, son acolyte Frédérique Labbow face à elle, qui joue surtout du violoncelle, un peu de guitare et du melodica. Bien qu'elles ne soient que deux sur scène, leur musique pop folk romantique et aérienne est extraordinaire, riche, complexe et très mélodieuse. La violoniste tire des sons incroyables de son instrument et la voix d'Agnes Obel est superbe. Les deux musiciennes sont visiblement complices et complémentaires. Ce genre de musique est idéalement adapté à un lieu comme l'Auditorium. Quand elle attaque « Close Watch », la reprise de John Cale, le tonnerre d’applaudissements monte encore d’un cran. Le concert passe très vite, trop vite, et je serais bien resté pour en écouter encore.
Après le concert Agnes Obel et la violoncelliste viennent dans le hall signer avec gentillesse tous les autographes demandés. Quand je passe devant elle, elle me reconnaît, me sourit et nous échangeons de nouveau quelques mots. |
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22/04/2011 Concert « Yéké, yéké » |
Assister à la conférence de presse des artistes de la création « Yéké Yéké » m'a convaincu que je devais assister au spectacle, qui serait certainement un grand moment musical.
Naby ouvre la soirée avec un registre oscillant entre le reggae et le ragga. Ses paroles, qui évoquent l’amour, la vie et l’amitié, font penser qu'il est autant religieux qu'engagé. Il est accompagné par des percussions et des cuivres et joue lui-même de la guitare.
Mory Kanté inaugure le spectacle avec « Pars » de Jacques Higelin. Chaque artiste présent à la conférence chante donc la chanson annoncée durant celle-ci. Les musiciens sont sans faille mais certains chanteurs butent sur les paroles françaises. Ce n'est pas un problème, cela participe de l'authenticité de la soirée. Le guitariste Sébastien Martel fait office à la fois de maître de cérémonie et de chef d'orchestre, épaulé par Nicolas Repac. Quand Victor Démé entonne « Aline » sur un rythme africain, l'émotion monte pour la première fois. La seconde vague d'émotion survient quand Piers Faccini chante « Santa Marya », de Boubacar Traoré, juste accompagné à la guitare et à la calebasse. Mayra Andrade est rejointe par Yael Naïm pour une très belle version en duo de « Saudade » d’Amalia Rodrigues. Puis Yael Naïm, seule, accompagne un chant en bambara, « Folon » de Salif Keita, de gestes lents, soulignant la chanson et double sa prestation avec « Petit Pays » de Cesaria Evora.
Victor Démé revient pour interpréter « Des laids des laids » avec David Donatien aux congas et trois choristes de luxe : Yael Naïm, Mayra Andrade et Mamani Keita. La version de « Comme d'habitude » par Cheikh Lô (venu spécialement du Sénégal) me tire carrément des larmes tellement cette chanson tant galvaudée est transformée par cet artiste. Sébastien Martel présente les musiciens non chanteurs. Le flûtiste Aly Wagué a une sorte de sac de golf à côté de lui qui contient toutes ses longues flûtes. Le final reprend évidement le tube de Mory Kanté, « Yéké yéké ». Celui-ci joue de la kora pendant une version rallongée de la chanson qui permet à tous les musiciens de s'exprimer et aux chanteuses de s'adonner à la danse. En sortant de cette soirée magnifique, bien que parfois un peu hésitante, j'apprends par un ami qu'il n'y a eu qu'une seule répétition entre chanteurs et musiciens, le mardi précédent, au Hublot. Bien sûr, chacun avait travaillé de son côté auparavant. |
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22/04/2011 Conférence de presse« Yéké, yéké » |
Avant d'aller à la conférence de presse de la troupe de « Yéké yéké » j'assiste au spectacle donné par les « Tistics ». Je les ai découverts l'an dernier. Depuis ils ont fait du chemin car ils ont été repérés par un tourneur qui les a pris en charge et soutenus. A tel point qu'ils vont passer à la Cigale, à Paris, début mai. Je discute avec leur attachée de presse, qui me remercie pour les photos envoyées l'an dernier. Elle m'apprend aussi que les douze membres de la troupe se connaissent depuis très longtemps.
A la conférence de presse nous sommes faces à treize membres du spectacle, accompagnés de Sonia Bester, la programmatrice du Printemps. Ils sont tous l'air intimidés, à part Sébastien Martel, c'est le monde à l'envers. Comme il est difficile de se lancer dans un jeu de questions et de réponses, chacun dévoile la chanson qu'il a choisie et parle éventuellement de ses motivations. Victor Démé chantera « Aline », de Christophe, et « Des laids des laids », Mamani Keita chantera « Andy » des Rita Mitsouko. Vieux Farka Touré, le fils d'Ali Farka Touré, fait rire l'assistance en dévoilant « Comme un avion sans ailes » et en ajoutant que jamais il ne montera dans un avion comme ça. Mayra Indrade chantera « Comme un boomerang » de Gainsbourg, Cheikh Lô reprendra « Comme d'habitude » et Mory Kanté interprétera « Pars » d'Higelin. Quant à Piers Faccini il a choisi « Santa Marya » de Boubacar Traoré, chanson en bambara.
Sébastien Martel présente les musiciens : Johann Berby, bassiste réunionnais élève du conservatoire de Paris, Patrick Goaguer, le batteur, Nicolas Repac, guitariste, Aly Wagué, un maître de la flûte peule et Lansiné Kouyaté, virtuose du balafon, sorte de xylophone africain. Johann Berby évoque Vincent Ségal, son mentor, ainsi que sa collaboration à de nombreux groupes. Sébastien Martel parle des nombreux problèmes d'orchestration qu'il a eu à surmonter, comme par exemple d'adapter « Comme d'habitude » pour le balafon. Piers Faccini explique son choix en disant que Boubacar Traoré l'a profondément influencé, en particulier par son phrasé propre à l'Afrique de l'ouest. Mory Kanté, devant qui je suis impressionné de me trouver, a l'humilité de remercier la France qui l'a accueilli à ses débuts et surtout son ami Jacques Higelin, qui a lancé sa carrière internationale, bien qu'il ait travaillé d'abord aux États-Unis avec Stevie Wonder. Il évoque les concerts donnés pendant un mois à Bercy avec Jacques Higelin et Youssou N'Dour au début des années 80. Il avoue aussi qu'il était un peu inquiet à l'idée de chanter en français la chanson qu'il a choisie.
Pour terminer tous sont d'accord pour dire qu'ils adoreraient prolonger cette collaboration, même si tous sont également conscients de la difficulté d'accorder autant d'agendas d'artistes différents. Le premier à quitter la conférence est Mory Kanté, attendu à côté pour une interview en tête à tête. |
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21/04/2011 Concert L, Yael Naïm |
Yael Naïm propose trois concerts au théâtre Jacques Coeur mais la vente de billets a été tellement rapide que j'ai choisi celui-ci un peu par défaut. Malgré ma carte j'ai acheté un billet car je sais que si un concert est complet dans cette salle les « encartés » ont du mal à entrer, pour des raisons de sécurité. A l'entrée c'est la confusion totale car cette année tous les billets doivent être déchirés ET scannés sur leur code à barres, y compris les billets délivrés par le réseau Billetel. Les jeunes préposés au contrôle n'ayant visiblement pas été formés, c'est un peu la panique et la régisseuse est obligée de faire reculer le public pour le canaliser plus efficacement. Ca ne gêne pas l'entrée dans la salle mais c'est une curieuse façon de procéder.
La première à monter sur scène est L, ex Découverte 2010 promue au rang d'artiste. Elle est entourée de quatre musiciens : piano+claviers, guitare+violoncelle, guitare+claviers+basse et batterie+percussions. J'aime ce qu'elle chante d'une belle voix chaude, mais j'aime surtout ses musiques, suffisamment pêchues pour plaire à quelqu'un comme moi qui préfère la musique aux paroles. L'équilibre entre voix et instruments est parfaite, ce qui est souvent le cas au théâtre Jacques Coeur.
A la fin de l'entracte, les lumières s'éteignent pendant que des chants d'oiseaux se font entendre. Quand Yael Naïm entre sur scène, le fond de scène est décoré par une projection d'image de forêt, pendant que les gazouillis continuent. Elle commence seule au piano, par une chanson en anglais. Sa voix est belle et puissante. Entre ses chansons elle raconte dans un français parfait son histoire d'émigrée israélienne arrivée seule à Paris, ses difficultés face à la solitude et à la barrière de la langue et sa rencontre providentielle avec David Donatien qui l'a prise en main sur le plan artistique et l'a aidée à concevoir son premier album. David Donatien est d'ailleurs sur scène, à la batterie, accompagné de trois autres musiciens : claviers, basse et guitare. Yael s'accompagne souvent au piano à queue ou à la guitare. Autant elle maîtrise parfaitement la langue française, autant elle n'a pas encore parfaitement intégré les codes de la mode à la française. Elle est habillée de façon plutôt étrange : une robe en mousseline bleue sur un leggings plus ou moins noir, avec des chaussures à talon et des chaussettes ! D'ailleurs à un moment elle se met à danser et sa chaussure glisse et va se perdre dans le public. Grand éclat de rire général, avant qu'elle enlève la seconde chaussure et ne finisse en chaussettes.
Elle dédie « Come home » à sa famille qui lui manque toujours bien qu'elle n'ait pas encore le projet de retourner en Israël. A la fin de la chanson elle fait chanter la salle, qui s'y prête de bonne grâce. Elle développe un très bon contact avec le public. Sa voix est vraiment étonnante, elle l'utilise véritablement comme un instrument. Au milieu du concert elle invite Mayra Indrade à chanter en duo magnifique avec elle sur « She was a boy ». Puis elle chante « Paris » en hébreu et se met au piano pour un « Crying for more » qui fait monter une grosse émotion. J'adore « Mystical love » et ses trois guitares en folie ainsi que le rock endiablé de « Stupid goal ».
Elle se remet au piano pour « The game is over (for mon coeur) », bilingue, avec chaque mot de fin de phrase en français et termine son concert avec une petite guitare hawaïenne.
Pour le premier rappel elle invite Chocolate Genius à chanter. Puis elle s'installe au bord de scène avec ses musiciens, dans la pénombre, pour un moment calme et intimiste avec, enfin, « New soul », la chanson choisie par Apple et qui l'a rendue mondialement célèbre. Juste avant de disparaître définitivement, elle présente ses musiciens qui font chacun un petit solo, avec mention spéciale au bassiste, et termine seule au piano avec « Toxic ».
Un bien beau concert, comme je les aime. |
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21/04/2011 Conférence de presse avec Brigitte |
Première conférence de presse à l'Auditorium, dans une salle de répétition de musique transformée en salle d'interview pendant le Printemps. Les deux filles de Brigitte arrivent, souriantes mais un peu intimidées. Face à elles, aucun journaliste de presse nationale ou régionale, mais seulement des journalistes de media Internet ou de petits journaux locaux. En particulier je vois arriver Lapin et Panda, du magazine B18, avec sur la tête un bonnet en forme de... lapin et panda. Les Brigitte avouent que c'est leur première interview et qu'elles ne savent pas trop comment se comporter. Mais l'atmosphère se détend rapidement grâce à quelques vannes de Lapin et Panda, et les questions s'enchaînent pendant les trente minutes de l'interview.
Les costumes qu'elles portaient lors de leur showcase à la soirée de lancement du Printemps au Palais d'Auron (en particulier les superbes houppelandes à capuche) ont été imaginés et dessinés par elles. Ce sont les costumes de leur spectacle actuel, lequel comporte normalement aussi des vidéos. Leur première tournée a commencé dans le Nord.
Elles sont surprises de constater que leur album a été numéro un sur iTunes jusqu'à hier, mais a été doublé ce matin par celui d'un autre artiste.
Elles évoquent leurs influences, en particulier les oeuvres qui mettent en valeur des femmes, comme les films « Thelma et Louise » ou « Les demoiselles de Rochefort », ou encore les prestations d'ABBA.
A une question sur leurs rêves étant jeunes, la brune Sylvie Hoarau répond qu'elle ignorait totalement ce qu'elle avait envie de faire à 17 ans, alors que la blonde Aurélie Maggiori jouait déjà de la musique à cet âge. Leur motivation actuelle est de raconter les histoires qui leur plaisent sans se poser de limites ni de tabous. Elles n'ont pas conscience par contre d'intégrer des éléments de leurs univers passés en solo (Mayane Delem pour Aurélie, Vendetta pour Sylvie).
Elles expliquant qu'elles ont repris « Ma Benz » de NTM à l'occasion d'un festival de films vintage.
Elles ne connaissent ni Moriarty ni Catherine Ringer et quittent malheureusement Bourges juste après leur concert.
A la fin de l'interview elles acceptent gentiment de poser devant l'affiche du festival. |
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20/04/2011 Concert Zaz, Ben l'Oncle Soul et Cali |
Le concert de lancement de cette trente-cinquième édition du Printemps de Bourges est une vraie locomotive avec des artistes à fort succès populaire. Quand je rentre sous le Phénix je suis frappé par la quantité de très jeunes enfants (certains ont certainement moins de huit ans). Beaucoup somnolent déjà dans les bras de leurs parents et je n'en vois aucun avec des bouchons d'oreille. Génial. Je remarque aussi que la scène est occultée par un grand rideau noir entre les concerts.
Zaz déboule sur la scène toute souriante, habillée d'un sarouel multicolore et d'un débardeur rose. Elle attaque avec « Le long de la route » dans un enthousiasme public mitigé. Le concert est filmé et une Louma survole le public en permanence. Zaz est épaulée par de nombreux musiciens : guitare, batterie, claviers, cuivres et contrebasse (alternée avec basse). Les plus jeunes enfants sont très vite hébétés par le volume sonore. Zaz enchaîne ses titres honnêtement, en utilisant des ficelles de jeu de scène un peu trop visiblement apprises : le défaut de la jeunesse. Par exemple elle demande à la foule de libérer un « cri primal ». Par contre dès qu'elle lance « Je veux » le Phénix entier se réveille et vibre, entonnant presque toute la chanson avec elle. Ca fait plaisir à entendre. Elle offre à son public plusieurs nouvelles chansons, non encore sorties sur CD. Petite fausse note : quand Zaz présente ses musiciens elle bute sur le nom de deux d'entre eux, et se penche vers eux pour le leur demander. Elle quitte la scène après moins d'une heure de concert. Les commentaires autour de moi portent beaucoup sur les centaines de spectateurs qui n'ont pas pu rentrer à temps pour le début du concert. A la conférence de presse du dimanche il sera expliqué qu'une panne informatique a fortement perturbé le scan des codes à barres sur les billets, bloquant un peu plus de mille personnes à l'entrée.
Quand Ben l'Oncle Soul entre en scène le public réagit instantanément : il est visiblement très attendu. Ses musiciens et lui sont habillés très classe, un peu façon sixties, et lui porte même une cravate. Je l'ai rencontré l'après-midi au stand des Correspondants, où il était habillé beaucoup plus cool et toujours très souriant et disponible. Sur scène sa voix est souvent couverte par la musique, surtout dans les morceaux les plus pêchus. Mais quand il chante des chansons plus cool, façon crooner, il offre une très belle voix. Là encore son jeu de scène est un peu stéréotypé et demande encore des réglages et un peu d'expérience pour se fondre dans son show. Lui aussi fait crier la foule (est-ce une mode ?) et les solos de ses musiciens sont un poil trop longs. Il reste en scène environ soixante-dix minutes.
Avant l'arrivée de Cali la foule s'éclaircit un peu car les mômes sont partis avec leurs parents. Quand Cali déboule sur scène la foule est à bonne température et une forte clameur l'accueille. Pendant soixante-quinze minutes Cali nous offre un spectacle total, nourri d'une énergie et d'un don de soi incroyables. Son attitude sur scène et ses échanges avec le public me font penser à Jacques Higelin : la même douce folie positive et débridée les habite. Cali est aussi entouré d'une flopée de musiciens : trois guitares (dont Sarah et Boris Zeebroek, soeur et frère), des percussions, une batterie, des claviers et un type en kilt au chant et aux cuivres. J'adore le son délivré par ce groupe : trois guitares agressives et une batterie super sèche et lourde. Cali nous gratifie de deux slams, dont un d'anthologie : il traverse tout le Phénix allongé sur le dos et porté par les spectateurs, monte les marches des gradins porté par les types de la sécurité et se fait porter jusqu'en haut des gradins. Il redescend jusqu'à la barrière, chante une chanson entière là et repart allongé sur les mains des spectateurs jusqu'à la scène. Il tente même de s’accrocher à la perche de la Louma mais l'opérateur la relève in extremis. Cali nous offre un final endiablé, avec une dédicace à d'autres musiciens de sa caste (Miossec, Dominique A, etc.). Le seul point noir de ce concert est le volume sonore assourdissant. Je finis avec un doigt dans chaque oreille. J'ai beau savoir que le Printemps n'y peux rien car chaque ingénieur du son est seul responsable du son de son artiste, c'est agaçant qu'un volume sonore hypertrophié gâche le plaisir d'un concert. |
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19/04/2011 Nouveau lieu pour l'accueil public |
Cette année l'accueil public sera au Carré d'Auron. C'est l'espace qui se trouve juste après la Médiathèque, non loin du Phénix. L'accueil public regroupe la billetterie, la bagagerie, la consigne, etc. |
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17/04/2011 Une semaine avant : Anna Calvi |
La musicienne anglaise Anna Calvi fut certainement une des révélations majeures de 2010.
Initiée très tôt par son père, thérapeute d'origine italienne, à Jimi Hendrix, Captain Beefheart et Nina Simone, Anna revendique aussi d'autres influences telles que Ravel, Messiaen, David Bowie, Debussy ou Ennio Morricone. Elle a commencé le violon à quatre ans et la guitare classique à neuf ans. Elle aurait pu devenir peintre (elle vénère Chagall) et choisir son autre activité de prédilection, qu'elle continue de pratiquer.
Bien que souvent comparée à PJ Harvey, Chrissie Hynde (The Pretenders) ou Siouxsie (Siouxsie and the Banshees), certains préfèrent la rapprocher de Jeff Buckley ou de Patti Smith dans les années 70, dont elle emprunte l'aplomb et la sauvagerie sur scène. Mais les comparaisons avec ses ainés sont finalement réductrices tant la personnalité d'Anna Calvi est forte et unique.
En 2006, elle fut pendant deux ans la chanteuse et guitariste du trio londonien Cheap Hotel. Elle s'est fait connaître en solo via son MySpace, où elle proposait une seule maquette de chanson : First We Kiss.
Elle se dit flattée d'être comparée à certains immenses artistes mais espère être reconnue rapidement pour elle-même, sans que le son qu'elle envoie n'ait besoin d'être comparé à d'autres musiques. Étonnamment elle avoue aussi s'inspirer également de réalisateurs de renom, tels Wong Kar-wai, Gus Van Sant, Wim Wenders ou David Lynch.
Hors de scène Anna Calvi, 28 ans, donne l'impression d'une jeune fille timide et fragile. Mais dès qu'elle est devant un public, elle se métamorphose en une véritable guerrière, une lionne somptueuse à la voix conquérante. Sur scène, la jeune Anglaise en impose : robe flamenco de matador flamboyant, cheveux impeccablement tendus et regard de braise. Anna n'est entourée que de deux musiciens, Daniel Maiden-Wood le batteur issu du jazz et Mally Harpaz le multi-instrumentistes presque magicien. Ainsi sa guitare sauvage et puissante, son jeu sobre et intense, et son chant presque possédé peuvent s'exprimer dans toute leur force. Quand cette petite blonde commence à caresser les cordes de sa Telecaster, collée contre son ventre, une danse de séduction presque érotique s'amorce. Ses envolées vocales d'une puissance incroyables dégagent une impression de violence sauvage, et magnétisent littéralement le public.
Anna avoue elle-même être parfois comme possédée sur scène, où elle se sent plus courageuse et plus forte. Elle finit les concerts épuisée mais béate de bonheur. Anna Calvi sur scène c'est le talent, la classe et la virtuosité.
Après son premier concert elle a reçu les compliments sans réserve d'une légende du rock, Brian Eno qui, admiratif, participe au chant et au piano sur le premier album d'Anna Calvi, sorti en janvier 2011 après deux ans de gestation solitaire.
Il faut espérer que l'avalanche de compliments qui se déverse sur Anna Calvi depuis quelques mois et la hype dont elle est l'objet ne lui fassent pas perdre ses moyens ou, pire, prendre la grosse tête.
Anna Calvi passera au Printemps de Bourges 2011 dimanche 24 avril au 22 d'Auron |
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16/04/2011 Une semaine avant : Selah Sue |
Selah Sue, Sanne Putseys à l'état-civil, est une auteur-compositeur chanteuse belge née en 1989. Bien qu'issue d'une famille sans aucun rapport avec la musique, elle apprend à jouer de la guitare acoustique à 15 ans et commence à se produire sur scène à 17 ans, avant d'être repérée à un concours de jeunes talents par son compatriote Milow. Mais elle n'abandonne pas pour autant tout de suite ses études de psychologie à l'université.
Pour cette blondinette à la voix black, la musique a servi de thérapie car de 14 ans à 19 ans elle avait peur des gens et de la foule, au point de consulter plusieurs psys régulièrement. L'écriture frénétique l'aide à surmonter ses dépressions.
Elle fait la première partie de plusieurs artistes, comme Jamie Lidell à Londres et Paris, Pascale Picard, Justin Nozuka, Keziah Jones et Patrice, et joue avec le groupe belge Novastar au Paradiso à Amsterdam.
En solo Selah Sue reprend souvent des titres d’Erykah Badu and The Zutons, alternés avec ses propres compositions. Elle a un faible pour les chansons acoustiques, comme "Mommy" et "Black Part love", deux de ses titres les plus connus.
En 2009, Selah Sue se produit sur les scènes du North Sea Jazz Festival et du Lowlands Festival, aux Pays-Bas. Elle apparaît aussi dans des émissions à la télévision néerlandaise et flamande.
En 2010, elle joue dans la plupart des plus grands festivals belges (Les Nuits Botaniques et Les Ardentes), et à l'étranger (Eurockéennes de Belfort). Elle part ensuite en tournée en Belgique, en France et aux Pays-Bas, où elle joue souvent à guichet fermé, présentant son premier album, pas encore paru. Après de nombreux concerts, le succès vient début 2011 avec la chanson "Raggamuffin", jouée à l'Olympia en lever de rideau de Sébastien Tellier, puis à Taratata. Parallèlement elle est plébiscitée par des centaines de milliers d'internautes sur sa page MySpace.
Son premier EP de cinq titres, "Black Part Love", sort en 2008. Son premier album, éponyme, parait le 7 mars 2011, coproduit par le chanteur Patrice. Il est un habile métissage entre rock électrique, hip-hop organique et bidouillage soul-funk, et aborde des sujets très personnels, comme ses craintes irrationnelles, sa confrontation avec l’industrie du disque ou sa passion pour les sound systems. Symboliquement, elle a inclus sur cet album quelques chansons écrites pendant son adolescence.
Elle refuse l'étiquette d'artiste reggae et revendique autant l'inspiration soul, dubstep, hip-hop ou drum’n'bass, même si son idole absolue est Lauryn Hill, ou encore Erykah Badu et Bob Marley. Selah Sue appartient à cette nouvelle génération pour qui la musique ne doit pas avoir de frontières de genre.
Parallèlement elle collabore à un projet de dubstep qui puise beaucoup dans les musiques électroniques, "Addicted Kru Sound", qu’elle a monté avec ses copains de fac de Louvain.
Elle apparaît aussi dans l'album "The Lady Killer" de Cee-Lo Green, interprétant en duo le titre "Please".
Sa voix chaude, puissante, profonde, légèrement éraillée, faussement fragile, a séduit quelques pointures comme Prince, qui l'a demandée pour sa première partie d’un concert à Anvers, le chanteur soul Cee Lo Green (ex Gnarls Barkley) qui lui a proposé une participation croisée sur leurs disques respectifs, et la bassiste Me'shell Ndegeocello qui l’accompagne sur "Mommy".
En à peine deux ans Selah Sue a réalisé des rêves qu'elle n'avait jamais osé faire.
Selah Sue passera au Printemps de Bourges 2011 samedi 23 avril au 22 d'Auron |
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15/04/2011 Une semaine avant : Eluveitie |
Eluveitie est un groupe de folk death metal suisse créé en 2002. Au départ ce n'était qu'un projet exclusivement studio, mêlant musique metal moderne et musique celtique traditionnelle, avec des instruments anciens.
Après la sortie de leur EP, "Vên", en octobre 2003, le fondateur, Chrigel Glanzmann, décide de faire d'Eluveitie un groupe à part entière et recrute neuf musiciens.
Le groupe sort deux albums complets, "Spirit" en 2004 et "Slania" en 2008. Deux autres albums suivent, "Evocation I - The Arcane Dominion" en 2009, un album entièrement acoustique, et "Everything Remains (As It Never Was)" en 2010.
L'originalité d'Eluveitie est d'utiliser parfois des paroles en gaulois, issues des très rares écrits gaulois parvenus jusqu'à nous, comme le plomb du Larzac et celui de Chamalières. Eluveitie signifie d'ailleurs « Je suis l'Helvète » en ancien gaulois.
L'aspect folk est très présent grâce à l'utilisation de vielles, de violons, de flûtes et de cornemuses. L'étrange cornemuse dite uilleann pipes est même parfois utilisée. Certaines mélodies empruntent au répertoire traditionnel irlandais. La musique d'Eluveitie démontre une grande maîtrise. L'équilibre est parfait entre folk et death metal, violence et émotions, et les compositions sont riches et complexes.
Au cours de sa carrière le groupe a connu de nombreux changements de membres. Il se compose pour le moment de huit musiciens.
Eluveitie travaille actuellement sur son prochain album purement acoustique, "Evocation II", et continue ses tournées marathons, après déjà 250 concerts dans 30 pays.
Un des derniers titres d'Eluveitie, "Inis Mona", titillera l'oreille des Français puisqu'il s'agit d'une reprise de "La tribu de Dana", de Manau, elle-même reprise de "Tri Martolod" d'Alan Stivell.
Eluveitie passera au Printemps de Bourges 2011 vendredi 22 avril au Palais d'Auron |
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14/04/2011 Plus de "Fou du Roi" |
L'enregistrement à Bourges du "Fou du Roi" est annulé. La raison officielle est un problème de planning. Il y aura par contre deux autres émissions en direct :
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14/04/2011 Une semaine avant : Brigitte |
Le duo Brigitte s'est formé en 2008 dans un restaurant de fallafels de la Rue des Rosiers. Il se compose de deux vraies gonzesses, jeunes, jolies, sexy, glamour, délurées et caustiques : la brune Sylvie Hoarau, ex du groupe Vendetta, et la blonde Aurélie Maggiori, ex de Mayane Delem. Chacune avait publié auparavant un disque solo qui n'avait pas rencontré le succès.
Brigitte, un prénom singulier pour deux filles singulières, c’est du rétro et du hip-hop, des hippies qui kiffent ABBA, Michel Legrand et Marilyn Monroe.
Brigitte comme Bardot, dont raffolent les deux filles, pour ses chansons et les scandales qu'elle a suscités.
Brigitte comme Fontaine, anarchiste aux textes complètement barrés.
Brigitte comme Lahaie, une actrice porno qui s'assume et revendique sa sexualité.
Et surtout Brigitte comme toutes les femmes.
Très vite, les deux brigandes enchaînent les concerts dans les clubs Parisiens et font les premières parties d’Anais.
Après un premier EP sorti fin 2010, "Battez-vous", Brigitte sortira deux jours avant le début du Printemps de Bourges leur premier album "Et vous, tu m'aimes ?", au contenu oscillant de la chanson hippie à la bossa (sur une reprise de Michel Jonasz) en passant par le pop-folk et le hip-hop (avec une chouette reprise de "Ma benz" de NTM, qui leur a valu un passage à Taratata). Les textes sont souvent ironiques et emprunts d'autodérision. Et même les garçons peuvent s'y retrouver...
Pour découvrir leur univers fantaisiste, rien de mieux que de regarder le clip de "Battez-vous". Carrément gay friendly, ce titre met en valeur les voix acidulées des deux songwriteuses et leur goût prononcé pour la mode hippie.
Le réalisateur des clips de Brigitte, Mark Maggiori, est le chanteur du groupe Pleymo et le mari d'Aurélie. Et le moins qu'on puisse dire est que ces clips ne laissent pas indifférents. Regardez celui de "La vengeance d'une louve"...
Aurélie Maggiori est aussi une ancienne des Quiches, groupe de comédiens qui a participé à une soixantaine de courts métrages, une série à sketches pour Canal +, une série au sein de La Nouvelle Trilogie et un long métrage. Sans oublier la bande-originale du film Thelma, Louise et Chantal, chantée par Brigitte sur des arrangements de Keren Ann.
Brigitte passera au Printemps de Bourges 2011 jeudi 21 avril au Palais d'Auron |
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13/04/2011 Une semaine avant : Zaz |
La bondissante et électrique Zaz est une chanteuse plutôt atypique dans le paysage musical français actuel. Isabelle Geffroy, son véritable patronyme, a commencé à étudier au Conservatoire de Tours dès l'âge de cinq ans ! Elle apprend le solfège, s'intéresse au violon, à la guitare et au piano, et surtout apprend le chant, solo et choral.
Elle débute sa carrière en 2001 comme chanteuse de blues dans un groupe d'alors, "Fifty Fingers". Elle fait ensuite partie d'un quintet de jazz, puis d'un groupe de musique basque, comme chanteuse, avec lequel elle tourne pendant deux ans. En 2002 elle passe au rock latino puis émigre à Paris pour se frotter au public des cabarets et piano-bars. Elle apprécie particulièrement chanter à Montmartre, sur la place du Tertre.
Fin 2007 elle continue son exploration des musiques en se lançant dans le rap avec plusieurs groupes. Elle enregistre son premier album choral, resté confidentiel.
En 2008 elle part chanter en Russie, à Vladivostok, invité par l'Alliance française. Elle y retourne en 2009 pour une longue tournée à travers la Sibérie. Elle s'y fait l'ambassadrice de la chanson française en interprétant Edith Piaf, Jacques Brel, Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Mireille Mathieu, Joe Dassin et Patricia Kass.
Son envie de découverte l'emmène ensuite en Égypte, où elle accompagne une danseuse, au Maroc et même au Japon pour un festival de rock.
Début 2010 elle est remarquée par Télérama et sort son premier album, mêlant des compositions seules ou à plusieurs mains. C'est l'époque où sa notoriété décolle en flèche. Elle est récompensée et invitée dans les émissions phares, comme Taratata. Elle part pour une longue tournée dans toute la France, pendant que son disque se vend dans plus de vingt pays et est certifié double disque de platine. Cet opus oscille entre swing manouche, jazz acoustique et chanson réaliste. Sa dernière récompense fut la Victoire de la musique, en mars 2011.
Zaz est une vraie révélation d'une chanteuse éclectique et talentueuse, à l'opposée des produits insipides que tente d'imposer les chaînes de télévision privées.
Zaz ouvrira le Printemps de Bourges 2011 mercredi 20 avril au Phénix |
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11/04/2011 Des chevaux pour la sécurité |
Comme l'an dernier des chevaux de la police nationale viendront aider les forces de l'ordre durant le Printemps de Bourges.
Venus d’unités équestres de la région parisienne, ils seront huit cette année (deux de plus qu'en 2010) et arpenteront la ville du jeudi 21 avril au lundi 25 avril, toujours en binômes. Logiquement ils patrouilleront plus souvent en soirée et pendant la nuit.
L'énorme avantage de la police montée est la stature imposante des chevaux, qui permet de calmer des esprits un peu échauffés en maintenant une distance entre le policier et l'usager.
Les chevaux policiers seront hébergés dans un haras situé près des quais du Prado à Bourges. |
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06/04/2011 Concours Air Guitar |
En 2011 le Printemps de Bourges organisera un nouveau concours d'air guitar. Celui de l'an dernier avait rencontré un franc succès.
Cette année il se déroulera sur trois jours, les 23, 24 et 25 avril. Les inscriptions seront à faire sur le stand du Crédit Mutuel, face au Pavillon d'Auron. |
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28/03/2011 Wi Fi gratuit à Bourges |
Depuis janvier 2011 la ville de Bourges propose le WiFi en libre accès au centre ville, dans les principaux lieux publics et sur le périmètre du Printemps de Bourges. A la première connexion avec un navigateur, un login et un mot de passe sont envoyés par SMS, valables pour une durée de 1 jour à 1 mois.
Le réseau wifi gratuit s'appuie sur le réseau FON. Les emplacements des bornes wifi (ou "foneras") sont visibles sur le site de la ville. FON est une société britannique basée en Espagne qui œuvre pour le partage des connexions Internet via le réseau Wi-Fi. |
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25/03/2011 Film sur "Les Françoises" |
"Les Françoises, en route pour le Printemps" est le film qui plonge dans les coulisses de la soirée historique du 16 avril 2010 au Palais d'Auron. Cette soirée rassemblait Olivia Ruiz, Jeanne Cherhal, Emily Loizeau, Camille, la Grande Sophie et Rosemary Standley de Moriarty qui ont échangé et partagé leurs chansons.
La caméra d'Yvan Schreck a suivi Olivia Ruiz, Jeanne Cherhal, Emily Loizeau, Camille, la Grande Sophie et Rosemary Standley dans le huis-clos des studios et des salles de répétitions, dans la fièvre des coulisses et enfin sur la scène de Bourges, lorsque les six chanteuses deviennent enfin des Françoises.
Celà donne soixante-dix-neuf minutes d'un film choral sur le plus singulier des groupes éphémères : six artistes, six voix, six univers, un instant unique dans l'histoire de la chanson.
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10/03/2011 CD promotionnel des Découvertes du Printemps de Bourges |
C'est le cadeau offert aux Correspondants pour services rendus.
Le premier CD regroupe les artistes dans les catégories "Musiques urbaines/Musiques électroniques" et le second dans les catégories "Rock/Pop/Fusion/Chanson/World".
Ils sont accompagnés d'un livret de 20 pages regroupant une notule sur chaque artiste et les adresses des antennes du Printemps de Bourges.
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09/03/2011 Émissions en direct au Printemps |
Cette année encore plusieurs émission auront lieu en direct du Printemps de Bourges.
- "Le fou du roi" (France Inter) sera en direct le jeudi 21 avril de 11h00 à 12h30 à l'Auditorium
- "Louise contre attaque" (France 4) avec Louise Ekland sera en direct le vendredi 22 avril à partir de 22h30 sur le parvis de la cathédrale
- "Le Mouv'" fera 3 émissions en direct les 22, 23 et 24 avril depuis leur plateau près de la Médiathèque
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16/02/2011 Réunion avec les programmateurs |
Hier a eu lieu la réunion d'information avec les programmateurs, dans un 22 d'Auron transformé en cabaret. Sous des lumières tamisées les Correspondants sont assis sur des tabourets hauts, devant des tables de bar.
Face à eux une table longue sur une estrade accueille les quatre programmateurs (Thierry Langlois, Sonia Bester, Jean-François Dupas, Christophe "Doudou" Davy), Tina Poulizac et Lily Fisher, rejoints un peu plus tard par Daniel Colling.
Tina commence par donner quelques infos générales :
- il n'y aura pas de compilation d'artistes sur CD cette année, mais seulement une compilationn des Découvertes
- l'accueil public et le stand des Correspondants seront au Carré d'Auron
- une nouvelle scène gratuite sponsorisée par SFR sera installée à l'ilôt Victor Hugo, près du Syndicat d'initiative
- les transports gratuits Ligne 18 proposeront 11 lignes desservant 59 communes
- la SNCF proposera 50% de réduction sur un billet à partir d'une gare de la région Centre pour aller à un concert
Puis Doudou et ses complices passent en revue la quasi totalité des concerts en donnant comme chaque année quelques précisions sur l'artiste ou son style :
Mercredi 20 avril
1
Grande soirée populaire, pour tous
8
Soirée très rock
OH LA LA : ex chanteuse d’A.S. DRAGON
CORLEONE : garage rock avec deux musiciens de DIONYSOS
I AM UN CHIEN : électro rock, musiciens très jeunes, pas encore d’album
9
ASAF AVIDAN : Israélien, avec une voix très spéciale, très haut perchée, à la JANIS JOPLIN
VISMETS : rock électro belge
ROYAL REPUBLIC : rock suédois, à comparer à THE EGGS
Jeudi 21 avril
2
Gros plateau hip hop avec de nouveaux albums pour LA FOUINE, AKHENATON et FAF LARAGE
SETH GHEKO: second album, hip hop plutôt classique
6
Soirée « filles » avec des chanteuses à forte personnalité, qui promet un plateau de grande qualité
BRIGITTE : deux filles, sortent leur album en mars
MORIARTY : nouvel album en mars
CATHERINE RINGER : ce sera sa première grande date avec son nouvel album, très personnel, enregistré à New-York avec un membre de WU-TANG CLAN
16
Soirée connotée plus jazz
CHOCOLATE GENIUS INC. : voix blues, soul
YOUN SUN NAH : ensemble coréen de formation classique, couleur jazz, très belles voix
BAPTISTE TROTIGNON : mélodies, chansons et création avec MIOSSEC dont c’est l’avant première
20
YAËL NAIM : premier concert en résidence, certainement des surprises à venir…
L : ancienne découverte, sort un disque en avril, très belle voix, textes beaux et élégants, arrangements de BABX
Vendredi 22 avril
3
Soirée pop/rock, folk, soul, cool et dansante
ALOE BLACC : soul
ANGUS & JULIA STONE : australiens, folk « hippie » à petites fleurs…
RAPHAEL SAADIQ : nouvel album, soul funk
KATERINE : plus festif
7
Enfin la grosse soirée METAL tant attendue !
DAGOBA : fer de lance du métal français
SEPTICFLESH : grecs, leur album est très attendu
PUNISH YOURSELF : indus métal
ELUVEITIE : Suisses, pagan métal (mélange métal et folk)
EPICA : métal symphonique, peinture, lumières noires
10
Soirée pop électro acidulé
PLANNINGTOROCK : Allemands, électro ambiant
LYKKE-LI : chanteuse suédoise, grosse présence sur scène, surnommée la « Lady Gaga underground »
SHOES : entre pop et électro
11
IS TROPICAL : électro rock, grand espoir de la scène anglaise
HOUSE DE RACKET : duo, musique synthétique et électro, très bien sur scène
LOGO : signé chez KITSUNÉ, électro, comparable en live à VITALIC
CARTE BLANCHE : DJ MEHDI + RITON accompagnés de deux danseuses, électro dansante
17
CREATION « AFRIQUE »
Le constat à l’origine de cette soirée est que beaucoup d’artistes africains ont toujours été influencés par des chanteurs français (Claude Nougaro, Claude François, Johnny Hallyday, …).
Artistes africains divers qui revisitent à leur façon des chansons françaises qui les ont marqués. Egalement des artistes français (YAEL NAIM, PIERS FACCINI, …) qui vont interpréter des standards africains. Les directeurs artistiques de cette soirée seront NICOLAS REPAC et SEBASTIEN MARTEL qui orchestreront une création « mélangée ».
Le background musical sera un mélange d’artistes « blancs » et « noirs ».
Samedi 23 avril
4
ROCK’N’BEAT PARY III
Grande qualité artistique cette année
Paul KALKBRENNER : le DJ de l’année que tout le monde attend, vrai spectacle
12
Soirée funk hip-hop
QUADRON : folk pop danoise
FILEWILE : Suisses, plutôt hip-hop et jazz
BLITZ THE AMBASSADOR : dix sur scène avec une grosse section cuivre
13
TRUE LIVE : huit Australiens sur scène, hip-hop
PIGEON JOHN : soul funk, famille de GENERAL ELEKTRIKS
SELAH SUE : reggae soul, jeune fille de la veine d’AYO, a fait plusieurs passages à Taratata
18
Après midi plutôt « intimiste », très cool, ambiance voix
AGNÈS OBEL : deux sur scène, chants, mélodies et beaux textes
TIMBER TIMBRE : folk mélodique, très belle ambiance, un peu blues
22
LISE : très jeune, voix haut perchée, piano voix en français et en anglais
ARLT : duo fille/garçon très original folk, voix très particulière
Dimanche 24 avril
5
Grosse soirée REGGAE
Soirée très variée avec tous les styles de reggae, pas seulement du root, et un peu d’électro
CHINESE MAN : ancienne Découverte
14
PRINCE MIIAOU : chanteuse pop rock, très mignonne
VACCINES : quatuor anglais, beaucoup de buzz sur ce groupe
MILES KANE : pop rock très anglaise, ancien chanteur de THE LAST SHADOW PUPPETS
15
CASCADEUR : artiste solo au piano
GABLE : trio de Caen, très inventif, à voir sur scène
BEST COAST : pop californienne
ANNA CALVI : forte personnalité sur scène
19
JEROME VON DEN HOLE : chanson pop, très beaux textes
MÉLANIE LAURENT : oui c’est bien l’actrice, avec des musiciens de AIR, ce sera sa première scène à Bourges, son album est co-écrit avec DAMIEN RICE |
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15/02/2011 Répartition de la Rock'n'Beat Party III |
La répartition des artistes entre le Phénix et le Palais d'Auron est celle indiquée sur la feuille programme :
Au Phénix :
- WE ARE ENFANT TERRIBLE
- THE TOXIC AVENGER
- DOES IT OFFEND YOU YEAH ?
- BEAT TORRENT
- RATATAT
- CASSIUS
- PAUL KALKBRENNER
- AGORIA
Au Palais d'Auron :
- THE BEWITCHED HANDS
- METRONOMY
- THE DO
- THE SUBS
- SEBASTIAN
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15/02/2011 Concours photo |
Le Printemps de Bourges organise un concours photo sur le thème : Réinventez votre pin-up « Made in Bourges ».
Toutes les idées sont les bienvenues à condition de reprendre les éléments de l'affiche et de les mettre en scène dans un lieu insolite, quel que soit le matériau (dessin, sculpture, découpage, pâte à modeler, papier mâché, ...).
Les meilleures photos seront présélectionnées par un jury et soumises au vote du public.
Envoyez votre photo et la fiche d'inscription (à télécharger sur ce lien) à l'adresse madeinbourges@gmail.com avant le 15 mars 2011 à 19h00. |
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14/02/2011 Emplois temporaires |
Comme chaque année le Printemps de Bourges propose des emplois temporaires pendant la durée du festival.
Opportunités d'embauche :
- agent de contrôle,
- agent d'entretien,
- agent de sécurité incendie (SSIAP 1 obligatoire).
Pour postuler, prendre rendez-vous du 1er février au 18 mars 2011
- par téléphone au 3949 (taper 18 et dire emploi puis conseil) (*)
- à l'agence 2, rue du Bouillet (Bourges)
Se munir des documents suivants :
- carte d'identité ou carte de séjour,
- 2 photos d'identité,
- carte de sécurité sociale,
- copie du SSIAP (si besoin est).
(*) Appel gratuit depuis une ligne fixe ou au prix d'une communication normale depuis un mobile. |
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14/01/2011 Carte de voeux officielle |
Voilà enfin la carte de voeux officielle du Printemps. Elle donne un aperçu de l'identité visuelle de l'édition 2011. |
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10/01/2011 Écoute s'il pleut |
Écoute s'il pleut était la première agence artistique créée par Daniel Colling (fondateur et directeur du Printemps de Bourges) en 1976. Et la commune de Montigny-le-Bretonneux possède justement une rue à ce nom-là. Est-ce de cette rue dont s'est inspiré Daniel Colling ? Seul lui pourrait le dire... |
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10/12/2010 Audition des Découvertes |
Vendredi 17 décembre à 20h00 auront lieu les auditions des Découvertes de la région Centre. Cela se passera au Nadir, la salle de concert d'Emmetrop. Ouverture des portes à 20h00 et début du concert à 20h30. L'entrée est gratuite mais il faut retirer une invitation à la FNAC. Il y aura six groupes en compétition :
Concrete Factory : 20h30-21h00
Mesparrow : 21h15-21h45
Divine Paiste : 22h00-22h30
Ali'N : 22h45-23h15
The Finkielkrauts : 23h30- 0h00
Piano Chat : 0h15-0h45 |
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29/11/2010 Le PdB au concours du meilleur festival indoor européen |
Le Printemps de Bourges a été sélectionné parmi les 10 finalistes dans la catégorie « Meilleur festival indoor européen ». Jusqu'au 8 décembre 2010 un nouveau vote est organisé pour départager les festivals en compétition. Le résultat final sera annoncé le 12 janvier 2011 à Groningen (Pays-Bays).
N'hésitez pas à voter pour soutenir le Printemps de Bourges : inscrivez-vous et votez ici : http://eu.festivalawards.com/ Utilisez éventuellement une adresse email jetable pour s'inscrire : http://10minutemail.com/ |
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