Kokopelli 1999

Présentation

Flash info

Mode d'emploi

Le programme

Autour du festival

Sondage

Ma chronique

Photographies

©

12 Mars 1999


Mercredi 14 avril 1999

Début - Fin

Spectacle

Prix

 

Salle

6

13h00

16h30

Les Découvertes du Printemps de Bourges

Cap au Nord (Rhône-Alpes) 13h-13h30
Calc (Aquitaine) 14h00 - 14h30
Bams (Ile-de-France) 15h00 - 15h30
Tam Tam des Cools (Ile de la Réunion) 16h00 - 16h30

60 F

 

La Hune

13h30

17h00

Bee Dee Kay and the Roller Coaster (Limousin) 13h30-14h00
Zagohaï (Bretagne) 14h30-15h00
Stickbuzz (PACA) 15h30-16h00
Taïskun (Picardie) 16h30-17h00
 

La Soute

7

14h00

15h00

MaxiMômes

La Compagnie Vis à Vis
«Visa pour l'Amour»
Cirque contemporain, fantaisie gestuelle et jonglage fin

100 F

60 F

 

Le Théâtre
Jacques Coeur

8

16h30

17h30

MaxiMômes

La Compagnie Vis à Vis
«Visa pour l'Amour»
Cirque contemporain, fantaisie gestuelle et jonglage fin

100 F

60 F

 

Le Théâtre
Jacques Coeur

9

17h00

21h00

Armens

Blankass

Matmatah

120 F

 

L'Igloo

58

21h00

0h00

D. Abuz System

Oxmo Puccino

Troisième Oeil

110 F

 

Le Palais d'Auron

11

21h00

23h30

Coïncidence

Lynda Lemay

140 F

 

La Hune

12

21h00

2h00

Soirée Dub

Submission meats Tikiman

Iration Steppas

Aba Shanti

80 F

 

Germinal

13

22h00

0h30

André Williams & The Countdows

John Spencer Blues Explosion

100 F

 

Le Pavillon

14

22h00

1h00

Les Matchboxx

Les Ogres de Barback

Les Hurlements d'Léo

80 F

 

La Soute

15

22h30

0h00

Humour

Les Désaxés
Nouveau spectacle

130 F

 

Le Théâtre
Jacques Coeur

Récupérez cette page au format Word 6 :


Maximômes jeune public
1999 une année dans la pure tradition du spectacle jeune public/tout public. Comme d'hab', il s'agit bien sûr de satisfaire autant les parents que les enfants. Une année marquée par les langues étrangères anglais, arabe... -quoiqu'on ouvre «MAXIMÔMES» par un spectacle sans parole - et on le termine par la présence de la chanson française avec 23 petits landais ! Au duo de balles toulousaines des VIS À VIS succèdent le jonglage des voix du trio des fameuses anglaises LES AMUSE-GIRLS et le tricotage des mots en langue arabe du séduisant FAWZY AL AIEDY. Pour finir, un «Toujours en retard» de et par JEAN MOUCHÉS et sa petite troupe ; accent du sud-ouest assuré.

7 & 8
LA COMPAGNIE VIS À VIS - «Visa pour l'amour» - Cirque contemporain, fantaisie gestuelle et jonglage fin.
Ils sont deux dans un jardin étrange, stylés, en costume sombre, impassibles, félin. Ils communiquent en jonglant sans parole mais en musique. Du hip hop ils passent avec bonheur à l'ampleur d'une suite pour violoncelle de Bach. Lucien About et Vincent Bruel dansent, miment et font les clowns, ils ne sont pas seulement les virtuoses de LA COMPAGNIE VIS À VIS. Avec leur air d'«imbéciles heureux» les deux frères décalés nous offrent un rêve chorégraphié. Les balles ont un langage, elles poussent dans des pots, font parfois jusqu'à treize rebonds et se mettent en ribambelle pour créer une ronde de planètes. Comme dit Le Provençal «Ces Boule et Bill de la piste touchent leurs billes».

9
La conquête de l'Ouest
Trois heures de direct un mercredi d'avril pour suivre la 23ème étape de ce tour du rock français. Le peloton, composé de régionaux, alimente les questions sur la «Breizh attitude» trad, celte ou berbère ? Les trois à la fois ! A influences celto-berbères chez MATMATAH, réchauffée par les cordes trad' pour ARMENS, ou pour guitares et voix lorsqu'elle s'écrit BLANKASS, c'est bien du rock français - sous influence - que ces forçats de la route produisent de ville en ville. Édifiée dans un solide alliage rock, sillonnée d'essences traditionnelles (violon et accordéon) et de voix pop, la musique d'ARMENS évoque une délicate violence qui suffit à notre bonheur. Purs produits des circuits cafeone', nourris aux reprises des Waterboys et au medley du Top 50 breton, ces fils d'Arvor savent tout jouer !
L'air de rien, BLANKASS n'a cessé depuis trois ans de gratter au répertoire français, de le racler à coup de mots, de s'y glisser pour mieux le voir, de se l'approprier avant d'en restituer la substantifique moelle. Avec la reconnaissance du public (plus de 100 000 albums vendus en 97) sont venus de nouveaux questionnements traduits en musique avec des chansons incisives taillées pour d'amples guitares.
Cette fois encore, c'est à la Bretagne que l'on doit l'une des plus frappantes fusions françaises du moment, réconciliant Orient et Breizh, empruntant à la chanson F., flirtant outrageusement avec le reggae, et ne dédaignant pas une section rythmique bien plombée, MATMATAH joue à l'évidence ce qu'il est : un kaléidoscope électroacoustique de nos origines à aujourd'hui. Ou plutôt trois voix se mêlant les unes aux autres, dans un univers d'espoir, de fête et de paix, à l'image de cet autre Matmata (sans «H', celui-là), le village troglodyte posé au milieu du désert tunisien dont il tient son nom.

10
Un plateau 100 % gaulois
Voilà ce à quoi nous vous convions pour cette grande messe hip hop du Printemps 99. Normal nous direz-vous, pour la seconde nation du rap, car comme on a pu le remarquer dans la presse internationale, la scène rap française fait aussi sa «french touch». Quoi de plus hype chez les branchés londoniens que de danser sur «Back dans les bacs» en dégustant un verre de Chardonnay avec une petite Japonaise fraîchement pêchée à Portobello ?
Après sa collaboration sur le dernier opus d'Expression Directe, Mysta D. nous revient avec sa formation d'origine D. ABUZ SYSTEM et l'album tant attendu «Le Syndicat». Il ne fait que confirmer sa place dans l'élite des compositeurs hexagonaux. Loin des productions minimalistes prévalant dans le rap orthodoxe, il concocte un gros son, sur lequel Abuz place sans concession le flow qui a fait de lui un MC respecté dans un univers où les shadocks du mouv' ont la majorité.
Repéré et signé par l'écurie Time Bomb en 96, OXMO PUCCINO n'est pas du genre à se faire attendre. Après une première collaboration avec S-Kiv on le retrouve sur Sad Hill, le projet de Khéops, puis avec K Ren sur l'album de Mysta D. Son premier album «Opéra Puccino», véritable bombe dans un paysage hip hop français un peu trop formaté, le propulse dans la cour des grands dès sa sortie.
Que dire sur NTM qui n'ait pas été écrit mille fois ? Véritable phénomène social, capable de déclencher les foudres des syndicats de police et autres lobbying, déclencheur permanent de polémiques suite à ses diverses frasques plus ou moins comiques... Tout ceci n'est que l'emballage d'un groupe qui restera pour tous les amateurs de hip hop le meilleur groupe de scène qu'ai connu le mouvement des «déchireurs de foules». Lors d'un concert de NTM - adrénaline explosive garantie - on retrouve chez ces deux MC la foudre et la rage qui les ont rendus célèbres au milieu des années 80 dans la capitale avec leurs crew de grapheurs. Véritable cauchemar du «politiquement correct», leur nouvel album confirme, pour les derniers sceptiques, leur statut de locomotive du rap français, et c'est en présence de prestigieux guest qu'ils apparaîtront à Bourges. Alors que tous les lascars laissent leurs problèmes aux vestiaires et nous rejoignent pour faire la fête sans oublier les «roots» du mouvement «Peace, Love & Unity».

11
Because French is beautiful
Dans la série «regain d'intérêt pour la musique traditionnelle (surtout celtique) et la world music», sept jeunes musiciens, originaires du royaume de Belgique, apportent la fraîcheur des plages du Nord et l'énergie contagieuse d'un Plastic Bertrand qui aurait enfin atterri. Mélange de chanson française et d'envolées instrumentales, COïNCIDENCE nous raconte les falaises rousses de l'Irlande, l'ambiance des pubs de Joyce, les cornemuses des sept coins de l'Europe, l'accordéon sous les lampions... COïNCIDENCE nous entraîne à la découverte de nouveaux paysages musicaux. Normal au pays de Tintin et Milou...
Enfant chérie du public à Montréal, où son dernier album s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires, LYNDA LEMAY est une artiste rare et subtile qui peut passer du rire aux larmes avec la même sincérité, le même naturel. Auteur, compositeur et interprète, cette jeune québécoise est en train de d'apprivoiser la France. Avec des textes tendres ou corrosifs, pimentés d'un humour ravageur, Lynda Lemay a imposé une voix et un répertoire très personnels qui ont déjà conquis... Charles Aznavour, son premier admirateur. Voilà bien un petit miracle comme nous en réservent parfois nos cousins de la Belle Province.

12
Nu School Of Dub
Mouvement underground de la Jamaique seventies, le dub s'est imposé en cette fin de millénaire comme un mouvement fondamental et une source d'inspiration déclarée : Massive Attack, Portishead, Beastie Boys... On ne compte plus le nombre d'artistes majeurs de la planète pop qui se battent aux portes des studios jamaïcains pour un remix ou une collaboration. C'est autour de mythes fondateurs comme Lee Perry, King Tubbie ou Mad Professor que Iration Steppas, Aba Shanti, Submission et Tikiman ont créé et développé ce son qui fait d'eux les piliers de cette scène dub.
Mark Iration, qui officie dans son mythique studio londonien «High Rise Studio», nous présentera son live le plus radical IRATION STEPPAS, pendant le plus roots de son excellente prestation scénique «Kitachi». C'est avec SUBMISSION (collectif berlinois) que le célèbre TIKIMAN nous offrira une des ses trop rares apparitions (NDLR : ne rater pour rien au monde son dernier album «Rythm & Sound w/Tikiman-Showcase», fruit de sa collaboration avec le mythique producteur teuton Morizio une galette visionnaire pour l'avenir du dub).
De quoi vous préparer à la prestation d'ABA SHANTI, véritable Deejay culte dans le milieu des sound systems dub londoniens.

13
Sex Machine
Caressant, stimulant, irrévérencieux, électrique, sensuel, passionné, fusionnel, venimeux, sauvage, orgasmique, le rock'n'roll inspire naturellement l'idée de sexe : The JON SPENCER BLUES EXPLOSION et ANDRÉ WILLIAMS en sont la personnification la plus paroxystique du moment. Que tous ceux et celles qui veulent être sûrs de jouir au moins une fois cette année se retrouvent à cette unique date du JSBX.
The JON SPENCER BLUES EXPLOSION : cinq ans que ce combo new yorkais nous affole les hormones à coups d'impulsions électriques et d'insolences. C'est dans un état de transe totale que l'on assiste à chaque concert de ces bêtes de scène qui, continuellement en rut, arrachent bestialement sa virginité au rock. A deux guitares abrasives et une batterie incandescente, Jon Spencer, Judah Bauer et Russel Simmins subvertissent le patrimoine du blues et dynamitent les lois de la fusion. Et lorsque «le plus grand foutu groupe du monde» frappe sous la ceinture, il fait authentiquement exploser la musique, ses frontières et sa chronologie. On a donc au moins deux certitudes, le rock et le sexe survivront au siècle, et c'est ce crooner atomique qui nous précipitera dans le prochain à grands coups de break beat, d'accents gospel, et de mix hip hop.
La petite histoire raconte qu'ANDRÉ WILLIAMS et Jon Spencer se seraient rencontrés alors que le vieux régaleur du blues jouait dans un bar de Chicago, en racontant des histoires salaces et buvant du bourbon. Image d'Épinal ou fiction féerique, toujours est-il qu'avant d'être «ambiance producer» sur l'enregistrement du dernier album du JSBX «Acme», Williams était déjà l'une des plus âpres merveilles du blues des années cinquante. Mieux qu'une «véritable curiosité», ce crooner est un vrai showman à l'ancienne. Costard impeccable, cheveu lissé, chemise repassée, il met en scène avec un charme époustouflant ses morceaux de blues primaires et sauvages. Contemporain de Dean Martin ET Marvin Gaye, il pimente son show de contorsions sensuelles avec le micro et de dialogues coquins avec le public féminin. La grande classe, quoi !

14
Langue au chat !
Cabaret, nouvelle chanson française, néoréaliste ou punk-rock acoustique ? De la vitalité des jeunes artistes à texte et une large place accordée au sentiment Voilà de quoi se réjouir ce soir dans le noir.
Qu'ils interprètent tous les tubes sixties des charts anglais ou qu'ils les miment, ce qui trouble chez LES MATCHBOXX, c'est l'infime espace-temps nécessaire pour distinguer le premier du second degré. Une fois l'instrumentation engagée - guitares sèches, Cazou et orgues sucrées - on respire devant cette joyeuse parodie musicale. Et en effet c'est frais, béatement taré et plutôt inattendu venant d'un combo des eighties (3 guitares, 3 voix) au positionnement très seventies (2 garçons, 1 fille).
LES OGRES DE BARBACK sont quatre, musiciens enthousiastes et poètes, mélomanes échappés d'une chanson tzigane, quatre jeunes frères et soeurs inspirés par le romanesque de l'Est ne manipulant pas moins de 12 instruments pour aller au bout de ce sentiment. Marqués par la Mano et les VRP, proches des Têtes Raides, de La Tordue et de leur cabaret, ils cisèlent à leur tour une musique de fantasme : des chansons effrontées et canailles posées sur des ambiances acoustiques et gitanes.
Une agréable alternative aux années 80, à Bourvil, aux Forbans, et au hip hop, LES HURLEMENTS D'LÉO sont un hommage aux VRP ! Véritables entomologistes de l'âme, rapportant avec minutie toutes les écorchures humaines, ils chantent ce qu'ils écrivent au comptoir : les histoires de leurs personnages croisés par hasard. Et si leurs récits de nos vies - amours empoisonnées, solitude, misère affective - nous paraissent soudain jouissives, c'est à la puissance festive de leur java-punk-guingette qu'on le doit.

15
LES DÉSAXÉS (nouveau spectacle)
Soient quatre brillants saxophonistes soufflant dans quatre brillants saxophones. Vous pouvez bien les pendre par les pieds, remplir leurs instruments de mousse à raser, les éclairer à la lampe de mineur, et cacher des pétards sous les fauteuils... En somme, vous pouvez chercher midi à quatorze heures. Mais demandez à ces quatre-là de visiter avec humour et virtuosité un répertoire original et éclectique, laissez-les résonner et déraisonner en toute liberté, et vous goûterez le plaisir d'avoir trouvé midi à midi : évident, renversant, proprement inouï... Saxophonissime.