©
13 Avril 1999
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Jeudi 15 avril 1999
N°
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Début - Fin
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Spectacle
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Prix
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Salle
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17
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13h00
16h30
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Les Découvertes du Printemps de Bourges
Nicolas Jules (Poitou-Charentes) 13h-13h30
Qui ? (Corse) 14h00 - 14h30
Sawa (Ile de France) 15h00 - 15h30
Big Famili (Martinique) 16h00 - 16h30 |
60 F
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La Hune
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13h30
17h00
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La Vieille Ecole (Alsace) 13h30-14h00
Nell (Champagne-Ardenne) 14h30-15h00
Brank Shme Bleu (Auvergne) 15h30-16h00
Redrum (Lorraine) 16h30-17h00 |
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La Soute
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18
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14h00
15h00
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MaxiMômes
Les Amuse-Girls
«Il était une voix»
Trio vocal et visuel |
100 F
60 F
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Le Théâtre
Jacques Coeur
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19
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16h30
17h30
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MaxiMômes
Les Amuse-Girls
«Il était une voix»
Trio vocal et visuel |
100 F
60 F
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Le Théâtre
Jacques Coeur
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20
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17h00
20h30
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Calexico
The Divine Comedy
Dominique A |
120 F
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Le Palais d'Auron
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21
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19h00
2h00
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International Roots of Reggae-Ragga
Saï Saï
Ras Michaël
Pierpoljak
The Gladiators
Anthony B
DJ Selector D-Day |
140 F
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L'Igloo
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22
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21h00
0h30
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Deliquent Habits
Urban Dance Squad
Lofofora |
100 F
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Le Pavillon
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23
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21h00
23h00
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Vieja Trova Santiaguera |
110 F
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La Hune
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24
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21h00
22h30
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Musique baroque italienne
Ensemble Gradiva (avec V. Dietschy & A. Zaepfel)
Programme : Scarlatti |
140 F
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La Cathédrale
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25
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22h00
0h30
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Soirée Fat Possum
T-Model Ford
Elmo Williams & Hezekiah Early |
80 F
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La Soute
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26
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22h00
2h00
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Soirée Matador
Solex
Cornelius |
80 F
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Germinal
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27
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22h30
0h00
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Humour
Jean-Jacques Vanier
Nouveau spectacle |
130 F
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Le Théâtre
Jacques Coeur
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18 & 19
LES AMUSE-GIRLS - «Il était une voix» - Trio vocal et
visuel
Suzy Firth, Gilliam Boughey et Karen Gluck se sont rencontrées à
la Faculté de Londres dans des cours de français et d'art dramatique. Ces trois Anglaises ont débarqué
à Paris dans un tourbillon de chansons françaises et anglaises. Un trio qui allie talents comiques
et artistiques. Elles ont créé pour la Cité de la Musique ce spectacle «Il était
une voix» pour tout public. Elles nous chantent Bizet, Piaf, Satie... avec Laurent Bronner au piano. Pas
de répertoire enfantin, une histoire pour tous sur le chiffre trois. Elles sont donc trois à vouloir
explorer les rapports qui existent entre trois notes et comme dans les contes beaucoup de choses marchent par trois...
Cette comédie musicale d'un nouveau style a été montée sous l'oeil amical de Michèle
Guigon. On se souvient du «Cabaret du p'tit matin» et quand l'humour anglais et français se
rencontrent... Le spectacle a été créé au Centre d'Art de la Plaisanterie, c'est tout
dire, et Jacques Livichine, un de ses directeurs, tente de situer LES AMUSE-GIRLS entre Jane Birkin et les Frères
Jacques.
20
Minimal pour maximal
Ils sont depuis peu la section rythmique OP 8 accompagnant avec grâce
Lisa Germano et depuis longtemps celle de ces rockers du désert nommés Giant Sand.
Avec CALEXICO, le batteur John Convertino et le bassiste Joey Burns, têtes
pensantes multi-instrumentistes originaires de Tucson, renouent avec les grands espaces. Leur musique inflige un
redoutable lifting post rock à n'importe quelle B.O. de western. Au-delà de ce collage de styles
et de sons (avec crotales, échos de guitares steel, mariachis et rock), ils offrent au public une sensation
inédite. Une respiration neuve.
Découvert avec «Slanted & Enchanted», puis définitivement
adopté avec «Crooked Rain Crooked Rain», PAVEMENT assouvit depuis 10 ans nos besoins poisseux
en chansons minimalistes. Inventeurs de la lo-fi américaine, souvent comparés à Sonic Youth
pour le grain de folie ou aux Pixies pour leurs structures mélodiques, le groupe californien pratique une
noisy pop déjantée sous la candeur trompeuse des mélodies. Et sous son air de branleur réfractaire
à l'effort, Stephen J. Malkus est un architecte avisé qui livre ses constructions musicales, avec
de petites décharges électriques. Une vraie petite fleur empoisonnée.
Voilà bientôt quatre longues années que DOMINIQUE A n'a
pas sorti d'album. Le dernier en date, «La mémoire neuve» l'a hissé au rang de figure
de proue de l'inventive génération de la nouvelle chanson française. Rien que ça. Entre
cette époque et maintenant, l'atypique n'a laissé aucun signe avant coureur quant à l'orientation
musicale de son prochain disque, d'ores et déjà attendu comme l'un des temps forts de 99. Il a certes
écrit et produit l'album de sa compagne Françoiz Breut, collaboré avec Yann Tiersen, édité
5 titres inédits de coloration jazzy sur un petit label espagnol mais... la découverte reste totale.
21
La «International Roots Of Reggae-Ragga»
On parlera sans doute dans une dizaine d'année de «cru du siècle»
pour la récolte reggae 98 (pas l'herbe, la musique) tant cette saison est riche de productions, d'émotions,
d'apparitions, et de confirmations pour cette musique : l'avènement public tant attendu pour la jeune scène
jamaïcaine (ANTHONY B., Sizzla, Bounty Killer...), la sortie d'album réussie pour les locomotives historiques
(THE GLADIATORS, Michael Rose...), l'explosion et la reconnaissance de la scène dub anglaise (Tikiman, On
U Sound, Aba Shanti...) et, à ne surtout pas négliger, la réussite d'artistes français
par le biais de production discographique étonnante à l'image de SAI SAI ou de PIERPOLJAK.
Fidèle en amour, Le Printemps de Bourges vous propose une nouvelle
étape sur le parcours du festivalier roots reggae avec une soirée marathon de plus de sept heures,
avec DJ SELECTOR D-DAY aux platines et la «crème de la crème» de ce mouvement ultra-
prolifique.
Le nouveau SAI SAI ouvrira les festivités, transformé par la
sortie du dernier album «L'esprit du sound» où l'on retrouve les Mafia & Fluxy à
la rythmique. Une petite bombe dans le paysage reggae français. Tous les activistes qui ont pu voir Sai
Sai sur scène ou en sound system s'attendaient à cela : ce disque ne fait que confirmer ce que Ramsès
Qoki & Papa Ricky nous ont prouvé en concert depuis leur rencontre.
C'est ensuite RAS MICHAEL - avec les SONS OF NEGUS - qui attaquera la scène.
Artiste discret de la planète jamaïcaine il a construit sa carrière avec une sérénité
et une ardeur que l'on retrouve dans sa production discographique.
Après un exil dans la Nièvre où il part en 94 en compagnie
de sa petite famille, c'est de Jamaïque naturellement que PIERPOLJAK nous ramène son nouveau disque.
Il n'a pas résisté au plaisir de nous présenter un band, véritable «all star»
jamaïcain rencontré lors de ses sessions avec Cliv Hunt, pour clôturer sa tournée printanière
au Chapiteau pour le bonheur de nos oreilles expérimentées.
ANTHONY B. est la nouvelle coqueluche ragga/reggae, son dernier concert en
compagnie de Sizzla à Londres l'hiver dernier est déjà mythique, et chacune de ses apparitions
donne lieu à la sortie d'une K7 live pirate que l'on aime tant se procurer au carnaval de Notting Hill.
Méfiez-vous de ses lyrics assassins et planquez votre petite amie le temps d'une prestation hot & spicy
! BIM SHERMAN et MAX ROMÉO ensemble sur scène, vous ne rêvez pas. Réunis pour une date
unique, pour un concert événement, la voix la plus mystique du reggae en compagnie du lover fou vont
vous flatter le karma et vous bercer, avec un back up fidèle aux productions d'On U Sound.
Le retour d'ALBERT GRIFFITH et ses GLADIATORS, à l'occasion de la
sortie de leur nouvel album, est un événement qui se fête par tout Rasta respectable autour
d'un petit plat ital, le tout accompagné d'un punch gingembre et de la fameuse «cigarette qui fait
rire» qui a fait la renommée de quelques gardiens de but en notre beau pays. Une bien belle clôture
pour un parcours initiatique et hétéroclite auquel nous convions tous les accros du Kingston sound,
pour une soirée haute en vibrations Karib.
22
Quel rapport entre les tulipes, les mariachis et le rhum Havana Club ? Ce
numéro 22 dans la programmation ! Tous issus de la scène hip hop, les artistes réunis ce soir
sont originaires de Hollande, de République Dominicaine ou du Mexique.
Et c'est le Mexique qui ouvre les hostilités avec les DELIQUENT HABITS,
sortis de l'ombre par leurs amis de Cypress Hill, ces mariachis du hip hop évoluent dans une ambiance chère
à Tarantino.
Quand DNA quitte URBAN DANCE SQUAD lors d'un concert mémorable en
92, c'est un peu l'âme du groupe qui s'en va. C'est donc avec une joie non dissimulable que nous les accueillons
enfin réunis autour de la formation d'origine : URBAN DANCE SQUAD, avec son nouvel album qui aux yeux des
fans fait figure de 3ème album tant attendu (NDLR : beaucoup furent déçus par l'orientation
très métal de «Urban Non Grata»). C'est donc autour d'un rude boy, revitalisé
par son expérience Junkie XL et son crew que Urban remet le pied à l'étrier pour reprendre
- à coup de beats saccadés, riffs de guitares saturés et samples éclectiques - le statut
de bête de scène qui a fait de lui le fer de lance du mouvement fusion avec les Red Hot et autres
24.7 SPY. Encore une preuve que la Hollande ne produit pas que des tulipes, du gouda et des toxicos.
La lourde charge de clôturer cette soirée-fiesta incombe à
MANGU et son groupe, composé de musiciens cubains hors pair et de choristes dominicaines qui marqueront
vos esprits par une pulpeuse présence. Mangu est un des rares artistes qui a su créer ce mix hip
hop/salsa sans tomber dans la facilité, ce show man de première classe vous invite pour une prestation
caliente qui fleure bon le Cohiba et les Moritos.
23
La «Vieja Trova Santiaguera»
«Pour la Vieja Trova il n'y aura jamais de fin, les Trova Dores peuvent
bien mourir mais jamais la Trova» ainsi parle Ricardito de la Santos le petit jeunot du groupe : il est né
en 1935 et fait figure de benjamin dans un groupe où les certificats de naissance s'échelonnent de
1913 à 1918.
Si vous avez la chance de vous rendre à Santiago de Cuba, demandez
à qui vous croiserez de vous parler de la VIEJA TROVA SANTIAGUERA, et tout le monde - mais vraiment tout
le monde - pourra vous renseigner sur ce mouvement unique et impérissable qui trouve ses origines au 19ème
siècle. Ce n'est pas un groupe qui brûlera les planches de La Hune pour cette soirée mais un
vrai morceau de l'histoire cubaine. Tout récemment, en 1993, le journaliste basque Jon Intxaustegui réunit
ce collectif de musiciens mythiques à l'occasion de la réalisation d'un documentaire sur les origines
du mouvement «sones» et du style «trova». C'est l'occasion pour ces quinquagénaires
cubains de retourner sur les planches. La VIEJA TROVA SANTIAGUERA est au «sones», ce que le «fania
all stars» fut à la salsa : imaginez un groupe de rock où se retrouveraient Hendrix, Lennon,
Zappa, Captain Beef Heart et Brian Wilson, c'est un peu cela la VIEJA TROVA SANTIAGUERA. Mais ces monuments de
la musique cubaine s'en tiennent à leur devoir préserver l'identité et la fierté du
boléro et du son dans toute leur vigueur, en jouant du Guaracha, en dansant sur les congas sans peur de
l'arthrite, avant de noyer leur nostalgie dans le rhum et les rêves nimbés d'une fumée de cigare
voici donc l'escale cubaine à laquelle nous vous convions mi-avril au Printemps de Bourges 99.
24
Musique baroque napolitaine A. Scarlatti Stabat Mater, Salve Regina.
Alessandro Scarlatti, un des grands maîtres du baroque, a parcouru
l'Italie du 18ème siècle de Palerme où il est né, jusqu'à Naples où il
composa ce Stabat Mater, nouvelle forme musicale à l'époque et qui inspira quelques dix ans plus
tard un autre grand musicien : Pergolèse. La reine Christine de Suède, établie à Rome
après s'être convertie au catholicisme, lui confia le poste de maître de sa chapelle. Scarlatti
se partagea entre la musique d'église et l'Opéra - près d'une centaine de titres - et son
style reflète ces deux passions. L'ENSEMBLE GRADIVA explore ce continent que représente la musique
baroque italienne dont on connaît le succès depuis Farinelli avec le programme suivant : Stabat Mater,
Salve Regina. Il sera en compagnie de 2 solistes de haut vol : la soprano VERONIQUE DIETSCHY et le contre-ténor
ALAIN ZAEPFEL.
25
Soirée Fat Possum
Sous-label du label punk Epitaph, Fat Possum et ses jeunes producteurs Jim
Waters, Alec Empire ET Tom Rothrock ont la tâche de dénicher les vestiges du cru blues avant qu'ils
ne disparaissent : dans le Mississippi (le plus pauvre des cinquante États d'Amérique) il existe
encore une poignée de vieux sorciers, authentiques témoignages vivants d'un genre dont la substantifique
moelle dépend plus des vicissitudes du bonhomme que de la grammaire musicale. C'est ce vécu que l'on
entend, que l'on sent, que l'on palpe : chez Fat Possum on oublie parfois d'accorder sa guitare, on renifle bruyamment
en plein milieu d'un morceau, on pousse des cris de cochon qu'on égorge... on vit quoi !
Vieil homme hilare et cabossé, T-MODEL FORD a environ 75 ans et seulement
2 ans de guitare. Il a commencé à jouer quand sa femme l'a quitté mais s'est bien rattrapé
depuis. Mettez-le sur une scène avec quelques filles au premier rang et une bouteille de whisky à
ses côtés et il peut gratter toute la nuit durant, oubliant sa vie de merde, sa hanche en miettes
et son enfance battue. «A l'heure actuelle on ne connaît personne d'autre pour jouer aussi bien mal».
HEZEKIAH EARLY est le seul homme capable de chanter sur une bande tout en
jouant simultanément de la batterie et de l'harmonica ! ELMO WILLIAMS, quant à lui, a appris à
plaquer ses riffs de guitare comme à respecter les croyances, les valeurs et l'individualité des
autres : difficilement. Il lui aurait été probablement plus simple de renoncer, mais pour ça,
il ne fallait pas habiter le Mississippi ! Cette collaboration entre les deux hommes est une première, dans
tous les sens du terme.
26
Soirée Matador
Matador est, avec Sub Pop à Seattle et Touch & Go à Chicago,
l'un des 3 labels indépendants américains qui ont marqué les années 90. Basé
à New York il fête ses 10 ans cette année.
MODEST MOUSE nous vient d'une banlieue perdue de Seattle, et se situe dans
la grande tradition des groupes de rock de l'Ouest américain. Les radios des collèges US ne s'y sont
pas trompées et ont porté son dernier album «The Lonesome Crowded West» en tête
de leurs charts. Guitare scalpel, voix torturée et intensité de la composition écorchent vivantes
des chansons punk, folk et rock. Son dernier opus a été produit par Calvin Johnson (fondateur de
K Records) et Bob Mould (leader d'Husker Du et de Sugar) est un grand fan. Le trio de filles d'Olympia, bastion
américain de l'indépendance et de la rébellion au music business, est issu de la mouvance
Riot Grrrls et sort son troisième album «The Hot Rock». Corin Tucker (chanteuse guitariste)
se met à nu, avec paroles issues de son âme et musique post-punk. SLEATER KINNEY fait partie de cette
bande de filles (L7, Bikini Kill, Hole à ses débuts) qui a décidé que le punk rock
en colère n'était pas la propriété exclusive du sexe masculin et qu'elles pouvaient
aussi bien le faire (sinon mieux !).
Son dernier album est multi-platinium en son pays, où le Japonais
CORNELIUS (cf. «La planète des singes») est une star et joue dans des stades. CORNELIUS c'est
comme un voyage dans l'histoire du rock en commençant dans les sixties avec les Beach Boys et Music Machine
en passant par The Clash, The Wings, jusqu'à la fin des années 80 avec My Bloody Valentine et Primal
Scream. De plus, il incorpore dans sa musique des samples, du hip hop, des spoken words sur la base guitare + mélodie.
En résumé, c'est une nouvelle forme de rock et de pop, où la vidéo fait partie du show.
Unkle, Money Mark, Cold Cut et High Llamas seront les principaux artisans de son album remix prévu au printemps.
27
JEAN-JACQUES VANIER (nouveau spectacle)
Après avoir fait le bonheur de «Rien à cirer» sur
France-Inter, JEAN-JACQUES VANIER revient sur scène et c'est tant mieux ! Parmi les artistes qui nous font
rire, le style Vanier est inclassable, incomparable. Tout son talent s'exprime aujourd'hui dans un nouveau spectacle,
toujours mis en scène par François Rollin.
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